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Les coopératives dénoncent les entraves à leur compétitivité

Les coopératives sont prêtes à jouer la carte de la croissance mais elles sont pénalisées par l’accumulation des taxes et des réglementations diverses et variées.

Philippe Mangin, président de Coop de France, et Carole Delga, secrétaire d’Etat à l’Economie sociale et solidaire au Congrès de Coop de France.
Philippe Mangin, président de Coop de France, et Carole Delga, secrétaire d’Etat à l’Economie sociale et solidaire au Congrès de Coop de France.
© Actuagri

Pour son congrès qui s’est déroulé les 17 et 18 décembre à Paris, Coop de France avait retenu la création de valeur comme fil conducteur de ses travaux. Philippe Mangin, le président, l’a rappelé au ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, et à la secrétaire d’Etat à l’Economie sociale et solidaire, Carole Delga, qui sont intervenus devant les congressistes. Le président a notamment insisté sur la nécessité de jouer la carte de l’innovation, de la recherche souvent malmenées «par la culture des peurs» et l’application excessive du principe de précaution. Sans investissement non plus, aucune reprise de la croissance ne sera possible, estime-t-il.
«Sur les quinze dernières années, les coopératives ont augmenté leur part dans les industries alimentaires de 7 % et représentent désormais 40 % du chiffre d’affaires de l’agroalimentaire. D’ailleurs un tiers des marques alimentaires portent désormais les couleurs de la coopération», se félicite Philippe Mangin.
Autre levier de croissance l’international où les possibilités de débouchés «sont extraordinaires», notamment en Asie et en Afrique. Sans parler de l’Europe «qui constitue notre terrain de jeu naturel». Ici aussi, le positionnement de la France s’essouffle, attestant la perte de compétitivité de la ferme France et de son agroalimentaire.
La responsabilité de cette situation en incombe en grande partie aux pouvoirs publics qui accumulent les réglementations qui pèsent sur les entreprises, estime Philippe Mangin. Ainsi pointe-t-il le coût du travail plus élevé en France que chez nos principaux concurrents. Même si des progrès ont été réalisés dernièrement.
A défaut d’être éligibles au Cice, les coopératives vont bénéficier de la suppression de la C3S à partir du 1er janvier 2015. Carole Delga, pour sa part, a confirmé la suppression des charges sociales patronales sur les salariés payés au Smic dès l’an prochain.

Usine à gaz
Le président vise aussi la fiscalité. Certes il s’est félicité de l’abandon de l’écotaxe. Mais c’est aussitôt pour déplorer la montée en puissance de la contribution climat énergie en 2015 puis en 2016. Autre point de fixation et non des moindres : le compte pénibilité : «une véritable usine à gaz». Et Philippe Mangin d’annoncer que «les coopératives n’appliqueront pas le dispositif s’il n’est pas aménagé». Réponse rassurante de Stéphane Le Foll : «Il faut que cela soit simple, nous sommes prêts à des améliorations».
Il est un sujet sur lequel la coopération et les pouvoirs publics se retrouvent, c’est celui des relations avec la grande distribution. Tous dénoncent les conséquences désastreuses de la guerre des prix et de la destruction de valeur sur toute la chaîne agroalimentaire. Et tous espèrent en tout cas qui le comité de suivi des relations commerciales mis en place par les pouvoirs publics, dans la foulée de la loi Hamon, parviendra à moraliser les discussions, en particulier pour les négociations tarifaires en cours.
En attendant et pour montrer sa bonne volonté, Philippe Mangin a annoncé que Coop de France allait signer le pacte de responsabilité de la filière agricole.

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