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Les priorités des Pays-Bas dans le secteur agricole

Du 1er janvier au 31 juin, les autorités néerlandaises seront à la tête de l’Union européenne.

Pour le conseiller aux affaires agricoles, Nico van Opstal, la simplification du verdissement et la prochaine Pac font  partie des cinq grandes orientations que souhaite donner  la présidence.
Pour le conseiller aux affaires agricoles, Nico van Opstal, la simplification du verdissement et la prochaine Pac font partie des cinq grandes orientations que souhaite donner la présidence.
© Patrick Cronenberger

Deuxième pays exportateur mondial de produits agricoles et agroalimentaires derrière les Etats-Unis, sixième client de la France et son troisième fournisseur après l’Allemagne et la Belgique, les Pays-Bas jouissent d’une place de choix dans l’économie agricole. Le gouvernement néerlandais entend mettre en œuvre une stratégie qui se veut à l’écoute et coopérative avec les autres pays Etats membres.
«Notre priorité, c’est de gérer le processus de décision de l’Union européenne de manière efficace», insiste Nico van Opstal, reconnaissant dans un même temps que le pouvoir de la présidence est moins fort que par le passé. «L’intégration européenne est plus forte maintenant. La priorité de la Commission du président Jean-Claude Juncker est d’établir une législation, si réellement nécessaire, au niveau européen.»
Une des premières priorités néerlandaises consistera à œuvrer pour simplifier les politiques de verdissement. «Prenons l’exemple des surfaces d’intérêt écologique. C’est un sujet très compliqué à mettre en place pour les agriculteurs. C’est une exigence pour les exploitations qui, pour bien fonctionner, doivent avoir une certaine flexibilité», remarque Nico van Opstal. Pour atteindre cet objectif, la Commission européenne a demandé aux pays Etats membres d’apporter des propositions qui seront collectées par la Présidence et la Commission, courant février.

Sélection végétale et antibiotiques
Une autre priorité cible la préparation de la Pac post 2020. «Un conseil informel des ministres de l’agriculture aura lieu les 29, 30 et 31 mai pour en explorer les gran­des lignes», informe le conseiller. De même, la question de la disponibilité du matériel génétique entre obtenteur et sélectionneur sera également mise sur la table. «L’équilibre entre certification d’obtention végétale et brevet est perturbé. Il est important de retrouver cet équilibre», indique Nico van Opstal, faisant allusion aux récentes autorisations de brevets délivrés pour les espèces brocoli et tomate. «Le but est clair. L’accessibilité au matériel génétique doit être garanti.» Rappelons que l’Allema­gne, la France et les Pays-Bas possèdent une compétence très pointue dans le domaine de la sélection végétale. Pour le moment, sur ce point, «les discussions sont en cours», précise le conseiller.
Une quatrième priorité concerne l’usage des antibiotiques et des résistances, qui tendent à se développer dans les microorganismes. «La boîte à outils des antibiotiques est limitée. Il n’y a pas beaucoup de nouveaux produits développés. Cela représente un gros risque de santé publique», développe Nico van Opstal, qui milite pour une approche commune entre la santé publique et l’agriculture. Une réduction de l’utilisation de produits en prévention, en particulier, doit impérativement s’appliquer selon le conseiller agricole des Pays-Bas. «Nous collaborons sur ce sujet avec la France depuis trois ans. Sur un plan quantitatif, les Pays-Bas ont baissé de 60 % leur utilisation entre 2009 et 2014», se réjouit Nico van Opstal.
Enfin, le cinquième «chantier», que souhaite traiter la nouvelle présidence, concerne la législation européenne Natura 2000 relative à la protection de la biodiversité et de ses habitats naturels. Une enquête diligentée par la Commission européenne devra donner ses premiers résultats en mai de cette année.
Interrogé sur la crise de l’élevage, Nico van Opstal a assuré que «les Pays-Bas faciliteront les discussions, si la crise s’aggrave», à l’occasion du prochain Conseil des ministres. Sur le Traité transatlantique, il a indiqué qu’il fallait «considérer aussi les intérêts offensifs», même si c’est la Commission de Bruxelles qui négocie directement.
Le conseiller Nico van Optal l’assure en conclusion, «ces priorités n’ont pas été choisies dans des bureaux aux Pays-Bas, mais découlent bien d’une logique de problèmes que l’on constate sur le terrain».

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