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Filière betteraves
Marc Fesneau juge « étonnante » la fermeture de la sucrerie d'Escaudoeuvres

Le ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire a réagi le 9 mars à l’annonce de la fermeture de la sucrerie Tereos d’Escaudoeuvres (59) en la qualifiant d’« étonnante ».

Tereos Escaudoeuvres
En octobre dernière, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau entouré des acteurs de la filière betterave-sucre pour faire le point sur ses enjeux. (Crédit : CGB)
© CGB

Quand pour certains elle est « détonante », l’annonce de la fermeture de la sucrerie d’Escaudoeuvres par le groupe coopératif sucrier Tereos a été qualifiée d’« étonnante » par le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau. Le 9 mars, soit au lendemain de la décision de Tereos, le ministre a expliqué s’être entretenu la veille (8 mars) avec Gérard Clay, le président de Tereos au sujet des fermetures de la sucrerie d’Escaudoeuvres (Nord), d’un atelier de distillation à Morains (Marne) et du projet de cession de l’usine féculière d’Haussimont (Marne).

Accompagnement de la filière

La première chose à retenir de l’intervention du ministre de l’Agriculture, c’est que le gouvernement ne veut pas être tenu pour responsable de la fermeture de l’usine d’Escaudoeuvres : « Chacun doit assumer son rôle et ses actes », a-t-il ainsi déclaré. Pour l’État, il s’agit d’« accompagner la filière face à l’interdiction d’enrobage de semences imposées par la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) », et ce « dans la continuité des décisions prises depuis 2020 ». « Cette annonce, a-t-il ajouté, confirme l’impérieuse nécessité d’apporter des garanties à la filière pour préserver la sole betterave et in fine notre souveraineté européenne en sucre ».

Des motivations à « éclaircir »

A l’endroit de Tereos, Marc Fesneau estime qu’il revient désormais à l’entreprise coopérative « d’assumer ses choix économiques en transparence et les expliquer ». Comme le président de la Région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, le ministre de l’Agriculture rappelle l’engagement de Tereos en 2020 et 2021 de ne pas fermer d’usine. Au lendemain des annonces de Tereos, Marc Fesneau veut désormais que des engagements soient pris pour les salariés des sites concernés au même titre que des garanties ont été données aux planteurs.

Marc Fesneau et Escaudoeuvres

Mais pour le ministre de l’Agriculture, le tour ne serait pas complet sans des explications complémentaires de la direction de Tereos sur sa gestion d’entreprise : « S’agissant d’une zone de production de betteraves moins touchée que beaucoup d’autres par la jaunisse en 2020, cette décision de restructuration industrielle à Escaudoeuvres apparait d’autant plus étonnante, écrit le ministre. C’est pourquoi les motivations économiques de cette décision doivent être éclaircies ». Lors de l’annonce de la restructuration de son organisation industrielle, le 8 mars, Tereos avait indiqué que selon ses estimations, la campagne 2023-2024 pour la sucrerie nordiste serait comprise entre « 25 et 45 jours » au regard des prévisions d’emblavements dans ce secteur.

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