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Le zoo d’Amiens se met à l’heure mexicaine

Jusqu’au 4 novembre, le zoo s’habille aux couleurs du Mexique pour fêter le «Día de los muertos». Rires et frissons garantis.



Le «Día de los muertos» (jour des morts en espagnol, ndlr) est la coutume la plus célébrée au Mexique. Contrairement au sens généralement donné à ce jour dans le monde catholique, où la mort évoque la tristesse, le manque, voire les regrets, le «Día de los muertos» revêt un caractère inhabituellement festif dans cette partie du monde. Et c’est bel et bien ce caractère festif qu’a décidé de mettre à l’honneur le zoo d’Amiens pour les fêtes de la Toussaint.
Des fêtes célébrées depuis cinq ans d’ailleurs, avec pour thème principal «Halloween», et qui remportent auprès du public un vif succès depuis 2015, puisque, à cette période, la fréquentation du zoo passe de cinq mille à dix mille personnes, venant essentiellement d’Amiens métropole (70 %), des Hauts-de-France (25 %) et de l’Ile-de-France (5 %). Fort de ce succès, le zoo d’Amiens a décidé d’aller plus loin cette année en mettant à l’honneur la fête des morts mexicaine.

Que la fête commence
Chrysanthèmes, crânes, squelettes et trois kilomètres de guirlandes colorées le long des allées viendront accompagner les traditionnelles citrouilles, en ponctuant la visite du zoo. «Cela va changer des sorcières, des loups garous, des fantômes et des zombies que nous mettons généralement en avant pour Halloween. De plus, on va pouvoir mettre en avant des animaux venant du Mexique tels que les ocelots et certains primates», indique Pierre Bouthors, chargé de communication au zoo d’Amiens.
Et, cerise sur le gâteau : les décors fleuris avec des chrysanthèmes de couleur jaune, orange, cuivre et rouge (couleurs éclairant comme le soleil et aidant les défunts à ne pas se perdre dans la tradition mexicaine, ndlr) s’intègrent parfaitement dans le jardin botannique du zoo. Ce «Día de los muertos» est la dernière grosse manifestation du zoo avant sa fermeture annuelle, le 15 novembre prochain. A ne pas manquer !

Sales, moches et dégoûtants
Le zoo d’Amiens ne serait pas ce qu’il est si les animaux ne faisaient pas partie de la fête. Avant de les découvrir en chair et en os, et tout en poils, ce sont leurs crottes qui seront passées à la loupe lors de l’atelier quotidien «Biographie d’une crotte». En fait, ce ne sont pas des crottes qui seront mises sous vos yeux, mais de la viande avariée, des fruits décomposés et des asticots. Cet atelier, qui se veut ludique (si, si, il paraît) fera découvrir à ceux qui ne sont pas trop sensibles sur le plan olfactif la décomposition des cadavres, le recyclage de la matière et le cycle des déchets organiques. Comme dit l’adage, rien ne se perd, tout se transforme.
Le «Día de los muertos» passera à la vitesse supérieure les 29, 30 et 31 octobre, entre 14h et 17h, avec son atelier «Sales, moches, dégoûtants… la vérité sur les mal aimés». Quésaco ? Rats, serpents, mygales, etc., seront au rendez-vous pour une rencontre inédite et frissonnante. Phobiques s’abstenir. «L’objectif de cet atelier est de sensibiliser les gens sur ces animaux peu amènes pour leur faire comprendre qu’ils ont leur utilité», explique Pierre Bouthors. Qu’on se le dise : les plus téméraires, comme les plus effrayés, se verront récompensés de bonbons ou d’un sort…
Ateliers de maquillages et bonbons sont aussi au rendez-vous de cette fête pas comme les autres. Enfin, des goûters d’Halloween sont aussi prévus pour les animaux du zoo, sous forme de crânes à dévorer, le tout sous les yeux du public. Gageons que des «Ha» et des «Oh» ne manqueront pas. Mais, rien de morbide là-dedans. D’une part, parce que cette fête est d’abord destinée aux enfants. Et d’autre part, comme l’écrivait l’écrivain mexicain, Octavio Paz, «el culto a la vida, si de verdad es profundo y total, es también culto a la muerte. Ambas son inseparables. Una civilización que niega a la muerte acaba por negar a la vida» (Le culte de la vie, s’il est vraiment profond et total, est aussi un culte à la mort. Les deux sont inséparables. Une civilisation qui nie la mort finit par nier la vie, ndlr).

Zoo d’Amiens, rue de la Hotoie, à Amiens.
Tél. : 03 22 69 61 12

Les origines du «Día de los muertos» : un peu d’histoire

A l’époque de Moctezuma, le dernier empereur aztèque, des festivités pour les morts, similaires à celles que l’on peut voir aujourd’hui, étaient organisées au Mexique (chant, danse, offrandes…) en distinguant celles pour les enfants et celles pour les adultes.

Pour les indigènes, il s’agissait d’un moment privilégié pour rencontrer ses ancêtres, mais aussi pour permettre la rencontre entre les Hommes eux-mêmes, qui se réunissaient alors pour un culte commun.
A l’époque pré-hispanique, les crânes des ennemis vaincus étaient gardés comme trophées après guerre et exposés aux yeux de tous. Ils symbolisaient à la fois la mort et la renaissance.
Pour la Toussaint, les Espagnols venaient dans les cimetières y déposer du vin et du pain, sur des autels illuminés par des bougies, pour apaiser les esprits.


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