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Maec 2025
Les nouvelles mesures agro-environnementales et climatiques

Souscrites pour une durée de cinq ans, les mesures agro-environnementales et climatiques (Maec) permettent aux agriculteurs de bénéficier d’une aide financière, en contrepartie de pratiques agricoles vertueuses pour l’environnement.

En quoi consiste les Maec ?

Existantes sous cette forme depuis 2014, ce sont des dispositifs optionnels du second pilier de la Pac (Politique agricole commune). Elles consistent en des engagements volontaires des agriculteurs, sur tout ou partie de leur exploitation, à respecter un cahier des charges visant à accompagner au changement de pratiques ou à les maintenir favorables à l’environnement, selon l’enjeu du territoire.

 

Les nouvelles mesures et éligibilité

En place depuis la réforme de la Pac et la nouvelle programmation de 2023, les Maec ont déjà vu de grands changements par rapport à la programmation précédente : portage par les Draaf en remplacement des régions, cahier des charges nationalisés, prédominance des mesures dites «système» (engagement sur toute l’exploitation).

Par ailleurs, les restrictions budgétaires des financeurs, qu’ils s’agissent des agences de l’eau ou de l’État, apportent également leur lot de changements chaque année, comme avec la mise en place de plafonds de financement à l’exploitation en 2024, ou le remaniement des territoires et des mesures pour 2025.

Si les zones humides et la partie Ouest de la Somme gardent une bonne couverture de leurs territoires, de grandes zones de plaines éligibles aux enjeux Maec biodiversité en 2023-2024 sont à présents fermées à la contractualisation. Cependant, cela n’impacte pas les mesures déjà prises sur ces précédentes années.

Ainsi, le nombre de mesures accessibles par territoire passe de 14 à 10 maximum, tandis que les zones de plaine à enjeu biodiversité autour d’Hornoy-le-bourg, Albert, Ailly-sur-Noye, Villers-Bretonneux ne sont plus ouvertes aux Maec, du fait d’une restriction du budget du ministère au niveau régional.

Certaines frontières ont été modifiées concernant les territoires encore éligibles. Par exemple, le territoire érosion au nord d’Amiens ne couvre plus exactement les mêmes communes et s’est étendu sur les vallées de l’Ancre et de l’Hallue. Les territoires biodiversité de la Vallée de la Bresle et du Vimeu Est se sont recentrés sur des zones jugées «prioritaires» par les financeurs et ne sont plus délimités à la commune. Pour ces derniers, il faudra étudier la situation de chaque parcelle au cas par cas, car avoir une partie d’une parcelle dans une zone à enjeu permet de l’engager entièrement.

Quant aux mesures disponibles, elles sont classées en deux catégories : «localisées» ou «sys-tèmes».

Les mesures localisées restent des engagements à la parcelle, sur un minimum de 0,1 hectare, et couvrent les thématiques de la gestion de prairies en zones humides, création de couverts faune/flore, entretien de mares et de haies, ainsi que les retards de fauche et de pâturage sur prairies et larris.

Les mesures systèmes, elles, viennent regroupées en un seul cahier des charges plusieurs me-sures qui pouvaient être localisées dans la précédente programmation : l’engagement se fait sur 90 % des parcelles de l’exploitation minimum (terres cultivées ou terres cultivées + prairies), et sur des thématiques telles que l’autonomie fourragère, la baisse de traitements phytosanitaires, le semis direct sous couvert, la gestion de la fertilisation et de la couverture des sols sur  l’exploitation.

Chaque mesure système possède un volet baisse de traitements phytosanitaires, même lorsque ce n’est pas le critère principal. Bien que plus complexes et multicritères, ces mesures ont l’avantage de pouvoir engager et aider jusqu’à 100 % de la surface de l’exploitation.

Les exploitations en agriculture biologique peuvent tout à fait s’engager dans les Maec, à condition de ne pas cumuler ces mesures avec des aides à la conversion AB déjà en cours.

De même, la plupart de ces nouveaux procédés ne sont pas cumulables sur la même parcelle. Les mesures systèmes excluent également la plupart de celles localisées une fois qu’elles sont engagées, souvent sur l’exploitation entière.

 

Nouvelle cartographie

Cette nouvelle cartographie et ces dix mesures par territoire devrait restée inchangée jusqu’à la prochaine réforme de la Pac en 2027. Pour chaque année restante, il est demandé aux opérateurs et animateurs des Maec d’estimer au mieux le nombre d’agriculteurs et les surfaces susceptibles de s’engager, afin de prévoir des enveloppes pour chaque territoire, et ainsi de ne pas bloquer des fonds inutilement.

Vous souhaitez savoir si vous êtes éligible ou s’il est possible de réengager des parcelles concernant les Maec 2020 ?

Vous pouvez nous contacter avant le 15 mars, afin que nous vous comptions parmi les candidats potentiels afin estimer au mieux les besoins en financement de chaque territoire.

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