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Maïs : participer à la recherche de solutions contre les taupins

Pour acquérir des données en grandes parcelles agriculteurs, Arvalis met à disposition un protocole et une plateforme de suivi sur la technique de «graines appâts», destinée à détourner les larves de taupins des jeunes maïs.

Le principe des plantes-appâts : semer une plante compagne du maïs 
pour qu’elle attire les larves de taupins et permette ainsi au maïs d’esquiver une partie des attaques.
Le principe des plantes-appâts : semer une plante compagne du maïs
pour qu’elle attire les larves de taupins et permette ainsi au maïs d’esquiver une partie des attaques.
© Arvalis



La recherche de solutions de protection du maïs contre les attaques de taupins fait l’objet de nombreux travaux depuis plusieurs décennies. Parmi les axes entrepris récemment, la stratégie des plantes-appâts a démontré un certain intérêt technique dans les essais mis en œuvre par Arvalis. Le principe : semer une plante compagne du maïs pour qu’elle attire les larves de taupins et permette ainsi au maïs d’esquiver une partie des attaques.
Concrètement, la mise en œuvre de cette technique consiste à épandre, puis à incorporer dans les quinze premiers centimètres du sol des graines de blé, associées ou non à du maïs, avant de réaliser le semis du maïs. Après germination des graines, les plantes-appâts vont attirer les larves de taupins. Les attaques vont donc être diluées au cours des premières semaines, laissant le temps au maïs principal d’atteindre un stade de moindre sensibilité aux attaques de taupins.
Pour éviter de concurrencer le maïs, les plantes compagnes doivent impérativement être détruites assez tôt, c’est-à-dire au stade 3-4 feuilles du maïs principal par un désherbage chimique sélectif ou un désherbage mécanique.
Sur une synthèse de neuf essais, réalisés en microparcelles expérimentales, l’utilisation de blé seul ou en association avec du maïs permet d’abaisser l’intensité des attaques de taupins de près de 50 % (cf. figure 1). Ces niveaux d’efficacité sont très proches de ceux obtenus avec une référence insecticide conventionnelle.

Quatre axes de recherche privilégiés
Arvalis poursuit la recherche d’itinéraires techniques adaptés pour l’optimisation de cette stratégie au travers de quatre axes. Tout d’abord, le choix de l’espèce et de la dose de l’appât : il s’agit d’identifier l’espèce la plus attractive et la dose optimale permettant un maillage suffisamment resserré pour une efficacité optimale.
Ensuite, le mode d’application de l’appât : une application en plein, puis son incorporation dans les quinze premiers centimètres du sol a permis d’obtenir à ce jour les meilleures efficacités. Une application localisée dans l’inter-rang faciliterait sa destruction, mais l’intérêt technique de ce mode d’application reste encore à démontrer dans certaines situations. Puis, la date d’application de l’appât : une germination des appâts plus précoce que celle de la culture de vente permettrait sans doute d’améliorer la technique par rapport à une application le jour du semis de maïs, mais cela n’a pas encore été observé dans nos essais.
Et, enfin, la destruction de l’appât : point crucial pour tirer les bénéfices de cette technique, la stratégie de destruction de l’appât doit être réfléchie dès la mise en place de l’expérimentation. Elle est conditionnée par la composition de l’appât et le choix variétal du maïs à protéger. Qu’il s’agisse d’une destruction mécanique ou chimique, elle doit absolument être mise en œuvre suffisamment tôt pour éviter que l’appât ne concurrence la culture de vente.
Les modalités ayant démontré les résultats les plus encourageants doivent impérativement être évaluées en grandes parcelles avec une mise en œuvre par les agriculteurs. Pour cela, Arvalis propose pour la deuxième année consécutive un protocole pour la mise en place et le suivi de ces expérimentations. Le protocole «plante-appât pour taupin» est à télécharger sur www.arvalis-infos.fr

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