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Lin textile : privilégier la qualité aux emblavements supplémentaires

En assemblée générale le 1er février, à Flixecourt, les sections lin de la FDSEA de la Somme et de l’Oise ont invoqué le bilan des récoltes précédentes, la situation du marché, ainsi que les consignes pour la future récolte.

Une quarantaine de liniculteur et teilleur étaient réuni à l’assemblée.
Une quarantaine de liniculteur et teilleur étaient réuni à l’assemblée.
© AAP


«Qu’on se le dise, cette année, après une moisson aussi désastreuse, le solde de la récolte de 2015 versé cette année est un sacré souffle pour les trésoreries de nos exploitations», exprime Vincent Boche, président de la section lin de la FDSEA de la Somme. Bertrand Gomart, président de l’AGPL, invité ce jour-là, a ensuite pris la parole et, est tout d’abord revenu sur la situation du marché du lin textile en 2016. «Le début de l’année 2016 a quelque peu été difficile. La production de fibres était supérieure à celle des ventes, plaçant ainsi le signal au feu orange. Mais cette situation n’a pas duré longtemps. Aujourd’hui, les signaux sont repassés au vert, soit au beau fixe, avec un ratio de la production sur les ventes glissant sur trois mois proche de un, soit à l’équilibre», explique-t-il.

Une qualité inférieure
Concernant la récolte de 2016, les surfaces emblavées ont été en hausse. D’après les estimations fai­tes par l’interprofession, 79 239 hectares de lin ont été semés en France, soit plus de 13 % par rapport à l’année précédente. Pour les départements de la Somme et de l’Oise, ce sont 9 474 hectares qui ont été cultivés, soit à peine 12 % de la surface totale. Une partie des lins réceptionnés a déjà été transformée. Ainsi, entre juillet et octobre 2016, soit dès la récolte, 9 % de la production de lin fibres longues ont été transformés, soit 4 175 ha et à peine 4 % de cette récolte 2016 ont été commercialisés. Le prix de vente, quant à lui, pour le lin teillé, durant cette période, soit du lin de 2015 et de 2016, est de 2,41 € le kilo contre 2,56 € le kilo, en moyenne, pour la récolte précédente. «Mais, attention, les prix annoncés ne se basent que sur une courte période avec très peu de transformation (seulement 9 %). Toutefois, il faut s’attendre à voir les prix baisser», souligne Vincent Boche. «Non pas à cause de la baisse des prix sur le marché, mais plutôt à cause de la qualité des lins qui ont été produits en 2016», ajoute-t-il. En effet, même si depuis quelques années, les surfaces emblavées en lin textile sont en perpétuelle augmentation, la baisse des rendements en fibres longues ont, quant à eux, amorti cette hausse. Mais, pour la récolte de 2016, c’est bien la moindre qualité qui impactera sur les prix de vente.

Garder l’équilibre
«Toutefois, si nous souhaitons maintenir des prix cohérents en fonction de la qualité, il faut maintenir cet équilibre et stopper les emblavements supplémentaires, raconte Bertrand Gomart. De plus, nous, les producteurs, nous som­mes responsables de la qualité initiale des pailles.» «Et produire de la qualité doit être notre maître-mot pour 2017», poursuit-il. «Il vaut donc mieux produire du moins lourd, mais de bonne qualité», finit par conclure Vincent Boche.

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