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Le rôle économique de la pomme de terre

Les producteurs de pommes de terre ont procédé à un état des lieux et des perspectives des différents segments du marché.

Patrick Trillon présidait son dernier congrès de l’Unpt, son successeur sera désigné en mars.
Patrick Trillon présidait son dernier congrès de l’Unpt, son successeur sera désigné en mars.
© Actuagri


Pour la première fois, le congrès de l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (Unpt) se tenait en Bretagne, à Saint Malo, les 12 et 13 février. Un congrès qui s’est déroulé «malgré nos assurances, en l’absence du ministre ou de son représentant», a déploré le président Patrick Trillon. Pendant ces deux jours de travaux, les congressistes ont pu faire l’état des lieux de la production de pommes de terre sous ses diverses composantes : la fécule, la transformation, la primeur et la pomme de terre de conservation.

Fécule : recouplage
Pour la production féculière, l’état d’alerte a été constaté. Représentant ce secteur au bureau de l’Unpt, Pascal Foy a souligné la forte baisse des surfaces et du nombre de producteurs : «le secteur féculier est en situation relativement dangereuse : 27 000 ha en 2004,17 000 ha aujourd’hui. Nous sommes au bord du seuil critique pour faire vivre l’outil industriel». Malgré tout, la filière ne se démobilise pas et manifeste sa «volonté de prendre des parts de marché au niveau européen», constate Patrick Trillon. A condition que les pouvoirs publics soient en mesure de débloquer le minimum de soutien nécessaire. C’est chose faite pour 2014 avec 7 millions d’euros pour les producteurs sous contrats. Mais après ? «Il paraît que les perspectives de recouplage pour les années 2015-2020 ne sont pas du même ordre, s’inquiète Patrick Trillon. Or, il nous faut absolument enrayer la perte des surfaces féculières sur le court et le moyen terme. C’est vital pour toute la production de pommes de terre françaises et le maintien de l’équilibre de nos productions». Ainsi, l’Unpt maintien sa demande de recouplage à hauteur de 7 millions d’euros.

Transformation : bons coefficients
Président de la section nationale primeur et régionale de l’étape, André Mainguy a souligné le «rôle économique majeur de la primeur qui vient s’intercaler entre les deux campagnes de consommation». Il a, par ailleurs, annoncé le renouvellement de la campagne radio «la pomme de terre primeur ? Il n’y a rien de meilleur !» au printemps prochain.
Un point a été fait sur la campagne de pommes de terre de conservation : les emblavements sont en hausse de 3,4% pour un total de 117 150 ha. Trois régions connaissent une forte hausse : le Nord-Pas-de-Calais avec 2130 ha supplémentaires (+5,2%), la Champagne-Ardenne (+530 ha, +5,4%) et le Centre (+4,8%, +500 ha).
La campagne de transformation semble également bien partie : «les coefficients de transformation sont bons, voire très bons, constate François-Xavier Broutin de l’Unpt. Il faut moins de pommes de terre à l’entrée des usines pour un même volume de transformation». Les calibres et la qualité sont, eux aussi, de bons nivaux.

Autoproduction de plants
Enfin, les congressistes ont débattu du dossier de l’autoproduction de plants. Cette pratique est légale pour les variétés sous protection française «à condition de rémunérer les obtenteurs», a rappelé Patrick Trillon. Un accord entre producteurs et obtenteurs est en passe d’être trouvé. Il pourrait même être signé, ces jours-ci, dans le cadre de l’interprofession des semen­ces, le Gnis.

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