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Les paysages des Hauts-de-France prennent la pose

L’Union régionale des Conseils d’architecture d’urbanisme et de l’environnement (URCAUE) des Hauts-de-France propose un concours photo intitulé «Paysages en Hauts-de-France, une création permanente». L’objet de ce concours photo est un appel à talents destiné à présenter la diversité des paysages de la région des Hauts-de-France, sous un angle révélant la nature mouvante des paysages, qui évoluent et se créent en permanence.

Les Hauts-de-France regorgent d’une multitude de paysages et de reliefs à en faire rougir les autres régions.
© D. R.

Le paysage est défini par la Convention européenne du paysage (Florence, 2000) comme «une partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations». Cette convention reconnaît par ailleurs que «le paysage est partout un élément important de la qualité de vie des populations : dans les milieux urbains et dans les campagnes, dans les territoires dégradés comme dans ceux de grande qualité, dans les espaces remarquables comme dans ceux du quotidien.»

Dès lors, depuis le 1er avril jusqu’au 31 août 2021, tous les habitants des Hauts-de-France peuvent participer à un concours photos. Six thématiques sont proposées aux participants : relief et paysages, eau et paysages, cultures et paysages, paysages de guerre, paysage d’industrie et paysages de l’habiter.

Chaque participant inscrit au concours pourra proposer une photographie par thème, en restant libre de participer pour tout ou partie des six thèmes. Les photographies devront se présenter dans un format «paysage» et respecter  un  rapport ¾ (exemple  : 10 x 13 cm ou 11,5 x 15 cm),  pas  de  photo panoramique. Les photographies ne devront pas être retravaillées afin de représenter les paysages tels qu’observés dans la réalité. Ainsi seront exclus le noir-et-blanc, les photomontages et l’utilisation abusive de filtres. Les photos par drone ne seront également pas acceptées.

 

Un décor pas comme les autres

Les Hauts-de-France regorgent d’une multitude de paysages et de reliefs à en faire rougir les autres régions.

En effet, la région possède une altitude moyenne faible : 98 mètres. Mais ce chiffre cache une réalité plus contrastée. Les Hauts-de-France abritent à la fois des plaines maritimes en Flandres, des vallons en Thiérache, des plateaux en Picardie ou dans l’Artois, des collines comme dans le Noyonnais... Ce relief se caractérise aussi par des éléments typiques et singuliers qui résultent de phénomènes naturels (falaise, buttes-témoins) ou d’activités humaines (polders, carrières). Ce relief est donc façonné, soit par la main de l’Homme, soit par la nature, évoluant plus au moins lentement selon les endroits.

De plus, le territoire des Hauts-de-France est une terre de contrastes (pleines et vides, masses sombres ou lumineuses). Un résultat venant de l’association et de la déclinaison de structures végétales caractéristiques qui évoluent à chaque saison. Les forêts, boisements, bosquets et haies bocagères constituent la colonne vertébrale de ces paysages. Ils les soulignent, les cadrent, les ponctuent, les rythment ou les relient. Les grandes cultures, parcelles maraîchères, pâtures... offrent quant à elles des respirations et des teintes variées qui marquent le passage des saisons.

Autre point fort de la région, l’eau. Cette dernière joue un rôle crucial dans l’attractivité du territoire. Elle conditionne en partie la production agricole, le transport... Les Hauts-de-France sont très bien pourvus en la matière avec un maillage hydraulique dense.

Au fil des siècles, l’homme a adapté les cours d’eau de la région à ses besoins (industrie, agriculture...) et a également exploité les zones humides (marais, étangs...). Ces interventions se sont parfois faites au détriment de l’environnement. Cette tendance s’inverse aujourd’hui, tout en ouvrant des réflexions nouvelles.

Le territoire des Hauts-de-France est également connu pour les guerres. La région fut le théâtre de nombreux conflits de grande envergure. Cela s’explique aisément par une conjonction de facteurs : une situation frontalière, des paysages propices à la progression militaire et des sous-sols riches très convoités. Le paysage porte des stigmates de ces conflits qui, dans leur grande violence, ont fait naître de nouveaux modèles architecturaux, de nouvelles formes urbaines, de nouveaux repères et références paysagères.

De plus, le territoire des Hauts-de-France est connu pour son côté industriel. La région présente de nombreux atouts pour ce secteur : ressources naturelles abondantes, géographie propice aux échanges, main-d’œuvre importante et qualifiée. Pendant près de 200 ans, les Hauts-de-France ont été le siège de puissantes industries (charbon, acier, textile...) qui ont façonné les territoires. Dans l’économie de l’après-guerre, ces lourds systèmes, devenus obsolètes, se sont transformés en friches et sites en déshérence face à une nouvelle ère de transition énergétique, écologique et urbaine. Après toutes ces informations, il est temps de se munir de son appareil photo ou de son smartphone pour tirer le portrait des Hauts-de-France.

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