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Aménagement du territoire
Les agriculteurs invités à s’exprimer sur le projet de ligne à très haute tension entre entre Amiens et Petit-Caux

La Commission nationale du débat public (CNDP) organise une consultation jusqu’au 17 février prochain autour d’un projet de création d’une ligne électrique à très haute tension qui doit traverser la Somme d’est en ouest pour rejoindre la Seine-Maritime.

ligne électrique
© Pixabay

Environ 80 kilomètres séparent les postes électriques d’Argoeuves dans la Somme et le futur poste de Navarre (76) et c’est pour les relier que RTE envisage la construction d’une ligne électrique aérienne à très haute tension.

Dans une synthèse du dossier de présentation du projet, RTE explique que la construction d’une ligne pour le transport d’électricité à très haute tension dans cette partie de la région est « nécessaire » pour participer à la transition énergétique du pays. Bien que les pouvoirs publics tablent sur une consommation d’énergie en baisse dans les années futures, il est en effet d’ores et déjà admis que la consommation d’électricité va augmenter pour compenser la fin du recours aux énergies fossiles. Or, qui dit plus de consommation électrique dit aussi un besoin plus fort en moyen de transport.

Un réseau de transport d’électricité bientôt saturé

« Pour réussir la transition énergétique et atteindre la neutralité carbone en 2050, notre paysage énergétique doit profondément se transformer », résume RTE qui juge que le réseau actuel de transport sera « saturé » et qu’il ne pourra par conséquent « plus répondre aux nouveaux besoins ». L’entreprise justifie également son projet en s’appuyant sur un autre constat : « L’axe électrique qui relie les deux régions – Normandie et Hauts-de-France -, présente un déséquilibre. La région Normandie est globalement exportatrice quand la région Hauts-de-France est importatrice d’électricité ».

Selon RTE, si le besoin est donc clairement exprimé, le tracé de la future ligne n’est pour autant pas acté. Quatre scénarios sont proposés. Pour chacun des tracés proposés, RTE est en mesure de déterminer si l’impact sera « positif », « moyennement favorable », « défavorable » voire « rédhibitoire » en termes de performance environnementale du réseau électrique, sur le milieu physique, naturel, humain, agricole, économique…

Des réunions pour s’informer

Comme pour tout projet de cette ampleur, une consultation publique orchestrée par la Commission nationale du débat publique a débuté le 23 novembre dernier, et déjà, des inquiétudes se sont exprimées. Deux réunions spécifiques au monde agricole sont organisées le mardi 31 janvier de 14h à 16h à Hangest-sur-Somme, à la salle des fêtes, place de la gare ; le jeudi 2 février de 14h à 16h à Martainneville, au 49 rue d'Heverloy.

2 réunions publiques de restitution seront ensuite proposées afin de faire un bilan des échanges organisés précédemment. « Si besoin, elles pourraient permettre de faire intervenir de nouveaux intervenants afin de préciser des sujets évoqués dans les précédentes réunions », explique la Commission nationale du débat public. Ces réunions seront organisées le 15 février de 18h30 à 20h30 dans la ville d’Eu (76), salle de la Sellerie, place Saint-Laurent O'Toole et le 16 février de 19h à 21h à Airaines (80), à la salle multiculturelle, 5 rue Saint Denis.

Après la phase de consultation publique – elle court jusqu’au 17 février 2023 -, il faudra attendre avril 2023 pour connaître le tracé qui aura le moins d’impact sur le paysage. Viendra ensuite la déclaration d’utilité publique à l’horizon 2029. La mise en service de cette ligne pourrait quant à elle intervenir d’ici 2032-2033.

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