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Les canicrosseurs courent pour la bonne cause à Albert ce week-end

L’association des Amazones organise son canicross ce 27 mars, à Albert, en faveur de la recherche contre le cancer du sein. Ce sport qui associe les coureurs à leur chien attire de plus en plus. Laetitia Foucart fait partie des passionnés. 

Laetitia Foucart a toujours beaucoup couru. Trails, semi-marathons, marathons… Et depuis qu’elle a goûté à la course en couple, avec sa chienne border collie Kasu, en juin 2019, elle a décuplé son plaisir pour la course. «Ça n’a rien à voir. On forme un vrai binôme : je l’aide et elle m’aide. Je pourrais ne plus faire que ça», assure la résidante de Domart-sur-la-Luce. Ce 27 mars, elle prendra le départ du canicross des Amazones, au parc du vélodrome d’Albert, organisé par l’association du même nom au profit du l’Institut Gustave Roussy à Villejuif, centre de lutte contre le cancer. 

Laetitia et Kasu font partie des couples à craindre, malgré leur pratique récente. Toutes les deux ont débuté en juin 2019. «Kasu avait un an et demi. Un ami m’a mis en contact avec le club samarien Doggy run and bike. Par curiosité, j’ai testé le canimarche. La chienne a tout de suite accroché. Elle voulait déjà courir.» Les petites distances de course se sont allongées au fur et à mesure des semaines. Fin 2019, elles participaient à leur première compétition. Et dès leur deuxième participation, à Chelles (77), elles montaient sur le podium. «Je ne m’y attendais tellement pas ! C’est un fabuleux souvenir, qui m’a encouragé à poursuivre.» La petite border collie de quatre ans s’impose désormais régulièrement face à des chiens plus puissants, tels que les braques. 

Je m’entraîne beaucoup pour pouvoir suivre ce rythme. L’objectif est de gêner le chien le moins possible.

Alors qu’elle court en moyenne à 10 ou 11 km/h seule, tirée par sa chienne, la sportive avale 5 km à une vitesse de 14 à 15 km/h. «Je m’entraîne beaucoup pour pouvoir suivre ce rythme. L’objectif est de gêner le chien le moins possible.» Kasu aussi suit un entraînement digne d’une athlète. «On varie les sorties canicross, en harnais, avec les courses libres à côté de moi, à pied ou à vélo. J’alterne les séances longues avec des séances plus courtes mais intenses, le travail en dénivelé ou à plat… Elle bénéficie aussi de jours de repos, indispensables pour la récupération.» Les bases de dressage sont très importantes. «Elle doit comprendre “à droite“, “à gauche“, “stop“.»

Pendant les entraînements, comme en compétition, la maîtresse doit faire preuve de vigilance. «Il faut penser pour deux. Kasu est tellement généreuse qu’elle donne tout, quitte à y rester. Elle ne connait pas ses limites. Il faut bien l’échauffer, adapter l’effort à la température pour éviter un coup de chaleur qui pourrait être fatal, penser à l’hydratation.» La gestion de l’effort est primordial. «Je dois la freiner au départ pour qu’elle garde de l’énergie, tout en lui permettant d’avoir un rythme suffisant.» 

Cet investissement a permis au couple de se qualifier pour le trophée fédéral 2022 à Ligugé, dans la Vienne, organisé par la FSLC (Fédération des sports et loisirs canins). «C’est l’équivalent d’un championnat de France.» L’envie de s’y illustrer sera évidemment présente. Mais l’objectif restera avant tout de prendre du plaisir. 

 

La convivialité avant tout

C’est d’ailleurs ce plaisir qui guide le couple dans son évolution. «Lorsqu’on court, on est en osmose toutes les deux. Parfois, elle ralentit, elle me regarde et je comprends qu’elle a un doute. Je l’encourage et elle repart de plus belle. Elle me donne envie de me surpasser.»
À l’arrivée, les félicitations sont toujours de mise, quel que soit le résultat. «C’est très important, parce qu’un chien se donne toujours à fond. Je lis dans ses yeux qu’elle est contente.» L’ambiance générale y est aussi pour beaucoup. «Avec le club, nous nous retrouvons tous les dimanches matins pour une sortie en groupe. On change d’endroit chaque semaine pour contenter tout le monde. On découvre les paysages du département, on prend un bon bol d’air, et on passe un moment convivial.»

 

À pied, à vélo, en trottinette, et à tout âge

Voilà trois ans que l’association péronnaise Amazones, qui œuvre pour la lutte contre le cancer du sein, n’avait pas organisé de Canicross, faute de Covid-19. «Cette année, 254 chiens prendront le départ. On va pouvoir faire un beau chèque à l’Institut Gustave Roussy», se réjouit Michael Davenne, son président. Pour l’occasion, l’équipe organisatrice a concocté un parcours séduisant au parc du vélodrome d’Albert. «Les circuits sont de 5, 3,5, 2,5 et 1,5 km selon les catégories. Ils longent un étang, passent par des chemins en herbe et traversent un pré. C’est très joli», explique-t-il. Dix catégories sont proposées, selon les disciplines et les âges. Car le canicross se pratique en courant, mais aussi en marchant, en VTT, en trottinette, et à tous les âges. «Le Canibaby est ouvert aux enfants de moins de sept ans. Ils ont 100 m à parcourir. Notre plus jeune partante cette année est née en 2019, comme son chien !» Bien que le sport fasse de plus en plus d’adeptes, seules deux courses de canicross sont organisées dans la Somme cette année. La deuxième, organisée par le club Doggy run and bike, aura lieu à Davenescourt le dimanche 15 mai.
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