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Accueil à la ferme
Les vacances à la ferme, c’est tendance

Les agriculteurs du département ne sont pas en reste dans l'accueil du public et des vacanciers.

© AAP

 

Vacances ou simplement un week-end à la campagne ou une journée à la ferme, le tourisme rural propose une multitude de formules pour tous les publics et tous les budgets. La campagne est d’ailleurs aujourd’hui le premier espace touristique fréquenté en France. Les familles françaises, les couples de seniors britanniques, les groupes amicaux ou familiaux allemands constituent la majorité de cette clientèle adepte de tourisme rural.
Les 3 % d’agriculteurs qui font du tourisme à la ferme ont bien compris les attentes de ces clientèles qui recherchent convivialité, authenticité et liberté. 
Zoom sur deux exploitations de la Somme qui pratiquent le tourisme rural.

 

 

A Orival, Marie-Laure Ouvré-Naillon fait découvrir, avec sa ferme pédagogique, l’évolution de l’agriculture aux enfants.

Accueillir les enfants dans sa ferme : la passion de Marie-Laure

Marie-Laure Ouvré-Naillon n’imagine pas sa vie sans enfants autour d’elle. Adolescente, munie de son diplôme BAFA, elle était animatrice en centre de loisirs. Sa vie professionnelle l’a conduite naturellement vers le métier d’enseignante, puis en reprenant l’exploitation agricole de ses parents, vers l’accueil d’enfants dans le cadre d’une ferme pédagogique. «J’ai envie de transmettre le savoir de notre ferme», affirme Marie-Laure. Elle fait partie du réseau Bienvenue à la ferme, dont le valeurs correspondent très bien à ce qu’elle croit : le partage, l’écoute, l’accueil, le respect.
Depuis mars 2006, Marie-Laure accueille des groupes d’enfants sur son exploitation. Le corps de ferme atypique, puisque construit en 1856 et en ossature bois, permet de faire découvrir l’évolution de l’agriculture et de ses pratiques. Le grenier et la cave donnent de la matière à la visite puisqu’un musée a été créé et que la cave dispose encore du matériel nécessaire à la fabrication du cidre.
C’est donc en costume d’époque que Marie-Laure accompagne ses visiteurs d’un jour dans tous les recoins de la ferme. «Les enfants sont surpris et ravis de me rencontrer ainsi habillée» précise Marie-Laure. «Les questions fusent et me permettent de faire le lien entre les pratiques d’avant et de maintenant. Les enfants sont ainsi au contact de la réalité du monde agricole». Car bien-sûr, pour Marie-Laure, il n’est surtout pas question d’être nostalgique. Le passé exprime des valeurs de travail et de respect qu’elle trouve important de transmettre.

Des activités de découverte multiples
Transmettre, c’est bien l’objectif premier qu’elle s’est donnée. Ainsi, les enfants sont mis à contribution et suivant les saisons, pour le ramassage des pommes, la cueillette des fruits, la préparation de jus de fruit, de confiture. Les animaux présents sur la ferme, comme les moutons, les poules, les lapins ont beaucoup de succès dès lors que les enfants leur apportent leur nourriture.
L’exploitation et son environnement offrent d’autres atouts puisque Marie-Laure propose également des activités comme la promenade et l’orientation en forêt, la découverte de la faune et la flore des marais, la confection d’un herbier, le montage de muret ou de nids en torchis, des chasses au trésor, et aussi un atelier plantation. Les enfants repartent alors avec leur pot dans lequel ils ont mis la graine choisie et repérée parmi un choix de semences. Ils ont aussi la possibilité de déjeuner dans l’ancien fournil ou si le temps le permet, dans le verger.
Tout est donc fait pour que les enfants se sentent bien, en sécurité et en situation permanente de découverte. Marie-Laure s’y emploie avec plaisir et passion.



Corinne et André Jullien ont créé des chambres d’hôtes dans leur exploitation à Arvillers.

Des chambres d’hôtes dans le Santerre ? Pari tenu !

C’est le vieux sophora, arbre centenaire de la ferme, qui a donné son nom aux trois chambres d’hôtes de Corinne et André Jullien à Arvillers. «Les enfants partis, ma maison me semblait bien vide», confie Corinne.
Oser créer des chambres d’hôtes dans le Santerre, au milieu des champs de betteraves et de pommes de terre relevait d’un pari. Pari tenu puisque Corinne Jullien accueille maintenant des hôtes depuis plus de deux ans. Ce type d’accueil, proposé dans un secteur géographique a priori moins propice aux séjours touristiques, est en effet choisi le plus souvent pour des haltes sur la route de vacances ou pour des mariages.

S’ouvrir aux autres
«Proposer des chambres d’hôtes sur la ferme donne de la vie dans la maison. Cela me donne aussi une place sur l’exploitation agricole et surtout me permet de rester ouverte sur l’extérieur».
Corinne Jullien se souvient de ses premiers clients lorsqu’elle a découvert l’état dans lequel elle avait retrouvé la chambre ! «Recevoir m’a appris à prendre du recul, à ne pas porter de jugement sur les personnes accueillies. C’est une bonne école», avoue-t-elle. «Cela m’a appris à devenir indulgente». Savoir accueillir, être disponible, être à l’écoute sont des qualités indispensables à la réussite de cette activité. «Même servir le petit déjeuner s’apprend, reconnaît Corinne, recevoir des hôtes, ce n’est pas les recevoir comme des amis». Le plus beau cadeau que cette activité d’accueil lui apporte, c’est lorsque ses hôtes lui disent qu’ils sont reçus comme dans une maison de famille.
Autre satisfaction pour Corinne et André Jullien, c’est sentir combien leurs hôtes se déconnectent dès leur arrivée. «Beaucoup découvrent l’agriculture, ils s’émerveillent de la grosseur des roues de tracteur et sont surpris d’apprendre que la purée Mousseline vient de la pomme de terre». Si leurs clients demandent à visiter la ferme, ils le font avec plaisir. «Parler de notre métier, le montrer, permet de démystifier l’agriculture intensive».
La rencontre, le partage, la découverte, le plaisir de recevoir sont des valeurs auxquelles tiennent beaucoup Corinne et André Jullien. Valeurs qu’ils retrouvent dans le réseau Bienvenue à la ferme dont ils font partie et qu’ils font vivre. En effet, les produits du petit déjeuner, les visites et les activités possibles autour de la ferme proviennent essentiellement du réseau.

 

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