Aller au contenu principal

Phytos : les producteurs de grandes cultures disent non à l’«écologie punitive»

Les producteurs de grandes cultures se sont élevés le 4 décembre contre l’«écologie punitive», notamment la hausse de la RPD (redevance pour pollutions diffuses) et la plateforme d’Etat sur la sortie du glyphosate. Ils demandent au gouvernement de renoncer à l’«augmentation de plus de 100 M€» de la RPD, fermer la plateforme glyphosate, revenir à «une position de sagesse» sur la séparation du conseil et de la vente de phytos, selon un communiqué signé de l’AGPB (blé), l’AGPM (maïs), la CGB (betteraves), la Fop (oléoprotéagineux). «Comment (les pouvoirs publics) peuvent-ils envisager une hausse de taxe au détriment d’un secteur qui traverse une crise sans précédent depuis maintenant cinq années ?», protestent les organisations, chiffrant l’alourdissement de la RPD à «plus de 1 500 €» par exploitation de grandes cultures contre un revenu moyen par actif «de l’ordre de 2 500 €» sur cinq ans. La plateforme glyphosate est, elle, perçue comme un «souffle sur les braises de l’agri-bashing». «Il nous faut refonder un dialogue constructif pour accompagner la transition agroécologique dans laquelle les producteurs de grandes cultures sont résolument engagés au travers des plans de transformation de filière», déclarent les organisations.

Un temps  incompressible» pour l’innovation (UIPP)

L’UIPP (industriels) a souligné le 4 décembre que l’innovation dans les phytos nécessite un temps «incompressible», même si la volonté politique est de sortir du glyphosate en trois ans et d’accélérer le biocontrôle. «Un pas de temps incompressible et beaucoup d’investissements» sont nécessaires pour lancer de nouveaux pesticides, a insisté la DG Eugénia Pommaret. «Il n’y aura pas d’alternatives au glyphosate d’ici à trois ans», selon elle. Et de rappeler que dix à quinze ans sont nécessaires pour mettre en marché un produit phyto, notamment dans le biocontrôle. «On a besoin d’un cadre réglementaire stabilisé», a déclaré le président Nicolas Kerfant. «Sinon, aucune entreprise n’investira.» Les adhérents de l’UIPP réalisent quelque 2 Mrd € de chiffre d’affaires, dont 10 % sont consacrés à la R&D. Cette proportion d’investissements est «deux fois plus élevée» dans le biocontrôle, mais le secteur ne pèse que 5 % du marché, selon l’UIPP. «Si la France veut être pionnier dans le biocontrôle, elle doit mettre en œuvre les conditions» pour inciter les entreprises à lui consacrer des ressources, a estimé Nicolas Kerfant. L’objectif est de le porter à 15 % du marché en 2025. Pour y arriver, «les solutions de biocontrôle existantes pourraient être appliquées sur des surfaces deux fois plus importantes», d’après lui. Mais concernant les solutions nouvelles, «ce qui reste à trouver est beaucoup plus complexe» en termes de coût et d’efficacité pour l’utilisateur.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Chaque année, environ 10 % des fermes du département de la Somme font  l’objet d’un contrôle administratif, ce qui apparait relativement faible selon  l’administration départementale.
«Trop» de contrôles chez les agriculteurs ? La DDTM répond

Lors de la session de la Chambre départementale d’agriculture de la Somme du 19 mars dernier, l’administration départementale…

Présentation des Prim'holstein.
Les vaches Prim’holstein, les stars de la Foire agricole de Montdidier

Le lundi 1er avril avait lieu la traditionnelle Foire agricole de Montdidier, avec de nombreux exposants. Parmi les…

Gros rendement pour la campagne 2023-2024 de collecte des pneus

Au cours de l’hiver, pendant trente jours, 370 exploitations agricoles de la Somme ont participé à la collecte des pneus…

dégâts sanglier approche affût 1er avril
Le tir du sanglier ré-autorisé à partir du 1er avril

La préfecture de la Somme a décidé de prolonger la période de chasse du sanglier dans la Somme sous conditions en modifiant l’…

Quatre kilomètres de haies pour protéger un captage d’eau

En s’associant à un partenaire privé, Christophe Desmis, un agriculteur du Santerre, fait le pari de planter quatre kilomètres…

Le retard pris dans les semis inquiète la CGB comme l’Institut technique de la betterave (ITB) avec un risque «jaunisse»  fort cette année.
Des premiers semis de betteraves sous un ciel nuageux

C’est toujours dans l’attente d’un contingentement des volumes de sucre importé d’Ukraine et de l’autorisation de certaines…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde