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Légère baisse des prévisions de production pour les céréales

LA FAO vient de publier ses derniers chiffres concernant les céréales et les prix alimentaires mondiaux. Tour d’horizon.

© Gutner archives


D’après les nouvelles statistiques publiées par la FAO (Organisation mondiale des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture), les perspectives de production de céréales seraient en léger retrait par rapport aux précédentes estimations. A l’approche de la fin de campagne, les chiffres se précisent. Pour l’ensemble des céréales, la FAO prévoit désormais une production de 2 525 millions de tonnes, (6,3 millions de tonnes de moins que la précédente publication et 1,4 % ou 35,8 millions de tonnes en dessous du record atteint en 2014), incluant notamment de nouvelles données concernant les capacités de l’Iran. Côté céréales secondaires et riz, les estimations ressortent diminuées de 2 millions de tonnes.

Stocks
Les stocks mondiaux de céréales à l’issue des campagnes se terminant en 2016 sont revus à la baisse (- 6,2 millions de tonnes) et s’établissent à 636 millions de tonnes en février, en léger recul par rapport à leur niveau d’ouverture, qui était très élevé. «Malgré ce recul, le rapport stock-utilisation des céréales, l’un des meilleurs indicateurs de la sécurité alimentaire mondiale, se maintient à un niveau relativement confortable de 24,7 %.» Pour les stocks mondiaux de céréales secondaires, la FAO a aussi opéré une révision à la baisse (moins 1,3 million de tonnes ou - 0,5 %), à 264 millions de tonnes. En revanche, les prévisions concernant les stocks de riz en 2016 ont été réévaluées par rapport à janvier. Les réserves mondiales de riz devraient terminer à un niveau inférieur de 3,2 % (5,6 millions de tonnes) à celui de 2015.

Utilisation
L’utilisation mondiale de céréales en 2015-2016 est estimée à 2,523 milliards de tonnes, soit + 0,7 % par rapport à 2014-2015 : consommation en alimentation humaine à 1,096 milliard de tonnes (+ 1,1 %) ; utilisation pour l’alimentation animale en hausse de 1,2 % (903 millions de tonnes). L’utilisation de blé devrait augmenter de 1,8 % pour atteindre 724 millions de tonnes. L’utilisation de maïs progresserait de 0,2 % (le secteur européen de l’élevage devrait se tourner davantage vers le blé). L’utilisation mondiale de riz devrait se renforcer de 1,1 %.

Commerce mondial
«Le commerce mondial de céréales en 2015-2016 devrait atteindre 368 millions de tonnes, soit 7,6 millions de tonnes (- 2 %) de moins que les prévisions pour 2014-2015», note également la FAO. Les prévisions relatives au commerce mondial de blé en 2015-2016 (juillet-juin) sont à présent de 151,5 millions de tonnes, près de 4 millions de tonnes (2,5 %) de moins que pour la campagne précédente. Cette diminution est en majeure partie imputable à la «contraction de la demande d’importations de plusieurs pays, en particulier le Maroc, l’Ouzbékistan, la République islamique d’Iran et la Turquie».
Les prévisions concernant le commerce international de céréales secondaires en 2015-2016 (juil­let-juin) ont été relevées en février d’un peu plus de 500 millions de tonnes pour atteindre 171,5 millions de tonnes. «Ce relèvement reflète une hausse attendue des importations de maïs au Mexique et d’orge en Libye, qui compensent largement la baisse des prévisions relatives aux importations de maïs au Canada et en Chine.»
En revanche, les perspectives relatives au commerce du riz pour l’année civile 2016 ont été quelque peu réduites depuis février, en raison d’un réajustement à la baisse des prévisions d’importations aux Philippines et au Sri Lanka.

Prix alimentaire des céréales
De son côté, «l’indice FAO des prix des céréales s’est établi en moyenne à148,3 points en février, soit une légère baisse par rapport à janvier, et un recul de 13,7 % par rapport au niveau d’il y a un an. Parmi les grandes céréales, le blé a connu la baisse la plus marquée (1,5 %) sous l’effet d’échanges ralentis et du fait que l’on s’attend à ce que les volumes disponibles à l’exportation demeurent élevés pendant le reste de la campagne commerciale. Les cours du maïs, soutenus par des achats importants de la part d’un certain nombre de pays, n’ont que faiblement diminué. Quant aux prix du riz, ils se sont légèrement affermis par rapport au mois dernier, sous l’effet d’une hausse des cours du riz japonica», peut-on lire dans le bulletin de la FAO sur les prix alimentaires mondiaux.

2016
La production mondiale de blé en 2016 devrait fléchir de 1,4 % (10 millions de tonnes), «du fait principalement du climat particulièrement sec en Fédération de Russie et en Ukraine, qui affecte les semis d’hiver. Toutefois, la Chine et le Pakistan devraient bénéficier de récoltes de blé abondantes alors que la production de l’Inde devrait se redresser», concluent les analystes de la FAO. Aux Etats-Unis, l’amélioration des rendements devrait compenser la baisse des semis d’hiver. En volume, la production de blé pourrait donc atteindre 723 millions de tonnes.

Prix alimentaires mondiaux sectoriels

L’Indice FAO des prix des produits alimentaires s’est établi en moyenne à 150,2 points en février 2016, un niveau quasiment inchangé par rapport à janvier, mais en baisse de 25,6 points (14,5 %) par rapport à février 2015.
Côté prix des huiles végétales, l’indice ressort à 150,3 points le mois dernier, en progression de 11,2 points (soit 8 %) par rapport au mois de janvier, et atteint sa valeur la plus haute depuis juin 2015. Cette hausse est surtout le fait de l’huile de palme (+ 13 %) suite «aux annonces d’une baisse des stocks en Asie du Sud-Est jointes à des perspectives de productions médiocres pour les prochains mois», précisent les spécialistes de la FAO. Les prix de l’huile de soja se sont, en conséquence, raffermis.
Pour les produits laitiers, l’indice s’est établi en moyenne à 142 points en février, en baisse de 3,1 points (2,1 %) par rapport à janvier. La demande à l’importation est restée peu vigoureuse, en particulier de la part de la Chine, et l’offre à l’exportation est «ample». Résultat : une baisse générale des prix des produits laitiers. Certains importateurs ont limité les achats destinés à la reconstitution des stocks. On a aussi enregistré une augmentation des ventes de lait écrémé en poudre aux stocks d’intervention dans l’Union européenne.
L’Indice viande s’est établi en moyenne à 148,2 points en février, en légère hausse par rapport à la valeur révisée de janvier : hausse pour les prix de la viande bovine (plus forte hausse pour l’ensemble des viandes en raison d’une contraction de l’offre en Australie et aux Etats-Unis) et de la viande porcine, mais baisse pour la viande de volaille et de la viande ovine. L’aide au stockage privé a soutenu les prix dans le porc. Les cours de la viande ovine ont baissé pour le quatrième mois consécutif alors que le secteur de la volaille a continué de bénéficier d’une baisse des prix des aliments pour volaille.
Enfin, les prix du sucre ont affiché une valeur moyenne de 187,1 points en février, perdant 12,3 points (6,2 %) par rapport au mois de janvier. C’est la deuxième baisse consécutive enregistrée après quatre mois de hausse régulière. Ce fléchissement fait suite principalement à des récoltes qui s’annoncent meilleures que prévu au Brésil. La perspective d’une baisse de la production de sucre plus forte que prévu au niveau mondial n’a pas empêché le recul des prix, les stocks mondiaux de sucre offrant une marge confortable.

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