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Ligne électrique souterraine Pertain-Hargicourt : premier bilan

Le comité de pilotage a fait le point sur l’avancement du chantier et son impact.

La pose à la trancheuse est théoriquement plus rapide, mais la tranchée traditionnelle avec piste protégée est moins sensible aux conditions humides.
La pose à la trancheuse est théoriquement plus rapide, mais la tranchée traditionnelle avec piste protégée est moins sensible aux conditions humides.
© AAP


Pour réaliser la liaison souterraine à 90 000 volts de 26 km entre Pertain et Hargicourt, RTE (Réseau de transport d'électricité) a souhaité travailler en étroite concertation avec les responsables agricoles. Cette concertation a débuté avant le commencement des travaux dans le cadre d’un comité de pilotage. L’objectif était de mieux connaître les sols pour bien les protéger. Des sondages pédologiques réalisés par la chambre d’agriculture ont permis d'en avoir une connaissance fine pour définir ensuite les techniques de pose garantissant au mieux la pérennité du potentiel agricole. Le comité de pilotage a ainsi décidé de retenir la technique de pose à la trancheuse sur environ 60 % du linéaire, mode opératoire qui répondait le mieux à la préservation des caractéristiques du sol. En effet outre une emprise plus faible, les travaux avancent rapidement d’où un temps d’occupation dans les parcelles faible.

Météo difficile à l'automne
Le comité de pilotage avait en outre souhaité que le sol ne soit pas décapé avant le passage de la trancheuse. Réunis le 31 mars dernier pour faire le point sur l’avancement des dossiers, les membres du comité ont tous admis que l’automne humide n'a guère facilité la réalisation des travaux.
Il a fallu localement tracter la trancheuse avec la pelle à chenilles pour faire face à la perte d'adhérence. Dans les situations les plus risquées pour la préservation des sols, des arrêts de chantier ont été imposés pendant quelques jours. «En zone de pose traditionnelle à la pelle à chenilles, soit 40 % du linéaire, la présence des plaques de protection de piste a permis de continuer la pose même lorsque les conditions d’humidité étaient dépassées», a indiqué Olivier Suc, pédologue à la chambre d’agriculture.
Les membres du comité ont aussi constaté que le déroulage des fourreaux constituait une étape délicate en conditions difficiles. En fait, le matériel utilisé (tracteur ou chenillard) importe peu, c’est le nombre de passage et le taux d’humidité qui compte. Pour un prochain chantier, il faudra donc réfléchir à une méthode pour éviter ces nombreux passages.
Olivier Suc a d'ores et déjà présenté quelques idées d’améliorations : privilégier les sols par rapport aux cultures et ne pas retarder le chantier trop tard en saison ; identifier les contraintes du chantier et des entreprises au préalable car la profession agricole n’est pas informée de leurs obligations techniques ; former les sous- traitants sur la préservation des sols; définir les arrêts de chantier par poste et enfin encadrer la gestion des excédents.

Points spéciaux
En ce qui concerne les traversées de routes départementales, de marais, de voies ferrées, les travaux toujours en cours posent pas mal de problèmes à cause des conditions climatiques d'une part et du respect insuffisant des recommandations de la profession agricole par l'entreprise spécialisée d'autre part. Aussi les membres du comité ont-ils accepté de ne pas tirer de bilan pour l’instant sur ces points spéciaux.
Autre question soulevée, les délais de règlement pour les propriétaires. «Ceux qui n’ont pas encore été indemnisés devront contacter leur notaire pour le relancer. RTE a fait les démarches nécessaires pour l’indemnisation et bien souvent les conventions sont bloquées chez le notaire», a précisé Yannick Decoster, responsable du service foncier à la chambre d’agriculture.

Information plus transparente
Les différentes parties du comité de pilotage se félicitent néanmoins du partenariat mis en place pour la première fois à l'occasion de ce chantier qui permet à RTE une meilleure connaissances des attentes des agriculteurs impactés, et au monde agricole une information plus transparente sur le déroulement du chantier.
Vincent Lecorbeiller, contrôleur des travaux pour RTE a fait le point sur l'avancement des travaux : «La pose des fourreaux est terminée depuis fin 2013. La réalisation des forages dirigés sous les marais de l'Avre et des Trois Doms et sous l'A1 et le TGV Nord sont toujours en cours. Le tirage des câbles devrait commencer dans les prochaines semaines pour une mise ne service de la ligne prévue à l'automne 2014».
La chambre d’agriculture va réaliser un suivi agronomique pendant trois ans afin d'obtenir un retour d’expérience sur les parcelles impactées. Douze parcelles témoins ont été sélectionnées à cet effet. L’historique du chantier sera établi, une analyse de la qualité des sols et des phénomènes de tassement est prévue. Il s’agira de définir l’impact tant visuel que sur les sols et les cultures.

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