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Filière œufs
Œufs : une centaine de projets sont en gestation

L’interprofession de l’œuf va mesurer les avancées de son plan de développement des bâtiments de ponte grâce à un «observatoire». La consommation poursuit son envol alors que la production stagne.

L’interprofession souhaite atteindre au moins 101 % d’approvisionnement français, contre 98,6 % aujourd’hui.
L’interprofession souhaite atteindre au moins 101 % d’approvisionnement français, contre 98,6 % aujourd’hui.
© A. P.

Le CNPO (interprofession de l’œuf) établit actuellement un «observatoire» des avancées de son plan de développement de l’élevage de ponte, a-t-il fait savoir le 29 avril en conférence de presse. L’interprofession a adressé fin avril un premier questionnaire aux organisations de producteurs d’œufs sur les constructions faisant l’objet d’un contrat de production, a-t-on appris le même jour auprès de la directrice du CNPO Alice Richard. L’enquête porte essentiellement sur le type de bâtiment et le mode d’élevage, son coût de construction et le potentiel de production.

Le plan de développement de la filière consiste à faire construire 300 poulaillers, soit six millions de places de pondeuses, d’ici à 2030, a précisé le vice-président Loïc Coulombel, à partir de l’effectif actuel (hors reproductrices) de 48 millions. «Une centaine de projets sont en gestation», a-t-il indiqué, sans pouvoir en dire davantage. L’interprofession souhaite atteindre au moins 101 % d’approvisionnement français afin de faire face aux besoins fluctuants en œufs coquille, en blanc et en jaune d’œuf. Ce taux d’auto-approvisionnement est actuellement 98,6 %, la consommation progressant plus vite que la production.

 

La production ne suit pas

La consommation française d’œufs continue en effet de progresser en 2025. En magasins, elle a gagné 4,2 % au 1er trimestre, selon le CNPO à partir des données de l’Itavi, des Marchés et de Circana, après une croissance de 4,7 % en 2024 et de 3,9 % en 2023. «Solution anti-crise», comme le constate une enquête CNPO/CSA de 2023, l’œuf contribue à alléger les tickets de caisse des consommateurs. Par ailleurs, en 2024 les exportations d’ovoproduits et d’œufs ont progressé de 20 % (en équivalents œuf coquille selon l’Itavi avec les Douanes). Les exportations d’ovoproduits sont en partie structurelles puisque l’industrie alimentaire française utilise davantage de jaunes que de blancs. La production ne suit pas ; elle reste inférieure d’environ 2,5 % à celle de 2021 avant l’influenza aviaire.

Le CNPO déplore la croissance trop lente du parc et à la transition vers des modes d’élevage moins productifs que la cage aménagée. Après avoir progressé de 3,4 % en 2023, la production d’œufs a stagné en 2024, notamment parce qu’un certain nombre d’élevages de poules en cage aménagées sont en travaux de conversion vers les modes alternatifs (élevage au sol, en plein air, Label rouge ou Bio). Conséquence : les volumes d’œufs coquille importés ont augmenté de 20 % en 2024, souligne le CNPO en s’appuyant sur les données de l’Itavi (avec les Douanes), à destination des industriels de la transformation et des distributeurs.

 

Polémique autour d’une extension d’un élevage de poulets

La ferme du Pré, située à Éragny-sur-Epte (Oise), a été autorisée par la préfecture, à construire deux bâtiments supplémentaires. Le volume des volailles produite chaque année sur l’exploitation dépassera le million. Cette extension a reçu toutes les autorisations nécessaires et répond aux nouvelles normes du bien-être animal (fin des poules en cages) mais des associations écologistes entendent déposer un recours contre la décision préfectorale jugeant le projet «scandaleux et incompréhensible». Cette passe d’armes juridique sera l’occasion de tester l’application de la loi d’orientation agricole qui prévoit une accélération du contentieux agricole. La France importe quasiment la moitié des volailles qu’elle consomme. C’est pourquoi la Confédération française de l’aviculture (CFA) a pour objectif de construire 400 nouveaux poulaillers d’ici cinq ans soit un poulailler par an et par département pendant cinq ans.  Ce qui permettrait de produire 160 000 tonnes de poulet, et reconquérir 20 % de notre souveraineté alimentaire.

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