Agronomie
Les rotations culturales, un levier pour la performance agricole
Une étude internationale pilotée par l’Université agricole de Chine et impliquant l’Inrae montre que la rotation des cultures améliore à la fois les rendements, la qualité nutritionnelle et les revenus agricoles. De quoi remettre en cause la monoculture, encore dominante dans plusieurs régions du globe.
Une étude internationale pilotée par l’Université agricole de Chine et impliquant l’Inrae montre que la rotation des cultures améliore à la fois les rendements, la qualité nutritionnelle et les revenus agricoles. De quoi remettre en cause la monoculture, encore dominante dans plusieurs régions du globe.
La rotation des cultures n’est pas qu’un bon principe agronomique : elle paie, chiffres à l’appui. Selon une méta-analyse réalisée par l’Université agricole de Chine, à laquelle l’Inrae a participé et publiée dans la revue Nature Communications, les rotations permettent en moyenne 20 % de rendement supplémentaire par rapport aux monocultures continues.
Les bénéfices sont encore plus nets lorsque la rotation intègre une légumineuse comme le pois, la féverole ou la luzerne (+23 % contre +16 % sans légumineuse). Mais au-delà du volume produit, la stabilité des récoltes s’en trouve renforcée : les rendements varient moins d’une année sur l’autre, gage de sécurité pour les exploitants.
«La rotation des cultures agit comme un amortisseur face aux aléas climatiques et sanitaires», souligne David Makowski, chercheur à l’Inrae et co-auteur de l’étude. «Elle restaure la fertilité des sols, casse les cycles de maladies et diversifie les débouchés.»