Aller au contenu principal

Oeufs : dans les coulisses de Cocorette

Agro-Sphères, association de professionnels de l’agro- alimentaire, organisait, le 21 mars, une visite de la plus grosse unité de conditionnement d’œufs du groupe Cocorette, à la zone du Rouval de Doullens.



1,5 million d’œufs sont traités chaque jour, en moyenne, chez Œufs Nord-Europe, le centre de conditionnement que la marque Cocorette a racheté en 2016, à Doullens. «C’est désormais le vaisseau amiral du groupe. Ici, 370 millions d’œufs par an sont conditionnés, et l’usine est calibrée pour atteindre une capacité de 700 millions», annonce Thierry Quillet, directeur général adjoint du groupe Cocorette. Deux équipes de quatre-vingt-dix salariés en tout s’y relaient, de 6h à 13h, et de 13h à 20h.
Le site est parfaitement organisé : en forme de W, qui s’étend désormais sur près d’un hectare, les œufs bio et label rouge sont réceptionnés à une extrémité, tandis que les œufs plein air et en cage (uniquement pour les marques distributeurs), arrivent de l’autre côté. Les réceptions se font l’après-midi, pour des œufs traités le lendemain. «En tout dix-sept types d’œufs sont triés, pesés, mis en boîte, et sont soumis aux démarches de qualité», explique Christophe Sénéchal, responsable du site. Dans les bâtiments, l’ambiance est plutôt fraîche. «L’œuf n’aime pas la condensation. C’est un point critique dans le contrôle de qualité. Donc, nous maîtrisons une température comprise entre 14 et 18°C.» L’éclairage artificiel est aussi de mise, car la lumière du jour décolore les beaux bruns.

Evolution de l’étiquetage
Dès l’entrée dans le quai n° 8, celui de la réception des emballages, les tours de cartons laissent imaginer l’ampleur de l’activité. Entre cent cinquante et cent quatre-vingt types de boîtes de toutes les couleurs et de toutes marques de GMS (grande et moyenne surfaces), sont empilées. Elles arrivent par palettes de France (La Rochelle), d’Allemagne et de Hongrie. «Leur gestion est délicate, parce que les minimum d’achat sont parfois supérieurs à la demande, commente Christophe Sénéchal. On a parfois du stock pour plusieurs années, avec le risque qu’il y ait un changement d’étiquette en cours de route…» L’étiquetage devrait d’ailleurs évoluer, avec l’inscription d’un QR code qui permettra de retracer l’œuf jusqu’à son lieu de ponte. «Une demande des enseignes.»
Les œufs, eux, sont réceptionnés en majorité dans les palettes plastiques, «lavables et robotisables». Le rythme de conditionnement est soutenu : vingt et un jour au maximum s’écoulent entre le jour de ponte et la livraison en centrale. Certaines lignes suivent un rythme plus soutenu que d’autres. «La cadence est plus élevée dans la partie cage, sol et plein air, où nous conditionnons 108 000 œufs à l’heure, contre, par exemple, 58 000 œufs fermiers label rouge à l’heure.»
Première étape : des robots (ils effectuent les tâches les plus pénibles) placent les œufs sur un tapis roulant, qui traverse le Mirage : cette machine effectue trente-deux photos par œuf, et détecte les fêlures, les plumes ou tout autre défaut. Chacun est également pesé. Ils sont ainsi répertoriés «bons», «sales», «fêlés» ou «coulants». Mais ici, pas de gaspillage. Les «sales» et «fêlés» sont remis en palette et partent en casserie. Ils seront transformés en ovoproduits. Les «bons» sont répartis dans les lignes suivantes en fonction de leur poids. Ils sont ensuite marqués selon le cahier des charges de la marque, et mis dans les caissettes souhaitées par les magasins. Une fiche est accolée, renseignant le produit, la date, la destination… «Les caristes vérifient que tout correspond, puis déposent ces caissettes sur les lignes d’expédition.»

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

échanges transport de betteraves Cristal Union Tereos optimisation
Logistique betteravière : Cristal Union en veut à l’un de ses concurrents

La coopération entre sucriers pour optimiser les transports de betteraves a pris du plomb dans l’aile lors de la dernière…

Lefrançois Yves disparition travaux agricoles travaux publics
L’entreprise de travaux publics et agricoles Lefrançois en deuil

Yves Lefrançois, fondateur des établissements Lefrançois TP à Clenleu, s’est éteint à l’âge de 83 ans, le 30 mai.

fermage expulsion huissier justice
Le non-paiement de fermages tourne au vinaigre

Dans le département de l’Orne, l’expulsion d’agriculteurs de parcelles agricoles ordonnée par la justice a viré à l’…

Eppeville sucrerie village d'énergie Saint Louis Sucre
Un projet de reconversion pour l'ex-sucrerie d'Eppeville

Le groupe Saint Louis Sucre a signé un compromis de vente de l’ancienne sucrerie d’Eppeville (Somme) avec Energipole…

Safer Hauts-de-France foncier Xavier Flinois Benoît Thilliez
Un jeune agriculteur à la tête de la Safer Hauts-de-France

Benoît Thilliez, 38 ans, a été élu à l’unanimité à la présidence de la Safer Hauts-de-France où il succède à Xavier Flinois,…

rave-party Lozère jeunes agriculteurs teufeurs tracteurs tecknival
Tracteurs contre teufeurs dans une rave-party illégale

Un rassemblement illégal de 150 à 200 fêtards a été interrompu jeudi 29 mai 2025 dans le hameau de Conques, à La Canourgue (…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde