Betteraves
Logistique betteravière : Cristal Union en veut à l’un de ses concurrents
La coopération entre sucriers pour optimiser les transports de betteraves a pris du plomb dans l’aile lors de la dernière campagne.
La coopération entre sucriers pour optimiser les transports de betteraves a pris du plomb dans l’aile lors de la dernière campagne.

Mi-mai, face aux planteurs membres de la section Sainte-Émilie de la coopérative Cristal Union, les responsables de Cristal Union n’ont pas mâché pas leurs mots face à la décision de Tereos de réduire drastiquement les échanges logistiques lors de la dernière campagne betteravière. Une rupture jugée incompréhensible qui pèse déjà lourd sur les coûts de campagne et l’organisation dans les bassins en commun.
Déjà au cours de la campagne betteravière 2024, Cristal Union qualifiait d’«incompréhensible » et d’« unilatérale» la décision de Tereos de réduire significativement les optimisations logistiques qui avaient cours dans la plaine dans des bassins de production où plusieurs industriels sucriers se partagent les surfaces. Lors de l’assemblée générale de la section Sainte-Émilie, à Nesle, le 14 mai dernier, une couche a été remise par les dirigeants de Cristal Union. Le premier à évoquer le sujet est Olivier de Bohan, président de la coopérative, qui a rappelé « être ouvert aux optimisations logistiques ». Son directeur agricole, Bruno Labilloy, s’est quant à lui dit « navré de cette situation.»
« Ca fait désordre »
Cette décision du groupe Tereos, puisque c’est de ce groupe qu’il s’agit, « nous l’avons appris lors de l’assemblée générale 2024 de la section Sainte-Émilie. Nous avons tout essayé pour limiter l’impact de cette situation mais nous n’avons que partiellement réussi…», a-t-il ajouté.
Pour Cristal Union, le coût financier estimé lors de la campagne 2024-2025 serait compris « entre 1 et 2 millions d’euros », selon la direction du groupe. Président de la section Sainte-Émilie, Jérôme Fourdinier regrette lui aussi cette situation : « Ca fait désordre », a-t-il affirmé, tandis que le directeur général de Cristal Union, Xavier Astolfi rappelait que «les optimisations logistiques ont continué avec les autres groupes…»