Aller au contenu principal

Enseignement supérieur
L'école AgroParisTech salie par des affaires de viol

Une enquête réalisée en décembre par une association d’étudiants recense 17 viols et 141 agressions sexuelles subis par des étudiants actuellement scolarisés à AgroParisTech. Le directeur de l’établissement affirme avoir saisi le procureur de Paris.

agroparitech
© AgroParitech

Une association étudiante de sensibilisation à la sexualité (Cassis) a fait paraître les résultats d’une enquête sur les violences sexuelles et sexistes (VSS) au sein de l’école d’ingénieurs AgroParisTech. L’étude a été réalisée par mail en décembre auprès de 970 étudiants, de la première année de l’école d’ingénieur jusqu’au doctorat. Elle a permis de recenser, parmi 566 réponses complètes, 17 viols au cours de la scolarité, 141 agressions sexuelles, 526 comportements ou propos discriminatoires ou à connotation sexuelle. Les violences provenaient en grande majorité d’étudiants, mais aussi, dans une quarantaine de cas, d’enseignants et du personnel de l’établissement.

Prévention et sensibilisation

Pour les auteurs de l’étude, ce phénomène « n’a pas sa place dans un établissement d’enseignement supérieur ». Ils regrettent qu’une « partie non négligeable des étudiants et étudiantes n’a aujourd’hui pas conscience des faits de VSS au sein de l’école », soit parce qu’ils déclarent n’en avoir « jamais entendu parler », soit parce qu’ils considèrent « que les VSS ne sont pas un problème à AgroParisTech ». Un « fossé » qui dénote, pour les auteurs, un « détachement profond et dangereux de la communauté étudiante envers ces questions ». Une première enquête réalisée en 2019 avait recensé neuf situations de viol. Les étudiants demandent « des réactions urgentes en termes de prévention et de sensibilisation, là où les actions menées jusqu’à présent ont eu un impact réel mais encore insuffisant ».

Le procureur de Paris saisi

Interrogé par Le Monde, le directeur de l’établissement Laurent Buisson affirme avoir saisi le procureur de Paris le 20 juin à la suite de la lecture des résultats. Il promet pour la rentrée « des formations de sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles » et un « nouveau dispositif d’écoute. » Cette enquête intervient en plein déménagement de l’établissement sur le plateau de Saclay, où les étudiants côtoieront notamment ceux de l’École polytechnique et CentraleSupelec, également marqués par des récentes affaires de violences sexuelles. Ces derniers mois, des enquêtes internes similaires avaient révélé un phénomène comparable à celui constaté à AgroParisTech. À Polytechnique, 23 % des étudiantes affirmaient avoir été victimes d’au moins une agression sexuelle depuis le début de leur scolarité.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Chaque année, environ 10 % des fermes du département de la Somme font  l’objet d’un contrôle administratif, ce qui apparait relativement faible selon  l’administration départementale.
«Trop» de contrôles chez les agriculteurs ? La DDTM répond

Lors de la session de la Chambre départementale d’agriculture de la Somme du 19 mars dernier, l’administration départementale…

Présentation des Prim'holstein.
Les vaches Prim’holstein, les stars de la Foire agricole de Montdidier

Le lundi 1er avril avait lieu la traditionnelle Foire agricole de Montdidier, avec de nombreux exposants. Parmi les…

Gros rendement pour la campagne 2023-2024 de collecte des pneus

Au cours de l’hiver, pendant trente jours, 370 exploitations agricoles de la Somme ont participé à la collecte des pneus…

dégâts sanglier approche affût 1er avril
Le tir du sanglier ré-autorisé à partir du 1er avril

La préfecture de la Somme a décidé de prolonger la période de chasse du sanglier dans la Somme sous conditions en modifiant l’…

Quatre kilomètres de haies pour protéger un captage d’eau

En s’associant à un partenaire privé, Christophe Desmis, un agriculteur du Santerre, fait le pari de planter quatre kilomètres…

Le retard pris dans les semis inquiète la CGB comme l’Institut technique de la betterave (ITB) avec un risque «jaunisse»  fort cette année.
Des premiers semis de betteraves sous un ciel nuageux

C’est toujours dans l’attente d’un contingentement des volumes de sucre importé d’Ukraine et de l’autorisation de certaines…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde