Aller au contenu principal

"Nuits de théâtre" à Saint-Valéry

La Troupe Solilès présente «Nuits de théâtre» du 16 juillet au 2 août, à l’Ecole des garçons de Saint-Valéry-sur-Somme.



«C’est beau une ville la nuit», écrivait Richard Bohringer dans son autofiction parue en 1988. C’est beau aussi Saint-Valéry-sur-Somme, petite commune de 2 500 habitants, la nuit, et encore plus lors de ses «Nuits de théâtre», soufflées par le génie de William Shakespeare. Oui, Shakespeare en personne, ou plutôt ses œuvres, une en particulier, «La Nuit des rois», montée par la Troupe Solilès, en 2012, dans la cour médiévale de la mairie de Saint-Valéry-sur-Somme.
Six nuits magiques qui ont donné l’idée à la troupe de prolonger l’expérience et de bâtir un festival autour de plusieurs pièces et plus longtemps. Débuté dans la cour médiévale, le festival a pris ses quartiers d’été dans la chapelle Saint-Pierre, avant de poser ses valises à l’Ecole des garçons de Saint-Valéry-sur-Somme, dans le Théâtre de Poche, ouvert depuis l’an dernier. Le festival se déroule désormais sur treize soirées autour de trois spectacles de la troupe, joués en alternance.

De la mer, des hommes des animaux…
Comme toujours, et dans la pure tradition du théâtre de Jean Vilar, le festival débute par une nouvelle création, «Hisse et Oh», spectacle musical sur la mer et les marins. «Certes, nous sommes en Baie de Somme et nous célébrons sa beauté, mais ce spectacle interroge aussi sur ce qu’est la mer dans nos temps modernes, avec ses vies perdues par les migrants en Méditerranée, ainsi que la mer blessée par la pollution», détaille Yann Palheire. Si ce spectacle reste un divertissement à la manière d’un Bertolt Brecht, avec des sketchs et des chansons, il a également une portée infiniment politique, «qui n’empêche ni l’amour, ni la beauté des paysages», complète le comédien.
Autre univers, non dépourvu de messages politiques au sens noble du terme, avec «Les Fables de la Fontaine», montées en décembre dernier par la Troupe Solilès. La source de ce spectacle, conçu à partir de masques, est à chercher du côté des fables et du texte d’Esope, «Le royaume du lion». L’histoire ? Un lion qui décide de réunir tous les animaux qui ne s’entendent plus pour dépasser enfin leurs querelles. Sans nul doute, cela vous rappellera quelque chose, a minima l’histoire du genre humain plus porté sur la discorde que sur l’entente jusqu’à ce que quelques hommes de bonne volonté finissent par se retrouver autour d’une table pour en finir avec les conflits. Cette comédie familiale est accessible dès l’âge de six ans, «quand bien même elle est en alexandrin. Si nous avons fait ce choix, c’est parce que nous sommes un théâtre qui s’appuie sur la langue et que nous sommes des passeurs du langage, dans la pure tradition orale», dit l’acteur.

… aux mots
Le langage, les mots, une passion que la troupe partage avec celui qui jonglait à ravir avec eux, Raymond Devos pour ne pas le citer. Un «classique» auquel ne résiste pas la troupe depuis qu’elle s’est constituée, bien avant de poser ses valises en Baie de Somme. Créé en 2006, à la mort de l’humoriste, le spectacle «Devos prince des mots» n’a de cesse d’être rejoué par la Troupe Solilès. Si celle-ci a choisi de monter les textes de Raymond Devos sous forme de petites pièces de théâtre, ce n’est pas le fruit du hasard. «Raymond Devos a commencé par le théâtre. En faisant le choix de petites pièces de théâtre, nous souhaitions montrer toute la théâtralité des textes de cet acteur immense», indique Yann Palheire.
Les mots, le langage, une certaine idée du théâtre au plus près des territoires, c’est ce que défend la Troupe Solilès depuis ses débuts, en apportant cet art au cœur de la ruralité, en digne descendante de ses «maîtres» de théâtre, Jean Vilar et Pierre Debauche.

En pratique

- «Hisse et Oh» : 16, 17, 18, 24, 25 et 31 juillet, et 1er et 2 août, à 21h. Tarifs : plein, 16 ; réduit, 12
- «Les Fables de La Fontaine» : 22, 23, 29 et 30 juillet, à 18h. Tarifs : plein, 14 : réduit 10
- «Devos, prince des mots» : 22, 23, 29 et 30 juillet, à 21h. Tarifs : plein, 16 ; réduit, 12

L’Ecole des garçons, 62 rue Saint-Pierre, Saint-Valéry-sur-Somme
Réservations : en ligne www.latroupesoliles.fr ou par téléphone au 06 32 60 16 59

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Johan Boudinel, un samarien champion du monde de boucherie

Johan Boudinel, artisan-boucher d’Arrest, fait partie de l’équipe de France de boucherie qui a décroché le titre de championne…

Les yaourts du T’chiot Berton dégustés à pleines cuillerées

À Bougainville, Gwendoline Guillerm et Jérémy Le Bot ont développé une toute récente activité de transformation à la ferme,…

Au 20 avril, les blés sont généralement au stade 2 nœuds, soit environ 2-3 jours de retard par rapport à la médiane des dix dernières années.
Optimiser la fertilisation azotée malgré un printemps contrasté

Le développement du blé tendre d'hiver est légèrement en retard en raison des conditions climatiques fraîches et sèches. L'…

Cette année, le vent de Nord-Est permet un séchage fort mais principalement  en surface.
Les bonnes pratiques d’implantation selon Arvalis

Alors que les plantations de pommes de terre ont démarré depuis quelques semaines, Arvalis Hauts-de-France fait un tour d’…

Les surfaces d'endives françaises (encore) en baisse

La production française d'endives est à nouveau en baisse, de 5 % en 2024. 

Point sur le désherbage en betteraves sucrières

Le désherbage des betteraves sucrières se retrouve bouleversé du fait des dernières évolutions réglementaires.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde