Aller au contenu principal

Les Maisons familiales rurales ne manquent pas d'initiatives

«Oser entreprendre», le thème de l'assemblée générale de la Fédération régionale des MFR du Nord-Picardie.

© AAP

Les Maisons familiales rurales ont l'esprit d'entreprise et elles encouragent les initiatives chez les jeunes. A l'occasion de l'assemblée génale de la Fédération des MFR du Nord-Picardie le 24 juin dernier à Amiens, une table ronde a illustré cet état d'esprit à travers différents témoignage. Cinq responsables de MFR ont exposés ce qu'ont fait en la matière leurs MFR respectives.
Didier David, directeur de la MFR de Songeons (60), a fait construire un internat. Auparavant, les élèves étaient logés dans des gîtes avoisinant la MFR. «C’était coûteux car il fallait du personnel pour conduire les élèves et il y avait les problèmes de sécurité. Je n’ai donc pas hésité à investir plus de 2 millions d’euros dans la construction d’un internat de quatre vingt deux places. Nous avions des fonds propres. La Région, le conseil général et la commune nous ont subventionné et les banques nous ont prêté un million et demi d’euros», explique-il. Depuis que les élèves sont logé à la MFR, ils sont satisfaits. Il y a une véritable cohésion entre eux, ils sont davantage soudés pour les cours. Les problèmes de transport sont résolus. Bref, cet investissement est bénéfique pour tous.

Animateurs en gérontologie
Louisette Regnier directrice de la MFR de Conty (80), a créé une nouvelle formation. «Le conseil général de l’Oise a lancé un appel d’offre pour former des adultes au métier de visiteurs de convivialité. Nous avions déjà des formateurs agrémentés pour ce genre de formation, ainsi nous avons pu répondre», explique-t-elle. Depuis une classe de onze adultes a ouvert ses portes. Elle forme des salariés rémunérés au RSA qui deviendront animateurs en gérontologie, autrement dit, ils iront chez les personnes âgées pour les divertir. Ces salariés sont en contrat de professionnalisation avec les centres sociaux ruraux de l’Oise qui ne peuvent pas les embaucher. «Nous accompagnons donc au mieux ces adultes, nous leur donnons l’envie de continuer», souligne la directrice.
Christine Bayard, responsable pédagogique à la MFR d’Haussy (59) fait aussi partie de ces entrepreneurs. «Lorsque la matière «histoire de l’art» est apparue dans l’examen du brevet des collèges, nos élèves ont du s’impliquer dans la production d’une œuvre d’art. Nos troisième sont donc allés au musée Matisse du Cateau Cambrésis pour y réaliser un livre d’art avec l'aide du responsable d’atelier. «Les jeunes ont eu ainsi l’occasion de se rendre dans un musée, d’avoir accès à la culture, et globalement je peux dire qu’ils sont fiers de leur production», se félicite Christine Bayard.

Quinze jours en Irlande
Quant à Patrick Gomel, directeur de la MFR de Campagne-les-Boulonnais (62), il a instauré deux semaines de stage à l’étranger pour ses élèves de première agro en apprentissage. «Au départ, nous voulions faire faire à nos quinze élèves un stage de quinze jours en Angleterre. Ils ont tout de suite été motivés, mais le premier obstacle a été de trouver des entreprises prêtes à les accueillir. Devant le peu de réponses positives, nous nous sommes tournés vers l’Irlande. Sept fermes laitières voulaient bien accueillir des stagiaires français. Ainsi, nos jeunes ont pu partir. La plupart d’entre eux n’avaient jamais travaillé dans des exploitations laitières», raconte Patrick Gomel. Là bas, deux formateurs de la MFR ont pu visiter les exploitations et ainsi consolider les partenariats. Entièrement financée par le conseil régional cette expérience a permis de lever les barrières de la langue. Tous les stagiaires sont maintenant déterminés à apprendre l’anglais, d’ailleurs ils sont plus assidus au cours. Depuis, il y a un esprit de groupe et six d’entre eux aimeraient retourner en Irlande. Patrick Gomel a tout de même souligné que cette expérience a été un succès parce que les élèves n’avaient jamais rencontrés de problèmes dans leurs précédents stages.

