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Elevage
Les coûts de production du lait : plus que jamais d’actualité

Les résultats d’une méthode de calcul mise au point par l’Institut de l’Élevage et appliquée à une centaine d’ateliers laitiers du Nord-Pas de Calais.

© AAP

Depuis 2008 l’Institut de l’Elevage et les chambres d’agriculture au sein des réseaux d’élevage ont mis au point une méthode de calcul du coût de production compatible avec les autres pays laitiers. Ce printemps 2012 cette méthode a été utilisée par une petite centaine d’élevages volontaires des réseaux et des groupes lait des Geda du Nord-Pas de Calais.

Les résultats de groupes lait efficaces
Le profil moyen des élevages retenus est de 2,2 UMO totales pour 104 ha SAU et 484305 litres lait avec 1,50 UMO lait, 51 ha SFP totale dont 50% d’herbe. L’efficacité du travail (325 000 L/UMO laitière) y est supérieure à la moyenne régionale voisine de 260 tonnes lait/UMO lait. Le coût moyen de 424 €/tonne de lait est inférieur de 9 € aux résultats moyens des fermes des réseaux nationaux de plaine. Ainsi les éleveurs des groupes volontaires pour utiliser cette méthode dégageaient en 2010-2011 un prix de revient du lait de 328 €/tonne lait nécessaire pour couvrir la rémunération forfaitaire de l’unité de main d’œuvre affectée au lait retenue par la méthode (y compris les 30% de charges sociales). Après déduction du coproduit viande et des aides affectables au lait, le prix moyen perçu sur la campagne 2010-2011 de 332 € la tonne de lait couvrait donc ce prix de revient l’an dernier dans ces élevages efficaces et avec une bonne conjoncture.

Hausse du coût de production en 2012
L’augmentation très forte constatée depuis le début de l’été des cours des tourteaux correcteurs d’une part mais aussi de ceux des céréales se répercutent sur les coûts de tous les aliments et coproduits achetés. Le prix des engrais utilisés pour la campagne 2012 est également à la hausse, de même que ceux d’autres éléments : carburants, énergie, fermage). Avec l’augmentation du quota de production 2012 les premières estimations sur les cas type des réseaux lait montrent une hausse des coûts de production de 22 à 30 €/ tonne lait selon les systèmes et les périodes de couverture en tourteaux.
De nouveau comme en 2009 les producteurs de lait vont devoir faire face à des coûts de production élevés et à des prix de vente du lait momentanément en baisse. Dans certains secteurs de notre région il faudra aussi faire face à des rendements du maïs inférieurs à ceux des dernières campagnes. Faut-il préciser que tout ceci va entrainer une baisse des niveaux de rémunération des ateliers lait pour 2012 ? Espérons que la situation des marchés laitiers ne soit pas trop longtemps dégradée.

Derrière les moyennes, il existe des écarts très importants
Ainsi l’échantillon des 73 élevages a été ventilé entre trois tiers selon le prix de revient. Il fallait dans le contexte de 2010-2011 un écart de 102 € sur le prix du lait pour dégager un même niveau de rémunération par UMO laitière.
Le tiers avec la meilleure efficacité reprend des élevages avec un volume de lait produit par Umo et par hectare fourrager légèrement supérieurs à ceux du tiers opposé. Ces deux éléments structuraux expliquent prés de 25 € sur les 102 € d’écart constaté.
Les écarts sur le poste bâtiment (24 €) tiennent bien sur à la date de la construction et de la mise aux normes. Il faut aussi tenir compte de la plus ou moins grande saturation du bâtiment. Sur ce poste bâtiment les leviers d’action sont limités une fois l’investissement réalisé. Quelques économies sur les consommations d’eau et d’énergie sont parfois réalisables.
La charge de mécanisation affectée a la production laitière (amortissement, entretien, carburants, travaux par tiers) explique 19 € sur l’écart total. A ce niveau les décisions reviennent plus régulièrement et mériteraient autant d’attention.
Le poste alimentation (fourrages et concentrés) reste un poste important d’écarts (17 €/1000L). Enfin le coût de production doit s’analyser en lien avec les produits dégagés : qualité du lait, taux et valorisation du coproduit viande, finition, fécondité, mortalité (12 € d’écart sur cet échantillon).

Connaître le coût de production de son atelier et envisager des pistes d’action
C’est l’objectif de cette démarche autour du coût de production. Il est tout à fait complémentaire des actions menées sur la valorisation du lait au sein de la filière. Il permet aussi de porter un diagnostic complémentaire aux approches marge brute.

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