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Les bourdons attirés par les néonicotinoïdes

Les bourdons prennent goût à la nourriture contenant des néonicotinoïdes, selon une étude, qui montre que ces substances peuvent ainsi être plus nocives pour les pollinisateurs qu'on ne le pensait. Selon ces recherches, publiées le 28 août dans la revue Proceedings of the Royal Society B, les insectes sont d'abord repoussés par l'eau sucrée contenant des néonicotinoïdes, puis se mettent peu à peu à la préférer à l'eau non traitée.

Les néonicotinoïdes, même à faible dose, s'attaquent au système nerveux des pollinisateurs (abeilles et bourdons désorientés, sperme des mâles altéré...). « Nos résultats (...) montrent certains symptômes de comportement addictif », note Richard Gill, un des auteurs. Début 2015, une précédente étude avait déjà relevé l'attirance apparente des abeilles pour les fleurs traitées : quand on leur proposait une solution de sucrose à côté d'une autre associée à un néonicotinoïde, les abeilles mellifères comme les bourdons préféraient se tourner vers le second nectar.

Comme la nicotine pour l'homme, « il se peut que les néonicotinoïdes agissent comme une drogue, rendant la nourriture plus gratifiante », relevaient les chercheurs de l'université de Newcastle. Une interdiction entrera en vigueur le 1er septembre en France pour cinq néonicotinoïdes, avec de possibles dérogations au cas par cas jusqu'en juillet 2020.

Démission de Hulot: l’Unaf inquiète du devenir de l’interdiction des néonicotinoïdes

L’Unaf (apiculture) s’est inquiétée le 28 août du devenir de l’interdiction des néonicotinoïdes, après la démission de Nicolas Hulot. « Qui défendra le principe d’une interdiction ferme des néonicotinoïdes ? », s’interroge l’organisation dans un communiqué. La loi sur la biodiversité de 2016 prévoit l'interdiction des néonicotinoïdes à partir du 1er septembre, avec des dérogations possibles jusqu'au 1er juillet 2020. Ces dérogations, non encore publiées, inquiètent l’Unaf au vu des «fortes pressions» qui se manifestent pour en obtenir. L’organisation attend par ailleurs l’adoption dans le projet de loi EGAlim d’une interdiction des «néonicotinoïdes de nouvelle génération». Et de s’inquiéter du «poids des lobbys» qui pourraient agir contre la mise en œuvre d'une telle mesure.

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