Intégrer de nouvelles formation
En février de cette année, la MFR de Beaulieu-les-Fontaines (60) a accueilli une nouvelle directrice : Sandrine Cuisse-Bourdet. Elle en a profité pour ouvrir une nouvelle formation : le CAPA service en milieu rural. «Neuf jeunes sont déjà inscrits. Et nous avons aujourd'hui au total quatre vingt quatorze inscrits à la MFR», s’enthousiasme la directrice.
Dynamisme, enthousiasme, solidarité entre tous les responsables des MFR du Nord Pas-de-Calais et de la Picardie : c'est ce qui ressort en définitive de cette table ronde. Guy Martel, président de la Fédération régionale a conclu en insistant sur le fait que «les MFR doivent rester des associations dynamiques. Elles sont en mesure d'intégrer de nombreuses formations de qualité».

ZOOM

De nouvelles formations pour répondre aux exigences du marché du travail

Avec plus de trois mille élèves en 2013 dans vingt deux établissements les Maisons familiales et rurales (MFR) du Nord Pas-de-Calais et de la Picardie ont toujours autant la côte. Le taux moyen de réussite à l’examen est de 83%, et plus de 80% des diplômes trouvent un emploi dans les trois ans. Des résultats dont la fédération régionale des MFR Nord-Picardie s'est félicitée lors de son assemblée générale le 24 juin dernier à Amiens.
L’année 2013 a été riche en événements avec notamment les trente cinq ans de la Fédération Nord-Picardie. «Pour être davantage attentifs aux besoins du territoire, nous avons ouvert neuf nouvelles formations dans toute la région. Ainsi nous espérons donner aux MFR le plus de chances possibles pour répondre à la demande du marché du travail qui est de plus en plus exigeant et diversifié», commente Nathalie Vincent, secrétaire à la Fédération régionale. Les MFR souhaitent également s’impliquer davantage dans la formation des salariés agricoles à l’exemple du Certiphyto ou des modules de validation des acquis de l’expérience.

Ouverture
Les Maisons familiales cherchent de plus en plus à s’ouvrir vers le monde. «A l’heure de la mondialisation, il nous appartient de cultiver la curiosité des jeunes. La mobilité par les stages à l’étranger est donc une priorité que nous essayons d’inclure progressivement dans nos programmes de formation», explique Nathalie Vincent.
Les MFR ont organisé au cours de cette année scolaire deux challenges, l'un sur la prévention, l'autre sur la réalisation de courts métrages sur la Grande Guerre. Lors de cette assemblée, Pierre-André Leuleu, directeur de la Fédération régionale, a remis des médailles et des lots aux gagnants ainsi qu'aux lauréats des «cordées de la réussite», opération qui met à l'honneur les talents et les réussites des jeunes.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Chaque année, environ 10 % des fermes du département de la Somme font  l’objet d’un contrôle administratif, ce qui apparait relativement faible selon  l’administration départementale.
«Trop» de contrôles chez les agriculteurs ? La DDTM répond

Lors de la session de la Chambre départementale d’agriculture de la Somme du 19 mars dernier, l’administration départementale…

Présentation des Prim'holstein.
Les vaches Prim’holstein, les stars de la Foire agricole de Montdidier

Le lundi 1er avril avait lieu la traditionnelle Foire agricole de Montdidier, avec de nombreux exposants. Parmi les…

Gros rendement pour la campagne 2023-2024 de collecte des pneus

Au cours de l’hiver, pendant trente jours, 370 exploitations agricoles de la Somme ont participé à la collecte des pneus…

dégâts sanglier approche affût 1er avril
Le tir du sanglier ré-autorisé à partir du 1er avril

La préfecture de la Somme a décidé de prolonger la période de chasse du sanglier dans la Somme sous conditions en modifiant l’…

Quatre kilomètres de haies pour protéger un captage d’eau

En s’associant à un partenaire privé, Christophe Desmis, un agriculteur du Santerre, fait le pari de planter quatre kilomètres…

Le retard pris dans les semis inquiète la CGB comme l’Institut technique de la betterave (ITB) avec un risque «jaunisse»  fort cette année.
Des premiers semis de betteraves sous un ciel nuageux

C’est toujours dans l’attente d’un contingentement des volumes de sucre importé d’Ukraine et de l’autorisation de certaines…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde