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Machine à traire : privilégiez un contrôle annuel

Chaque année, le Comité régional d’organisation des contrôles d’installations de traite (Crocit) des Hauts-de-France se réunit pour dresser le bilan de la campagne écoulée. Alain Lefèvre, maître d’œuvre départemental pour la Somme et l’Oise, fait le point sur l’importance et l’intérêt du contrôle.

Le rendez-vous annuel du Crocit est l’occasion de faire le point sur les contrôles réalisés sur le terrain et d’échanger sur les marges de progrès toujours constatées. Et il y en a !
En 2020, sur 2 411 installations de traite vérifiées, le constat est sans appel. Dans les élevages, le délai moyen entre deux contrôles est de 607 jours, soit près de vingt mois !
C’est un mois de plus encore que l’année précédente (579 jours en 2019). La réglementation Pac impose pourtant un contrôle tous les dix-huit mois au maximum.
Les machines existantes doivent être vérifiées par la réalisation de l’Opti’traite. Les nouvelles installations, neuves ou d’occasion ainsi que les installations rénovées, doivent également être contrôlées. Dans ce cas, il s’agit d’un contrôle Certi’traite (cf. encadré). Tout manquement au contrôle de la machine entraîne une pénalité sur l’aide Pac de 3 %. Il est également demandé pour l’adhésion à la charte des bonnes pratiques d’élevage.
Or, seuls 54 % des Opti’traite sont réalisés dans un délai de dix-huit mois. Un délai rallongé qui n’est pas sans conséquence, d’autant plus que, pour le bon fonctionnement de l’installation de traite, un contrôle annuel reste conseillé. 

Pourquoi faire un contrôle ?
Entretenir son tracteur est une évidence pour beaucoup d’agriculteurs. Il doit en être tout autant pour la machine à traire. Cet outil de travail fonctionne plus de trois heures par jour, soit plus de mille heures par an.
L’installation de traite peut présenter des dysfonctionnements qui ont des conséquences sur l’usure du matériel et son efficacité. Un mauvais réglage peut avoir également des répercutions sur la santé des animaux, la qualité du lait (germes, cellules, cryoscopie, lipolyse) et indirectement sur le travail de l’éleveur. La vérification joue aussi un rôle de prévention sur l’usure du matériel et l’altération des réglages.
37,2 % seulement des installations ne présentent aucun défaut sur les principaux points de contrôle que sont le niveau de vide, la régulation, la réserve, les faisceaux, la pulsation et le lactoduc. Un petit score aussi avec 52,7 % des installations qui sont sans défaut en fin de contrôle.

Les robots sont aussi à contrôler
Les robots de traite sont également à vérifier tous les dix-huit mois. En 2020, 213 stalles ont été vérifiées chez 131 élevages, ce qui représente 1,6 stalle par élevage en moyenne. Le délai moyen entre deux contrôles est de 734 jours, soit à plus de vingt-quatre mois !
Attention à ne pas confondre visite d’entretien et Opti’traite, le contrôle régulier du robot reste primordial.
Parmi les élevages contrôlés en 2020, les robots de traite représentaient 9 % du parc matériel soit 5,7 % des éleveurs avec un cheptel moyen de 88,2 VL, soit
55,1 VL / stalle.
La première chose à faire est donc de vérifier la date du dernier contrôle de votre machine à traire. Prenez rendez-vous au plus vite si la dernière vérification date de plus d’an an.

Opti’traite : gare aux délais entre deux contrôles de machines à traire qui s’allongent !

Délai entre 2 contrôles

2017

2018

2019

2020

< 15 mois

45 %

39 %

41 %

37 %

15 à 18 mois

18 %

19 %

19 %

17 %

> 18 mois

37 %

42 %

40 %

46 %

 

Les contrôles machine à traite en résumé

Il existe différents types de contrôles machines à traire. Ils sont ne sont pas tous obligatoires mais peuvent aider les éleveurs à résoudre un disfonctionnement.
Opti’traite : un contrôle obligatoire
Il s’agit de la vérification des différents éléments de la machine à traire suivant un protocole défini. Ce contrôle annuel est obligatoire et doit être réalisé au maximum tous les dix-huit mois. 
Dépos’traite : une vérification optionnelle des faisceaux trayeurs
Il s’agit de la vérification du système de dépose automatique des faisceaux trayeurs. Son contrôle est préconisé tous les quatre ans afin de ne pas entrainer une fin de traite préjudiciable à l’intégrité des trayons, au déroulé et à la durée de la traite. Il est systématiquement proposé lors du Certi’traite, mais il peut être réalisé à la demande de l’éleveur à titre préventif ou en cas de problème.
Net’traite : une vérification complémentaire du système de nettoyage
Parfois oublié, le nettoyage de l’installation de traite a une grande importance. Pour vérifier son fonctionnement, les mesures sont réalisées durant le nettoyage (durée de nettoyage, température, turbulence, etc.). Net’traite peut être préconisé en cas de problème de germes de traite. 
Certi’traite : le trois en un ! 
Contrôle des installations neuves, d’occasion ou rénovées. Réalisé en binôme avec le concessionnaire, il reprend l’ensemble des contrôles précédents (Opti’, Dépos’ et Net’traite). Il garantit en plus le bon montage du matériel.

En chiffres

37 % des Opti’traite sans défaut
21 % des Certi’traite sans défaut initial
41 % des Dépos’traite conformes avant réglage
17 % des Net’traite sans défaut
 
Avis d'expert : Alain Lefèvre, spécialisé en machines à traire
La vérification de l’installation de traite ne doit pas représenter une contrainte pour les éleveurs. Au-delà du côté réglementaire qu’implique l’Opti’traite, de réels enjeux en découlent. Trop de problèmes sanitaires et de qualité du lait ont pour origine une machine à traite mal réglée. Le contrôle et l’entretien régulier de la machine est un gage de qualité du lait et du bien-être des animaux.
Votre concessionnaire habituel et moi-même sommes à la disposition des éleveurs pour les renseigner et réaliser les différentes prestations le cas échéant. 
Contactez-moi au 06 04 67 37 62
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