Aller au contenu principal

Chasse
L'ouverture sur le DPM se fera sans courlis

Le ministère de la Transition écologique a pris il y a quelques jours deux arrêtés suspendant la chasse du courlis cendré et de la barge à queue noire jusqu’au 30 juillet 2022.

Courlis cendré
La chasse du courlis cendré reste interdite sur l'ensemble du territoire métropolitain jusqu'au 30 juillet 2022 au moins.
© Isnea

Le siffler oui, le tirer non. Cette année encore, l’ouverture de la chasse aux oiseaux migrateurs sur le littoral picard – elle est programmée le 7 août - se fera sans la possibilité de chasser le courlis, espèce pourtant emblématique de ce territoire.

Deux arrêtés ministériels du 12 juillet 2021 publiés au journal officiel (JO) le 28 juillet dernier confirment ce que les chasseurs de gibier d’eau ont déjà subi l’an dernier : la chasse du courlis cendré et de la barge à queue noire reste suspendue « sur l'ensemble du territoire métropolitain » jusqu’au 30 juillet 2022.

Réagissant à cette décision, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) parle d’un « répit » quand les chasseurs évoquent quant à eux une « déception » et de l’incompréhension.

Pour la LPO, la suspension de la chasse de ces deux espèces est en effet jugée « insuffisante », s’agissant « d’espèces menacées, inscrites sur la liste rouge de l'Union internationale de conservation de la nature (UICN) ». S’appuyant sur les chiffres de Pan-European Common Bird Monitoring Scheme (PECBMS), l’association souligne que les populations de courlis cendré sont « en déclin », avec une baisse de 43% des effectifs depuis 1980 en Europe, et de 68% depuis 2001 en France. Elle rappelle ensuite les recommandations d’experts européens demandant l’arrêt de la chasse de cette espèce.

En ce qui concerne la barge à queue noire, les arguments avancés sont peu ou prou les mêmes. Entre engagement d’un certain nombre de pays situés sur la voie migratoire de l’espèce à ne plus autoriser sa chasse et constat du déclin de la sous-espèce continentale, la France a ainsi opté pour le renouvellement d’un moratoire sur la chasse de la barge à queue, interdisant du coup de la pratiquer.

Du côté des chasseurs, on considère que ce n’est pas l’interdiction - ou la suspension - la chasse de ces deux espèces qui permettra de redresser la barre, mais plutôt un travail sur les milieux naturels où nichent. Dans la consultation publique qui précédait la publication de l’arrêté ministériel instaurant un moratoire sur la chasse de l’espèce courlis , quelques représentants des chasseurs indiquaient ainsi que les « chasseurs sont les premiers acteurs à s’intéresser à cette espèce et à conserver les milieux dans lesquels elle vit ». Mais l’argument n’a visiblement pas suffi.

Enfin, si la LPO reconnait elle aussi le rôle de la dégradation des habitats dans la conservation des espèces limicoles, le fait d’accuser les chasseurs est un plaisir dont elle ne semble pas prête à se passer.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

La transhumance des moutons dans les prés salés de la baie de Somme est l’occasion d’échanger avec les éleveurs sur les conditions d’exercice de leur métier.
Une marée humaine s’annonce pour la fête de l’agneau
La nouvelle édition de la fête de l’agneau AOP des prés salés de la baie de Somme qui se tiendra ce samedi 16 septembre à Saint-…
Olivier Devillers cultive 4 ha de pommes de terre bio robustes. Un choix  agronomiquement cohérent.
Davantage de pommes de terre robustes dans la plaine
100 % de pommes de terre robustes chez les producteurs bio de la région en 2026. C’est l’objectif de la coopérative Norabio et de…
Déployée sur 3 hectares, la canopée d’une puissance de 2,9 MWc devrait permettre de réaliser une économie en eau de près de 30 % pour les cultures irriguées.
À Brouchy, une canopée agrivoltaïque totalement inédite
Ce 21 septembre, Benoît Bougler inaugurait une canopée agrivoltaïque de 3 ha sur son exploitation de grandes cultures à…
Betteraves : la richesse doit augmenter
Le second prélèvement de betteraves a été réalisé par la CGB Somme, lundi 28 août dans quatorze sites répartis sur l’ensemble du…
betteraves
Cristal Union prêt à accueillir de nouveaux producteurs
Le contexte est porteur et le groupe coopératif assure qu'il dispose des capacités industrielles nécessaires dans ses sites.
Semés plus tard, comparativement aux années précédentes en raison d’une forte pluviométrie printanière, les conditions météorologiques qui ont suivi ont toutefois été favorables à leur développement, «ce qui permettra pour bon nombre  d’éleveurs de se reconstituer un stock».
Bien calculer le prix du maïs sur pied de 2023
L’achat et la vente de maïs sur pied sont une pratique courante dans le département. Pour calculer le juste prix, deux méthodes…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde