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Filière oeufs
L’industriel à l’origine du scandale du Fipronil condamné à de la prison ferme

Le tribunal d'Anvers (B) a condamné vendredi 4 juin l'industriel belge qui avait commercialisé du fipronil pour la désinfection de bâtiments d'élevage de volailles, et engendré une grave crise dans la filière avicole européenne.

Fipronil
L'affaire du Fipronil a été un coup de massue pour la filière oeufs au niveau européen.
© Pixabay

Il aura fallu un peu plus de trois ans pour que l'affaire des œufs contaminés au Fipronil en Europe trouve un épilogue judiciaire. Vendredi 4 juin, le tribunal d'Anvers a condamné à une peine d'emprisonnement de trois ans - dont deux avec sursis ainsi qu’une amende de 200 000 euros également avec sursis -, le patron de l'entreprise Agro Remijsen.

Jusqu'en 2017, date à laquelle le scandale a éclaté, cette entreprise commercialisait auprès d'entreprises de nettoyage qui officiaient chez d'éleveurs de volailles en Europe un produit « miracle » pour la désinfection des bâtiments d'élevage, notamment contre le pou rouge. Le problème, c'est que la solution d'Agro Remijsen contenait en réalité du fipronil importé de Roumanie.

S’il est autorisé à être utilisé comme antiparasitaire pour les animaux de compagnie (chiens et chats), le Fipronil est en revanche banni pour les animaux de rente entrant dans la chaîne alimentaire, en raison d’un risque de trouver des traces de molécules dans leurs produits ; en l’occurrence, dans les œufs.

La découverte de l’utilisation du Fipronil pour la désinfection de poulaillers principalement en Belgique et aux Pays-Bas – un cas de contamination a aussi été révélé en France, dans Calaisis (62) - avait secoué toute la filière avicole européenne avec pour conséquence des abattages préventifs d’oiseaux et le retrait de plusieurs millions d’œufs des circuits de distribution. « Rien qu’en Belgique, plus de 77 millions d’œufs ont dû être détruits » et « 1,6 million de poules pondeuses tuées », a déploré l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca), lors de l’ouverture du procès, le 22 avril dernier.

Ce procès qui s’est tenu devant le tribunal correctionnel d’Anvers a vu comparaitre sept prévenus, représentant quatre sociétés, mais tous n’ont pas été condamnés. La juridiction belge a en effet considéré que seuls trois d’entre eux – tous associés au sein d’Agro Remijsen - étaient responsables de malversations.

Le seul éleveur français concerné par cette affaire, Pascal Butez, un agriculteur installé à Saint-Tricat (62), a déclaré dans le quotidien local Nord Littoral du samedi 5 juin être « satisfait » de la décision du tribunal correctionnel d’Anvers : « C’est une bonne chose que le dirigeant de la société Agro Remijsen ait été condamné. Cela permet d’établir qu’il y a bien eu une fraude ». Pascal Butez cherche désormais à savoir les poursuites qui pourraient être engagées par d’autres protagonistes de l’affaire, dont la société qui a utilisé une solution de désinfection contenant du Fipronil chez lui. Son activité n’a quant à elle toujours redémarrée.

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