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Energies renouvelables
Le projet éolien de Villers-Bretonneux débattu à l'Assemblée nationale

Dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, ce mardi 7 septembre, la ministre de la Transition écologique a réaffirmé son intention de ne pas contester la décision de la Cour d’appel de Douai autorisant l’implantation de huit éoliennes à proximité de lieux de mémoire samariens.

Mémorial australien
© Somme Tourisme

Qui l'eut cru ? Le projet d'implantation d'un parc éolien à proximité du centre Sir John Monash et du mémorial australien de Villers-Bretonneux s'est invité ce mardi 7 septembre à l'Assemblée nationale, lors de la séance des questions au gouvernement. En milieu d'après-midi, la question a été posée par Julien Dive, député de la deuxième circonscription du département de... l'Aisne.

« Seul l’État peut faire bouger les lignes », Julien Dive, député de l’Aisne

En associant son collègue de la Somme, Emmanuel Maquet, à son intervention, ce proche de Xavier Bertrand a en effet interrogé le Premier ministre sur l’attitude que compte adopter le gouvernement après la décision de la Cour d’appel de Douai autorisant l’implantation de huit éoliennes à proximité immédiate d’un lieu de mémoire, sur les communes de Marcelcave, Lamotte-Warfusée, et de Bayonvillers. Pour Julien Dive, « seul l’État peut encore faire bouger les lignes ». Et le député de rappeler un engagement du président de la République appelant à faire preuve de « pragmatisme au cas par cas là où les projets éoliens amènent trop de tensions ». La réponse de la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, ne s’est pas fait attendre, confirmant ce que son cabinet avait indiqué à la presse, quelques jours plus tôt.

Les "réserves" de Barbara Pompili

Après un échange de « petites phrases », la ministre a assuré que « nous nous sommes mis en ordre de marche pour faire en sorte de rendre compatible le respect des territoires et le développement des énergies renouvelables ». Pour Barbara Pompili, le développement des énergies renouvelables, donc de l’éolien, se justifie par « une augmentation de la demande d’électricité de 20% d’ici 2035 ».

« On doit pouvoir faire vivre préservation de la mémoire avec d’autres activités économiques », Barbara Pompili, le 7 septembre 2021

En ce qui concerne l’implantation future d’éoliennes sur le sol français, elle rappelle avoir saisi dernièrement les préfets pour « établir une cartographie pour qu’on sache où mettre des éoliennes et où on ne peut pas en mettre (sic) avec un certain nombre de critères ». De toute évidence, la proximité d’un lieu de mémoire ne figure pas parmi les critères pouvant éloigner un projet. Dans cette logique, la ministre samarienne considère que « l’on doit pouvoir faire vivre préservation de la mémoire avec d’autres activités économiques », rappelant au passage ses « réserves » sur le projet d’implantation d’éoliennes à Villers-Bretonneux.

Pour encore justifier le fait que le gouvernement ne contestera pas la décision de la Cour d’appel de Douai devant la Cour de cassation (pourvoi), Barbara Pompili souligne (confortablement) qu’il existe « une double jurisprudence qui explique qu’être un lieu de mémoire n’est pas suffisant pour justifier une implantation d’éoliennes ». Aux yeux de la ministre, tout recours apparaîtrait donc vain et inutile.

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