Aller au contenu principal

Louer des vaches pour retrouver de la rentabilité

Louer des vaches peut faciliter l’installation d’un jeune et permettre d’augmenter sa production rapidement et à moindre coût. Une respiration pour la trésorerie de l’exploitation.

Alexis Scarlat, responsable développement chez Gestel (à gauche) et Jacky Baudot, technicien responsable en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Alexis Scarlat, responsable développement chez Gestel (à gauche) et Jacky Baudot, technicien responsable en région Auvergne-Rhône-Alpes.
© D. R.

Créée en 1972, la société Gestel, installée à Meyzieu dans le Rhône, est la première régie de troupeaux laitiers de France. Pour son fondateur, Olivier Bérard, un dombiste, l’objectif premier était de soutenir l’installation et développer la production laitière en France. Aujourd’hui, l’activité de la société, présidée par Thierry Gardon, s’adresse à des éleveurs laitiers souhaitant augmenter, améliorer et optimiser leur production, en leur proposant de louer une partie de leur cheptel tout en bénéficiant d’un suivi et de conseils techniques. Si, au départ, il n’était question que de vaches laitières de race Prim’holstein, aujourd’hui, toutes les races laitières sont proposées, sachant que cette dernière demeure de loin la plus demandée (85 %), suivie par la Montbéliarde. «Nous avons 30 000 vaches en location, nous travaillons avec 1 000 éleveurs et 900 investisseurs. En Auvergne-Rhône-Alpes, près de 110 éleveurs font confiance à Gestel, dont une douzaine de l’Ain», souligne Alexis Scarlat, responsable développement.
Mais qu’est-ce qui peut bien motiver un éleveur à louer des vaches, alors que les mentalités ont encore du mal à évoluer en la matière ? «L’une des motivations des éleveurs est de produire plus de lait. On leur propose alors des génisses pleines prêtes à vêler, qu’ils pourront sélectionner avec nous dans nos élevages partenaires. Nous pouvons également racheter une partie du troupeau si l’éleveur a besoin de retrouver de la trésorerie rapidement et les animaux resteront chez lui», précise Alexis Scarlat.

Comment ça marche ?

Le principe est simple. Gestel propose un contrat bail d’une durée initiale de dix ans, avec un minimum de quinze animaux en location. Les bénéfices sont multiples pour l’éleveur. Alexis Scarlat explique : «Il bénéficie de la totalité du lait produit, des veaux mâles et des vaches réformées. En contrepartie, il nous restitue une génisse pleine par an pour dix en contrat. Avec un différé de loyer de deux ans si vêlage à deux ans et de trois ans si vêlage à trois ans. En moyenne, nous fournissons vingt-cinq vaches par élevage, soit environ 30 % du cheptel moyen. Les avantages : l’éleveur dispose d’animaux prêts à vêler, ne paie pas de loyer avant la deuxième année, loyer qui correspond aux charges de l’exploitation. Il bénéficie également de la déduction des charges locatives et de l’allégement des taxes et imposition». Autre point fort : un suivi assuré par dix techniciens experts avec quatre visites d’élevage par an, suivi sanitaire et technique pour optimiser la production.

Renseignements :
Jacky Baudot, 06 08 67 44 45,
jacky.baudot@gestelsa.com

«Les vaches produisent avant d’avoir à débourser un seul euro»

Le Gaec de Plombard, basé à Condeissiat (Ain), a opté il y a quelques mois pour la location de vaches. L’un des deux associés, Jérôme Bobillet, explique les raisons de ce choix : «Nous sommes en contrat avec Gestel depuis mars dernier. C’est notre conseiller d’entreprise qui nous a encouragés à contacter la société. Si j’avais su, j’aurais fait ça il y a longtemps… Depuis dix ans, nous avons quasiment doublé la production. Il a fallu capitaliser, garder des génisses et ça, il faut le financer. Les bonnes génisses coûtent cher et, avant de les rentabiliser, il faut attendre au minimum un an et demi. La location de vaches permet d’augmenter le cheptel à moindre coût. Elles produisent avant même d’avoir à débourser le moindre euro. Cela a permis de retrouver du souffle dans une situation qui était un peu asphyxiée». Le Gaec a passé un contrat pour trente génisses. «J’ai choisi les animaux avec Jacky Baudot, dans des élevages de l’Ain, du Puy-de-Dôme, de l’Allier et de l’Isère. On va chercher la moitié des génisses qui sont louées pour augmenter nos effectifs. Et Gestel nous a acheté dix génisses, ce qui permet de renflouer la trésorerie. Le système est particulièrement intéressant, car il permet de retrouver rapidement de la rentabilité tout en évitant de sortir trop d’argent. Notre but est de produire 100 000 litres de lait par mois pour sortir la tête de l’eau.»

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

échanges transport de betteraves Cristal Union Tereos optimisation
Logistique betteravière : Cristal Union en veut à l’un de ses concurrents

La coopération entre sucriers pour optimiser les transports de betteraves a pris du plomb dans l’aile lors de la dernière…

Xavier Flinois Safer Hauts-de-France décès hommage
Xavier Flinois, président de la Safer Hauts-de-France, est décédé

Xavier Flinois était une figure marquante de l'agriculture dans les Hauts-de-France, reconnu pour son engagement au service du…

Lefrançois Yves disparition travaux agricoles travaux publics
L’entreprise de travaux publics et agricoles Lefrançois en deuil

Yves Lefrançois, fondateur des établissements Lefrançois TP à Clenleu, s’est éteint à l’âge de 83 ans, le 30 mai.

fermage expulsion huissier justice
Le non-paiement de fermages tourne au vinaigre

Dans le département de l’Orne, l’expulsion d’agriculteurs de parcelles agricoles ordonnée par la justice a viré à l’…

Eppeville sucrerie village d'énergie Saint Louis Sucre
Un projet de reconversion pour l'ex-sucrerie d'Eppeville

Le groupe Saint Louis Sucre a signé un compromis de vente de l’ancienne sucrerie d’Eppeville (Somme) avec Energipole…

Safer Hauts-de-France foncier Xavier Flinois Benoît Thilliez
Un jeune agriculteur à la tête de la Safer Hauts-de-France

Benoît Thilliez, 38 ans, a été élu à l’unanimité à la présidence de la Safer Hauts-de-France où il succède à Xavier Flinois,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde