Aller au contenu principal

Pommes de terre
Mousline : année médiocre pour les producteurs et nouveaux projets pour l’industriel

Mercredi 10 janvier, le groupement des producteurs de Mousline avait convié ses 111 exploitants adhérents à participer à son assemblée générale annuelle à Rosières-en-Santerre. 1 400 ha sont emblavés pour l’usine Mousline.

Les dirigeants et le service agricole de Mousline aux côtés des producteurs.
© X. N.

Sur le plan statutaire, deux nouveaux administrateurs ont intégré le conseil d’administration du groupement des producteurs pour Mousline. Il s’agit de Sylvain Jany et de Fortuné Rougegrez. Quant à Patrice Deblock et Alain Dupuich, ils ont été reconduits dans leurs postes d’administrateurs. Dans son rapport d’activité pour la récolte 2022, le président Jean-Luc Guyon est revenu sur les conditions climatiques du printemps qui ont repoussé les plantations mi-avril. Les variétés hâtives, telle que l’Austin a souffert des fortes chaleurs en juillet. Les rendements ont été catastrophiques malgré une irrigation plus intense et les pucerons ont véhiculé de nombreuses maladies a déclaré Jean-Luc Guyon. Dès le 4 août 2022, les premiers arrachages ont commencé avec des rendements de l’ordre de 38 tonnes/hectare. À noter par ailleurs que 10 823 tonnes de matière sèche avaient été contractualisées pour la récolte 2023 avec l’usine alors qu’on attendait 15 000 tonnes d’après le président du groupement. De plus, de nouvelles variétés ne donnent pas satisfaction.

 

Prix en hausse

Jean-Luc Guyon a rassuré les producteurs en leur déclarant qu’un accord tarifaire renégociable pour les trois années à venir a été finalisé avec Mousline. «La hausse des prix de reprise sera de 40 %», a-t-il dit, regrettant que les contrats aient été adressés «trop tard» aux producteurs, ce qui pénalisé les emblavements. Conséquence : le groupement n’a pu que contractualiser que 50 % des besoins en volume de l’usine. Les administrateurs du groupement ont également fait part de leur inquiétude face à l’arrivée de pommes de terre fécules à l’usine de Rosières-en-Santerre. En ce qui concerne la nouvelle organisation du groupe Mousline, le groupement se réjouit de « nettes améliorations » dans la gestion des relations avec les agriculteurs. «Cela a rassuré les patatiers et c’est important pour que nous donnions plus de crédibilité et de confiance aux acteurs de la transformation», a déclaré Jean-Luc Guyon, avant de s’inquiéter d’une hausse des charges : «Le poste charges de production connait des hausses, surtout pour le prix du plant qui grimpe de 30 %. L’énergie va prendre 10% d’augmentation au 1er février prochain. Certains produits phytosanitaires explosent, et le poste mécanisation ne fait qu’augmenter. Quant à la main d’œuvre en exploitation agricole, cela devient une grosse problématique pour nous», a détaillé M. Guyon. 

 

Inquiétude sur les charges et les plants 

Afin d’éviter que les volumes de plant partent à la concurrence, et que certains producteurs prennent du plant sans renvoyer à l’usine leur propre production, il faudra contractualiser avec l’industriel pour la nouvelle campagne. Mousline va fournir et livrer les plants, gérer l’organisation de la livraison et en assurer la facturation. Aucun plant ne sera livré sans un contrat signé a rappelé le directeur de Mousline. L’objectif aussi pour Mousline est de signer des contrats pluriannuels chez les producteurs pour pouvoir signer des contrats sur plusieurs années avec les fournisseurs de plant. De quoi rassurer la filière.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

mobilisation contre accord UE-Mercosur PAC et taxe engrais
Mobilisation ce mercredi dans la Somme : « Macron nous met sur la paille »

Les agriculteurs de la Somme se mobilisent ce mercredi 12 novembre contre une succession de décisions et déclarations jugées…

Le classement des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts repose sur une procédure réglementaire stricte. Dans le cas du corbeau freux, espèce indigène,  il relève du groupe 2, fixé pour trois ans par arrêté ministériel. Le dernier datant du 3 août 2023.
Corvidés : pourquoi les agriculteurs doivent déclarer les dégâts dans la Somme

Sans signalements précis et documentés, le corbeau freux pourrait être retiré de la liste des espèces susceptibles d’…

Chaque année, la Trans’Henson est un spectacle incroyable.
La Trans’Henson, vitrine d’un élevage local en plein essor

Chaque automne, la Trans’Henson attire des milliers de spectateurs. Les centaines de chevaux emblématiques de la Baie de Somme…

Historial de la Grande Guerre de Péronne guerre en Ukraine
À l’Historial de la Grande Guerre, une conférence interroge les échos du conflit en Ukraine

Alors que l’Europe commémore l’armistice du 11 novembre, l’Historial de la Grande Guerre de Péronne propose une réflexion…

Le projet de loi de finances prévoit entre autres la réduction de l’avantage fiscal pour l’E85, éthanol à partir de betteraves.
Budget 2026 : l’agriculture n’échappe pas aux coupes

Côté recettes, le PLF supprime des avantages fiscaux pour les biocarburants, mais proroge la déduction pour épargne de…

L’agronomie commence par l’observation de l’agriculteur. Lors des semis,  le bon positionnement de la graine est primordial.
Le semis, étape clé d’un système agroécologique durable

Épisode 1. À Sauvillers-Mongival, Jean Harent cultive les pratiques agroécologiques. Au fil des saisons, nous suivons ses…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde