Marché du blé : une baisse des prix plus probable qu’une hausse (Agritel)
Agritel a estimé, le 25 janvier, que le prix du blé a plus de chance de baisser que de monter. «La probabilité d’une baisse est plus forte que celle d’une hausse» sur le marché du blé, a déclaré Michel Portier, lors d'une Journée matières premières de l’Aftaa, jugeant toutefois le potentiel de repli «très limité». Le prix du blé reste sur une tendance «légèrement baissière», d’après lui, sous l’emprise de la Russie, très présente à l’export avec une grosse récolte. «L’état des cultures en Russie, Ukraine et Roumanie est encore meilleur par rapport à l’an dernier», a-t-il indiqué. «Seul un accident majeur sur cette zone de production (en mer Noire) pourrait faire rebondir les prix», selon le consultant François Luguenot, en le chiffrant de «10 à 15 Mt» de blé. Le marché n’est aujourd’hui guidé par «aucune tendance longue d’évolution des prix», a-t-il estimé. Une forte concurrence est observée entre les pays exportateurs, avec des conditions défavorables sur le fret et les monnaies : «entre début et fin 2017, le blé européen a perdu 50 €/t» à cause du renforcement de l’euro face au dollar. Et dès que les parités évoluent, les fonds réagissent beaucoup. «Actuellement, les marchés ne sont pas tant liés aux bilans qu’aux devises», a souligné Michel Portier.