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Syndicalisme
Les grandes et moyennes surfaces restent dans le collimateur

Si les blocages des axes routiers ont été levés fin de semaine dernière suite aux annonces du gouvernement, le syndicalisme majoritaire reste déterminé à ne pas se laisser rouler dans la farine par la grande distribution.

Dans les enseignes de la grande distribution, les agriculteurs sont allés demander des comptes, de la transparence et de la considération. Auquel cas, ils promettent de revenir.
Dans les enseignes de la grande distribution, les agriculteurs sont allés demander des comptes, de la transparence et de la considération. Auquel cas, ils promettent de revenir.
© V. F.

Jeudi dernier, alors que le mot d’ordre national appelant à lever les blocages sur les routes et autoroutes était en train de passer, dans la Somme, des agriculteurs rangés sous les bannières FDSEA et JA s’offraient quelques derniers échanges avec des responsables d’enseignes de la grande distribution. À Glisy (Auchan), mais aussi à Péronne (Leclerc, Intermarché), les agriculteurs voulaient s’assurer qu’un certain nombre de messages soient bien passés, notamment en ce qui concerne l’application des lois Egalim. En guise de solidarité avec le mouvement de protestation agricole, les enseignes visitées étaient appelées à fermer leurs portes symboliquement pendant une heure.

 

Répartition de valeur en question

Face au responsable de l’hypermarché Leclerc de Péronne, Marie-Françoise, secrétaire générale de la FRSEA Hauts-de-France, ne décolère pas : «Faire porter la responsabilité à l’échelon du dessus, c’est petit…» Et la responsable professionnelle d’insister auprès du distributeur pour qu’il «fasse remonter» les inquiétudes des agriculteurs : «Une endive ou une pomme de terre vendue dans un simple emballage, on ne peut pas appeler cela de la transformation», répond Marie-Françoise Lepers quand certains distributeurs seraient tentés de mettre sur le dos d’industriels du secteur agroalimentaire la responsabilité d’un trop grand écart entre prix d’achat aux agriculteurs et prix de vente aux consommateurs. «Dans une baguette vendue au prix d’un euro, le blé c’est 4 centimes…», souligne Mme Lepers. Même chose en ce qui concerne les pommes de terre, comme le détaillait Arnaud Caron, exploitant à Vauvillers : «Ici, à Intermarché, le prix est 2,5 fois plus élevé que celui auquel je suis payé…» S’adressant au responsable du magasin, il explique : «Vous, en tant que distributeur, vous ne vendez jamais à perte alors que nous, en tant qu’agriculteur, cela nous arrive parfois… Ce qui nous dérange chez vous, c’est votre communication agressive sur les prix. Vous faites croire que l’on peut se nourrir pour pas cher. Forcément, cela ne nous aide pas !»

 

Pied d’égalité

Marie-Françoise Lepers comme Arnaud Caron regrettent encore aujourd’hui un manque de «transparence» des grands distributeurs, autant que l’origine de certains produits en rayons : «Si on a des produits étrangers en rayon, c’est parce qu’on ne les produit pas en France, rétorque-t-on chez Intermarché. Le consommateur veut tout, toute l’année… Des haricots verts en ce moment, forcément, ils ne sont pas français…» Et c’est bien là le nœud du problème : «On veut bien qu’il y ait des produits étrangers à condition qu’ils soient produits dans les mêmes conditions que celles qu'on nous imposent en France, et que cela soit indiqué. Ensuite, ce sera au consommateur de faire son choix», relève Marie-Françoise Lepers. Et d’ajouter : «Tant que ce n’est pas clair, on restera vigilant.» Sur l’origine, comme sur le prix.

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