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L’export, un atout majeur à préserver

À l’occasion de la visite de Franck Riester, ministre délégué en charge du Commerce extérieur et de l’Attractivité sur le troisième silo portuaire de France, Nord Céréales a évoqué la réussite mais également les freins à lever pour l’exportation des céréales françaises.

En visite dans le département du Nord, le ministre délégué au Commerce extérieur et de l’Attractivité, Franck Riester, est venu prendre le pouls de l’entreprise Nord Céréales, représentée par son président Laurent Bué et Joël Ratel, son directeur.
En visite dans le département du Nord, le ministre délégué au Commerce extérieur et de l’Attractivité, Franck Riester, est venu prendre le pouls de l’entreprise Nord Céréales, représentée par son président Laurent Bué et Joël Ratel, son directeur.
© D. R.

Comment une entreprise comme Nord Céréales a affronté la crise du Covid-19 ? Cette question, c’est Franck Riester, le ministre délégué au Commerce extérieur et de l’Attractivité qui est venue la poser le 31 juillet dernier, à Dunkerque. En faisant preuve assurément de réactivité et en misant sur la qualité. La réponse de Laurent Bué, président de Nord Céréales ne s’est ainsi pas faite attendre : «Avec la crise, de nombreux pays étrangers ont souhaité sécuriser leurs stocks alimentaires. Ce haut niveau d’exportations rappelle un point essentiel : les pays ne sont pas tous autosuffisants. Au-delà des performances économiques il y a également des enjeux en termes de sécurité alimentaires à ne pas négliger», a-t-il ainsi souligné. En termes de chiffres, cela s’est traduit par de nouvelles perspectives de marchés qui se sont développées pour la Sica Nord Céréales avec, notamment, 1 232 407 tonnes de blé achetées par la Chine. S’il s’agit d’un nouvel acheteur de poids, il a été suivi par  des pays clients plus traditionnels à l’image de l’Égypte (911 067 t) puis de l’Algérie (430 083 t).
Plus généralement, en dehors du contexte Covid-19, «sur l’exercice 2019-2020, nous avons exporté 2,4 millions de tonnes de blé au départ du port de Dunkerque vers les pays étrangers, a détaillé le directeur général de Nord Céréales, Joël Ratel. En volumes, c’est assurément une très belle année et une consécration de la qualité et de notre savoir-faire auprès de nos clients». Pour Franck Riester, ces performances sont forcément une bonne nouvelle. Et ce dernier de souligner  le poids des céréales dans la balance commerciale française : «Les exportations représente 30 % de notre économie nationale», a-t-il dit.

Des investissements de taille
Face au ministre, les responsables de Nord Céréales sont ensuite revenus sur la politique d’investissement soutenue que l’entreprise déploie : pas moins d’1,5 million d’euros par an, pour des investissements de grande ampleur. «Dans les trois années à venir, pas moins de 30 millions d’euros vont être investis, pour rénover les installations, mais surtout pour créer un nouvel outil en mesure de répondre aux nouveaux marchés», a expliqué Joël Ratel. Par cette politique volontariste d’investissements, le silo portuaire souhaite anticiper pour être au rendez-vous des prochaines évolutions de la demande mondiale. Nord Céréales réduit également son empreinte carbone en favorisant le fret multimodal : fluvial (51 %), ferroviaire (7 %) et routier (42 %). «Il s’agit d’une dynamique qui contribue directement aux emplois et à l’économie de la Région des Hauts-de-France, nous comprenons les enjeux et continuerons à vous aider pour une agriculture compétitive», a déclaré Franck Riester.

Attention aux décisions irréversibles
L’évolution des politiques agricoles et des réglementations sanitaires ne manquent pas d’interroger les responsables de Nord Céréales quant à l’avenir de la compétitivité française. Lesquels ont profité de leur rencontre avec le ministre pour le lui rappeler. En effet, aux charges et aux normes se rajoutent désormais la réduction drastique de solutions en mesure de protéger les cultures : «La classe politique doit être consciente que les impasses techniques imposées par le législateur seront lourdes de conséquences : abandon des agriculteurs, chute des rendements, retour de maladies toxiques pour l’homme comme l’ergo... Les efforts consentis par l’ensemble de notre filière, tant en termes d’investissements économiques que de réponses aux attentes sociétales ne doivent pas être découragés par des décisions irréversibles», a averti Laurent Bué.

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