Collecte de céréales
Les silos poussent au rythme des moissons dans la plaine samarienne
Pour cette moisson 2025, de nouveaux silos et plateformes de collecte ont ouvert dans la Somme. L’un des plus importants chantiers est celui du silo Sana Terra de Flesselles, qui réceptionnera ses premières bennes de blé dans les prochains jours.
Pour cette moisson 2025, de nouveaux silos et plateformes de collecte ont ouvert dans la Somme. L’un des plus importants chantiers est celui du silo Sana Terra de Flesselles, qui réceptionnera ses premières bennes de blé dans les prochains jours.


Chaque année, la collecte du grain est en nette progression dans le secteur nord-amiénois pour la coopérative Sana Terra. «C’est environ 25 % de plus qu’il y a sept ans», assure Louis Durlin, responsable d’exploitation de la coopérative. La construction d’un nouveau silo à Flesselles s’imposait presque. Les cellules flambant neuves attirent l’œil de loin, le long de la D933. Ce 8 juillet, onze mois après les premiers coups de pelle, les derniers travaux étaient effectués au pas de course, pour pouvoir recevoir le blé de la récolte 2025. «Il reste surtout des aménagements intérieurs et de l’électricité», commente Mickaël Sellier, chef du silo.
Avec 3,8 M€ d’investissement, il s’agit du plus gros chantier de la coopérative depuis dix ans. Le silo, qui comprenait deux hangars de 2 000 et 5 000 tonnes de capacité de stockage, sera désormais doté de 11 500 tonnes supplémentaires, grâce à quatre cellules verticales, dont trois de 3 100 tonnes et une plus petite de 1 900 tonnes. Deux bâtiments à engrais de 1 000 tonnes chacun et un bâtiment de stockage de produits phyto sont aussi construits, ainsi qu’une zone de réception avec pont bascule. «Le circuit de remplissage est optimisé, avec une cadence de 250 tonne/heure», ajoute Louis Durlin. Le tout est de dernière génération, automatisé et piloté informatiquement. Flesselles pourra désormais désencombrer les sites de Vignacourt, Poulainville et Candas, vite saturés.
Ces cellules verticales sont surtout un atout pour la valorisation du grain. «Nous allons pouvoir amener nos adhérents vers des filières meunières de qualité», assure Louis Durlin. Le stockage vertical dispense de la manipulation par un télescopique. Or, la filière CRC (culture raisonnée contrôlée) proscrit le télescopique qui peut «polluer le grain». Le trieur dont est équipé le silo est aussi un outil clé. «Il permet d’écarter les impuretés et d’améliorer le PS (poids spécifique).»
Ailleurs dans la Somme
L’autre gros chantier de l’année était mené par la coopérative Calipso, qui inaugurait son silo d’Oisemont ce 25 juin, entièrement rénové après près de deux ans de travaux. Les cellules de collecte ont été remplacées, avec une capacité de stockage de 10 500 tonnes, auxquelles s’ajoutent 1 500 tonnes sur plateforme et trois boisseaux de 150 tonnes chacun. Le site a aussi bénéficié de l’installation de nouvelles cuves d’engrais liquide, du réaménagement des espaces de circulation et de la mise en service de ponts de pesée.
De nouvelles plateformes de collecte voient aussi le jour. Dans l’Est, Sana Terra réceptionne désormais à Carrépuis et à Fresnoy-les-Roye. Un peu plus au nord, le Groupe Carré a ouvert une nouvelle plateforme à Roisel. Le négoce a aussi reconstruit un bâtiment de stockage de 3 200 tonnes à Marchelepot, et a revu l’aménagement du site. Dans le Ponthieu, à Ligescourt, il ouvre enfin un tout nouveau bâtiment de 5 000 tonnes. Dans le Vimeu, la coopérative Noriap propose à ses coopérateurs de livrer à Tours-en-Vimeu pour la première année.