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Les distributeurs automatiques de fruits et légumes ont la cote

Au Sival, une conférence a fait le point sur ce nouveau mode de commercialisation.

Un distributeur permet de pallier le problème de main-d’œuvre et de toucher une clientèle qui ne serait pas venue dans un magasin pour des raisons d’horaires ou autres.
Un distributeur permet de pallier le problème de main-d’œuvre et de toucher une clientèle qui ne serait pas venue dans un magasin pour des raisons d’horaires ou autres.
© Véronique Bargain


Déjà courants en Allemagne et lancés en France en 2008 par Didier Filbing, les distributeurs automatiques intéressent de plus en plus de producteurs. Fin 2013, une centaine étaient en fonctionnement en France. Et cents autres devraient être installés en 2014. «De plus en plus de consommateurs veulent acheter local pour des raisons éthiques et de qualité des produits, constate Didier Filbing. Un distributeur automatique permet d’acheter 24 h/24 et 7 jours/7 des produits locaux et qui n’ont pas été manipulés par d’autres consommateurs». L’emplacement est déterminant. «Il doit présenter plusieurs places de stationnement et ne pas être trop éloigné du lieu de production pour que le réapprovisionnement ne prenne pas trop de temps».
L’idéal, pour l’image des produits et le réapprovisionnement, est qu’il soit sur la ferme. Mais une situation près d’un axe de circulation important, près de commerces (boulangerie, boucherie…), d’une école ou d’un lieu de vie (place de village) est également intéressante.
La gamme de produits commercialisables inclue tous les légumes, les pommes de terre, les pommes et poires, les petits fruits… Et ces produits peuvent être vendus à l’unité ou en lot. Mme Brard, maraîchère dans le Val d’Oise, a choisi de ne distribuer que des lots de fruits et légumes. «Nous exploitons 20 ha de légumes et petits fruits que nous vendons dans un magasin à la ferme et dans un distributeur de 32 cases à l’entrée de l’exploitation, indique-t-elle. Dès le départ, j’ai habitué mes clients à acheter des paniers de 3,50 euros à 14 euros».
Dans tous les cas, la qualité et la fraîcheur des produits sont essentielles et impliquent un réapprovisionnement régulier (1 à 10 fois/jour selon la nature des produits, la saison…) et éventuellement un abri (local, auvent…), voire un système de réfrigération ou climatisation. Enfin, la communication est importante : panneaux, affiches, numéro d’appel d’urgence, indications des horaires d’ouverture (le plus souvent 24 h/24 mais parfois 5 h-23 h) et des absences exceptionnelles…

2 heures de travail par jour pour 30-40 casiers
La plus grande partie des ventes a lieu de 16 h à 20 h. Mais les ventes s’étalent sur la journée et même la nuit. Et les samedis et dimanches sont des jours importants. «Il faut dès le départ prévoir 2 heures de travail par jour et savoir qui alimentera le distributeur le dimanche et pendant vos vacances», insiste Didier Filbing. Les pertes sont par contre très limitées. «Pas plus de 1 % des produits» assure Didier Renard, maraîcher près de Tours.
L’investissement pour un distributeur de 30-40 cases s’élève à 15 à 25 000 euros selon le nombre et la capacité des cases, l’existence d’un système de réfrigération… «Mais si l’emplacement et la qualité sont bons, un distributeur peut permettre un chiffre d’affaires de 50 000 euros/an, assure Didier Filbing. S’il y a un magasin à la ferme, ce chiffre d’affaires s’ajoute à celui du magasin car il apporte une clientèle supplémentaire. Il faut juste placer le distributeur avant le magasin».
Dans un proche avenir, les distributeurs devraient aussi permettre la vente sur internet. Dès l’été 2014, ils seront équipés d’un système permettant d’ouvrir les casiers avec un code. «Nous proposerons aux producteurs un site personnalisable sur lequel les clients pourront choisir et payer les produits, indique Didier Filbing. Un code leur sera envoyé, avec lequel ils pourront ouvrir le casier correspondant». Le distributeur pourra aussi envoyer un SMS au producteur lorsqu’il doit être réapprovisionné.

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