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Metarom modernise son usine de Boves

Créatrice d’arômes et de caramels, l’entreprise se tourne vers le futur.

Le nouvel espace de stockage de Metarom.
Le nouvel espace de stockage de Metarom.
© Teddy Hénin


Le goût, c’est très local. Aussi, créer des arômes qui conviennent aux papilles des clients suppose de jouer la carte du sur-mesure, même pour des quantités de commandes limitées. Du sur-mesure et rien d’autre, car les arômes ne se déclinent pas de la même façon entre un palais français et asiatique pour ne faire qu’une comparaison. Le sur-mesure, telle est donc la caractéristique de Metarom, entreprise familiale créée en 1953 sur trois sites (région de Lille, région parisienne et Strasbourg), par Maurice Métayer, et gérée aujourd’hui par son fils, Jean-Loïc Métayer.
Leur métier ? La création d’arômes naturels (1 500 références aujourd’hui) et de caramels (une centaine de références) pour les industries agro-alimentaires. Pour les arômes, 90 % du marché se fait dans l’agro-alimentaire sucré (boissons, glaces, produits laitiers, confiserie, chocolatier). Idem pour les caramels, de spécialité essentiellement, comprenez des caramels pour le fourrage et le nappage des glaces et des biscuits.

Stratégie commerciale
La PME, qui emploie désormais 240 salariés, dont 137 sur le site de Boves (site rassemblant les trois précédents sites), construit en 2004, regroupe neuf filiales sur quasiment tous les continents. «Ce sont des structures de taille petite à moyenne sur des zones cibles pour être au plus près de nos clients», explique Chloé Bard, responsable marketing chez Metarom.
Si l’entreprise a bel et bien une stratégie internationale, «on ne peut pas s’attaquer à tous les pays, précise la responsable marketing. Notre objectif est de s’implanter dans des zones où l’on sait qu’on peut développer notre entreprise». Un dernier bureau commercial a été ouvert à Kuala Lumpur, en Malaisie, en 2017, ainsi que deux filiales, l’une à Bogota, en Colombie, en 2012, et une à San Diego, aux Etats-Unis, en 2016. Une autre filiale sera implantée cette année en Asie, marché prometteur s’il en est. Autre axe de développement : la consolidation des marchés historiques, dont ceux de la France, l’Allemagne et la Belgique. Une double stratégie payante puisque le chiffre d’affaires de l’entreprise est passé de 17 millions d’euros en 2007 à 26 millions d’euros en 2017. Et qui dit croissance, dit aussi nécessité de moderniser son outil de production pour augmenter ses capacités.

L’usine du futur
Le projet a été lancé fin 2014 et s’est achevé fin 2017. Plusieurs axes ont été définis pour moderniser l’usine et supporter son développement commercial. Le premier a consisté au réaménagement de l’atelier de fabrication du caramel pour doubler la capacité de production (aucun chiffre communiqué, ni le nom des clients, ndlr), notamment par l’achat de nouvelles cuves, que l’on suppose pouvant accueillir plus de volume. Le second axe est l’agrandissement de la zone de stockage de 1 500 m2.
Par ailleurs, différents travaux d’aménagement ont été réalisés pour répondre aux exigences de sécurité alimentaire et optimiser les flux en usine. Quatrième et dernier axe, une extension des bureaux, soit 200 m2 aujourd’hui, afin d’accueillir les 137 salariés (ils étaient 118 en 2014), et l’agrandissement de la zone de parking. Coût total des investissements : 2,6 millions d’euros.
Dans ce même axe de développement de l’activité de l’entreprise, celle-ci travaille aux produits du futur, soit des produits à forte valeur ajoutée et des produits orientés santé, ce que l’on appelle en recherche et développement le Healthy food. Autrement dit, et en français, des gammes d’arômes naturels pour être au plus près des attentes des consommateurs à la recherche de saveurs authentiques. Tel sera le futur des goûts.

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