Aller au contenu principal

Les barques à Cornet samaroises, clou de la fête de l’eau d’Abbeville

Du 23 au 25 septembre, Abbeville organise sa première fête de l’eau. Les Joutes nautiques barques à Cornet Samaroises y assureront un spectacle inédit. 

Deux barques à cornet lancées à pleine allure se font face. Les huit rameurs donnent tout ce qu’ils ont pour être le plus rapide possible. Le barreur les guide au mieux. En haut des tintaines de 2,80 m – les plus hautes de France – des jouteurs parés de leur paroir et d’une joute s’apprêtent à faire tomber l’adversaire à l’eau. Sport. Suspens. Euphorie. Tous les ingrédients d’un spectacle réussi seront réunis ce 25 septembre, au quai de la pointe d’Abbeville, lors d’un tournoi de joutes nautiques des barques à Cornet Samaroises. 

«Nous avons été invités par la commune pour la première édition de le fête de l’eau. Malgré notre programme chargé, on voulait y participer. Comme à chaque tournoi, le public devrait être à fond», explique Christophe Diart, président de l’association. Celle-ci fête ses dix ans cette année. «Tout est parti d’un pari entre copains. Jamais on n’aurait imaginé que ça prendrait autant d’ampleur !» Les Joutes nautiques barques à Cornet Samaroises ont organisé leur premier tournoi en septembre 2012 pour animer le quai Bélu pendant les Médiévales au bord de l'eau d’Amiens. 

L’idée était de s’inspirer des joutes nautiques languedociennes, mais avec des barques à Cornet typiques des maraîchers des hortillonnages, qu’il faut faire avancer en pagayant. «On a adapté de vieilles barques cassées. Mais on s’est vite rendu compte que c’était compliqué. La ligne de flottaison était trop basse. La première fois, on a retourné les deux barques», rit-il aujourd’hui. Depuis dix ans, le concept s’est amélioré et le matériel s’est perfectionné. «Patrick Souilleaux, Meilleur ouvrier de France en chaudronnerie, a spécialement conçu nos bateaux.» Ces spécimens font 12,50 m de long et pèsent environ 700 kg à vide. «Avec les douze coéquipiers et les 600 kg de contre poids, nous manœuvrons chargés à plus de 2 t par embarcation.» Trois catégories de poids sont définies pour les jouteurs : - 67 kg, - 87 kg et + 87 kg. Pour eux, tout est une question d’équilibre et de gainage.

Cette activité n’est pas un sport fédéral, et n’a pas vocation à l’être. «On s’amuse bien comme ça.» Il n’empêche que l’association a ses adeptes. «On est environ quatre-vingt-dix adhérents d’horizons très différents. Beaucoup sont des sportifs déjà licenciés dans des clubs : footballeurs, rugbymen, hockeyeurs…» L’ambiance est franchouillarde. «Mais sur l’eau il n’y a plus d’amis !» Six équipes s’affrontent, avec chacune son univers : Les Celtics, qui combattent en kilt, La compagnie Jules Verne, aux chapeaux melons, Les invincibles Gaulois, La garde amiénoise, les Chaudronniers Afpa. Ne pensez pas que les joutes nautiques ne sont qu’une affaire d’hommes. Les Walkyries est une équipe 100 % féminine. 

 

Obélix VS le Romain

Ces équipes ne craignent qu’une chose. «La Pluie. Elle gâche la fête pour les spectateurs», souffle Christophe Diart. Mais le spectacle, lui, sera assuré. Ce tournois abbevillois est le quatrième et dernier de la saison, après Camon, Amiens et Longpré-les-Corps-Saints. Les quatre plus belles équipes se disputeront cette finale. «On finit la journée sur les joutes costumées pour le côté festif et folklorique.» Pour une fois, le centurion gaulois parviendra-t-il a faire plonger Obélix dans la Somme ? 

 

L’eau devait se fêter à Abbeville

Le fleuve Somme et le canal de la Somme, la Bouvaque, les sources bleues, les plans d’eau du jardin d'Émonville, la piscine communautaire le port... Abbeville est une ville d’eau. «Nous avons souhaité organiser un événement en septembre autour de notre ADN», note Éric Balédent, adjoint en charge des animations et du développement touristique, dans un édito. Voilà donc la première fête de l’eau programmée du 23 au 25 septembre. Pour l’élu, l’objectif est «d’animer ce secteur géographique de la ville, d’y apporter progressivement des aménagements simples qui amélioreront le cadre de vie et lui redonneront un sens.»
Le programme est varié avec, tout d’abord, une soirée-conférence ce vendredi à 19h30 au Rex, sur le thème de l’eau, ressource fragile à préserver sur le bassin versant de la Somme. Puis, samedi et dimanche, découverte des activités du SCA Natation et Triathlon, visite guidée des étangs du parc de la Bouvaque, aqua jogging et baptêmes de plongée à l’aqu’ABB, démonstrations de sauvetage du SDIS80, balade en bateaux électriques, spectacle des Vigies-pirates… 
Programme complet sur www.tourisme-baiedesomme.fr
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Chaque année, environ 10 % des fermes du département de la Somme font  l’objet d’un contrôle administratif, ce qui apparait relativement faible selon  l’administration départementale.
«Trop» de contrôles chez les agriculteurs ? La DDTM répond

Lors de la session de la Chambre départementale d’agriculture de la Somme du 19 mars dernier, l’administration départementale…

Présentation des Prim'holstein.
Les vaches Prim’holstein, les stars de la Foire agricole de Montdidier

Le lundi 1er avril avait lieu la traditionnelle Foire agricole de Montdidier, avec de nombreux exposants. Parmi les…

Gros rendement pour la campagne 2023-2024 de collecte des pneus

Au cours de l’hiver, pendant trente jours, 370 exploitations agricoles de la Somme ont participé à la collecte des pneus…

Quatre kilomètres de haies pour protéger un captage d’eau

En s’associant à un partenaire privé, Christophe Desmis, un agriculteur du Santerre, fait le pari de planter quatre kilomètres…

dégâts sanglier approche affût 1er avril
Le tir du sanglier ré-autorisé à partir du 1er avril

La préfecture de la Somme a décidé de prolonger la période de chasse du sanglier dans la Somme sous conditions en modifiant l’…

Le retard pris dans les semis inquiète la CGB comme l’Institut technique de la betterave (ITB) avec un risque «jaunisse»  fort cette année.
Des premiers semis de betteraves sous un ciel nuageux

C’est toujours dans l’attente d’un contingentement des volumes de sucre importé d’Ukraine et de l’autorisation de certaines…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde