Aller au contenu principal

L’IBR circule dangereusement en région

Plusieurs départements de France et des Hauts-de-France sont impactés par une circulation virale significative d’IBR (rhinotrachéite infectieuse bovine) depuis quelques semaines. La vigilance est de mise.  

Le GDS conseille très vivement de mettre en place une quarantaine des animaux qui entrent à l’exploitation et d’effectuer un contrôle sérologique au regard  de l’IBR. 
Le GDS conseille très vivement de mettre en place une quarantaine des animaux qui entrent à l’exploitation et d’effectuer un contrôle sérologique au regard de l’IBR. 
© Pixabay

Elle est de retour. Alors qu’un plan d’éradication de la rhinotrachéite infectieuse bovine, communément appelée IBR, est en place depuis plusieurs années en Hauts-de-France avec un objectif d’éradication totale en 2027, le virus circule «significativement depuis quelques semaines», prévient le GDS Hauts-de-France. Certains troupeaux de la région auraient même vu la quasi-totalité de leur effectif contaminé par l’IBR ces derniers jours. «Nous avons atteint 2,3 % de prévalence cheptel dans la Somme, ce qui veut dire que nos animaux sont devenus naïfs sur cette maladie, et ont peu de défenses immunitaires», précise Laure Bonnard, ingénieur au GDS de la Somme. 

Aujourd’hui, les bovins infectés sont les plus souvent des porteurs sains et n’expriment aucun signe clinique. Cependant, les risques de voir réapparaître la maladie à l’occasion du transport et du mélange des animaux aux statuts IBR différents existent et en font une maladie à enjeu commercial. Cette maladie contagieuse est due à un herpèsvirus, le BHV-1. Elle se manifeste essentiellement par une rhinotrachéite (jetage, salivation), parfois discrète, voire des troubles de la reproduction (infertilité, avortement). La contamination d’un bovin sain se fait par contact étroit avec un animal excréteur du virus : de mufle à mufle principalement, de la mère au veau in utero, à travers une allée de bâtiment, une clôture, ou lors d’une proximité prolongée de moins de dix mètres.

 

Quarantaine et  dépistage des bovins

Les GDS des Hauts-de-France demandent donc la plus grande vigilance lors de mouvements de bovins entre exploitations. «Nous conseillons très vivement de mettre en place une quarantaine stricte des animaux qui entrent à l’exploitation, d’effectuer une visite d’achat pas le vétérinaire, et d’introduire les animaux seulement après le retour des résultats», recommande Sophie Thulliez, présidente du GDS de la Somme. Selon elle, la dérogation au contrôle sérologique en IBR à l’introduction n’est pas à privilégier en ce moment. «Une petite économie de dépistage peut coûter très cher en cas de contamination du troupeau.»

Comme pour la plupart des maladies virales, il n’existe pas de traitement spécifique. Il existe en revanche des vaccins, dont l’utilisation en élevage infecté vise d’une part à protéger les animaux infectés des manifestations cliniques, d’autre part à réduire notablement l’excrétion virale, et donc à maîtriser la circulation virale dans l’élevage. La décision et l’acte vaccinal se fait par le vétérinaire, en accord avec le GDS.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Face aux critiques, Arnaud Rousseau défend sa façon d’être agriculteur

Le président de la FNSEA a accepté de recevoir la rédaction de Réussir.fr pendant plus de deux heures sur sa ferme de Trocy-en…

cristal union pulpes Total Energies méthanisation biogaz
Total Énergies va produire du biogaz à partir de pulpes de betteraves normandes

En Seine-Maritime, Total Énergies s’associe au groupe coopératif sucrier Cristal Union pour produire du biogaz à partir de…

Département de la Somme et Chambre départementale d’agriculture ont inauguré un espace commun de promotion au Sia  en ce milieu de semaine. Une première qui sera sans doute renouvelée l’an prochain.
Au Sia, la Somme vante une alimentation la plus locale possible

Pour sa première participation au Salon international de l’agriculture à Paris, le Département et la Chambre d’agriculture ont…

Découvrir ces métiers de l’endive qui ont de l’avenir

Du 11 au 17 mars, est organisée la semaine de l’emploi agricole. Un projet à destination des demandeurs d’emploi. Près de 60…

permis tracteur
Bientôt un permis pour conduire un tracteur ?

La mise en place d’un permis de conduire pour les tracteurs est sur la table des députés européens après le rapport d’une…

Alors qu’un concours départemental se profile le 1er avril à l’occasion de la Foire de Montdidier, l’association donne d’ores  et déjà rendez-vous à ses adhérents pour une formation à la préparation des animaux.
À défaut de Sia, Prim’holstein 80-60 en force sur d’autres concours

Le programme de participation à des événements s’annonce cette année encore chargé pour les adhérents de l’association Prim’…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde