Aller au contenu principal

Semences
Les semences fourragères redorent leur blason

Après une année campagne 2021 décevante, la récolte de semences fourragères 2022 redonne de l’élan à la filière. Conditions de récolte, rendements et prix en hausse sont au rendez-vous.

Cette année, les semences fourragères se sont récoltées dans des conditions idéales.
© © A. P.

Les 2 400 ha de semences fourragères se battent comme sur des roulettes cette année. «On peut noter une facilité de récolte sur l’ensemble des espèces», assure Géraldine Poiret, responsable de SFP (Semences fourragères de Picardie). Celle-ci a démarré mi-juin et devrait se terminer dans quelques jours, «sans gros coup de pression».
Côté quantité et qualité, les acteurs de la filière ont le sourire. «Globalement, c’est bon, voire très bon», souligne Géraldine Poiret. Comptez en moyenne 12 à 14 quintaux par hectare (qx/ha) en trèfle incarnat, une quintaine de quintaux net agriculteur pour le ray-grass d’Italie et 8 à 10 qx/ha pour le dactyle. «Pour ces deux dernières espèces, la facilité d’andainage puis de récolte était réelle.» Avec 15 à 16 qx/ha de rendement moyen, le fétuque anglais n’a pas non plus à rougir. Petit bémol quant à la fétuque élevée. «En première année, elle s’en sort bien avec des résultats compris entre 12 et 22 qx/ha. Mais c’est moins bon pour la fétuque deuxième année, à cause d’un mauvais hivernage. Il aurait fallu un peu plus de gel.»
Les batteuses s’affairent toujours dans la plaine. La récolte de vesces communes démarrait cette semaine, et celle de la luzerne – qui paraît très belle – devrait débuter la semaine prochaine. Le trèfle violet, en cours de récolte, pourrait en revanche décevoir. «Sa floraison a eu lieu en pleine période de canicule. On peut craindre une coulure des fleurs.»

Des opportunité à saisir

«Ces rendements, conjugués à des prix revus à la hausse cette année, devraient permettre de belles marges nettes à l’hectare», se réjouit Géraldine Poiret. Des arguments qui pourraient séduire de nouveaux producteurs. Il reste d’ailleurs des contrats pour l’année prochaine. En semis post-moisson, il est possible de semer du ray-grass d’Italie. «La culture est intéressante pour les éleveurs et les agriculteurs-méthaniseurs, puisque une pré-coupe est à valoriser.» Le Ray-grass anglais, lui, s’avère «une bonne tête de rotation dans un système céréalier».
Les agriculteurs bio y trouvent aussi leur compte, puisque SFP a créé une filière semences fourragères bio en 2020 : luzerne, trèfle violet, vesce commune, ray-grass et fétuque élevée. «Avec l’évolution de la réglementation des semences bio, nous avons tout intérêt à développer ces cultures. Il y a une place à prendre», assure Géraldine Poiret.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Chaque année, environ 10 % des fermes du département de la Somme font  l’objet d’un contrôle administratif, ce qui apparait relativement faible selon  l’administration départementale.
«Trop» de contrôles chez les agriculteurs ? La DDTM répond

Lors de la session de la Chambre départementale d’agriculture de la Somme du 19 mars dernier, l’administration départementale…

Présentation des Prim'holstein.
Les vaches Prim’holstein, les stars de la Foire agricole de Montdidier

Le lundi 1er avril avait lieu la traditionnelle Foire agricole de Montdidier, avec de nombreux exposants. Parmi les…

Gros rendement pour la campagne 2023-2024 de collecte des pneus

Au cours de l’hiver, pendant trente jours, 370 exploitations agricoles de la Somme ont participé à la collecte des pneus…

dégâts sanglier approche affût 1er avril
Le tir du sanglier ré-autorisé à partir du 1er avril

La préfecture de la Somme a décidé de prolonger la période de chasse du sanglier dans la Somme sous conditions en modifiant l’…

Quatre kilomètres de haies pour protéger un captage d’eau

En s’associant à un partenaire privé, Christophe Desmis, un agriculteur du Santerre, fait le pari de planter quatre kilomètres…

Le retard pris dans les semis inquiète la CGB comme l’Institut technique de la betterave (ITB) avec un risque «jaunisse»  fort cette année.
Des premiers semis de betteraves sous un ciel nuageux

C’est toujours dans l’attente d’un contingentement des volumes de sucre importé d’Ukraine et de l’autorisation de certaines…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde