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Picardie Maritime : un projet de marché d’intérêt local

Baie de Somme 3 Vallées a lancé le 11 novembre une enquête en ligne sur la création d’un marché d’intérêt local en Picardie Maritime. Interview de Bettina Picard-Lanchais, chargée de mission Energie et climat au syndicat mixte.

Bettina Picard-Lanchais : «C’est un projet de territoire. Sa valeur ajoutée réside dans le service logistique et le service commercial qu’il apportera.»
Bettina Picard-Lanchais : «C’est un projet de territoire. Sa valeur ajoutée réside dans le service logistique et le service commercial qu’il apportera.»
© AAP


Comment est venue cette idée ?

Tout est parti du constat des collectivités territoriales qui n’arrivent pas à s’approvisionner en produits locaux, ainsi que d’un besoin exprimé par des producteurs du territoire, notamment de l’association Syner Ouest. Face à ce constat, nous avons décidé de lancer une réflexion autour de la création d’un marché d’intérêt local en Picardie Maritime. Cette action s’intègre dans le Plan climat pour développer les circuits courts.

Sous quelle forme serait ce marché d’intérêt local ?
La forme n’est pas encore définie, mais nous pensons à la mise en place d’un outil logistique qui permettrait de regrouper l’offre, de collecter les productions locales et de les redistribuer. Mais, avant de mettre en place quoi que ce soit, nous avons décidé de lancer une enquête en ligne. L’objectif de l’étude est d’identifier l’offre et la demande, comme les freins rencontrés par les uns et les autres.
Cette enquête a été confiée à un bureau d’études, le cabinet Gressard consultants, spécialisé dans les filières agricoles et agro-alimentaires. Elle a été lancée sur notre site(1) le
11 novembre dernier. Elle va se dérouler sur quinze jours. La restitution des résultats aura lieu le 29 novembre prochain, à Abbeville(2).

A qui s’adresse cette enquête ?
Elle s’adresse aux producteurs locaux et aux collectivités territoriales, mais aussi aux restaurateurs, aux métiers de bouche, aux commerces et aux grossistes. Aux producteurs locaux, il est demandé de présenter leur production, leur surface agricole utile, leur commercialisation, leur clientèle, leur intérêt pour le projet, etc. Les gestionnaires de restauration collective doivent, eux, préciser le nombre de couverts, leur budget, leurs marchés publics, leurs critères pour les produits locaux, leurs équipements, leurs fournisseurs, les produits recherchés, etc. Les questions sont à peu près les mêmes pour les restaurateurs, les commerces de bouche et les grossistes.
Une fois toutes les réponses analysées, on y verra alors plus clair sur le type d’outil logistique à mettre en place pour répondre aux enjeux environnementaux et sociaux. Doit-on faire appel à un prestataire extérieur ? Doit-on, au contraire, recruter quelqu’un ? Doit-on créer une plate-forme physique ? Autant de questions que nous nous posons et auxquels nous pourrons apporter des réponses une fois l’étude terminée.

Mettre en place une telle plate-forme logistique, quelle que soit sa forme, est-ce vraiment pertinent au vu de ce qui existe déjà à l’échelle de la Somme ?
Nous avons un territoire avec un gisement de consommation important du fait de la proximité littorale qui attire pas mal de touristes, et de la présence de bassins industriels tels que l’Abbevillois. Par ailleurs, ce territoire dispose d’une production de produits locaux assez diversifiée du fait de sa polyculture, de ses élevages, de ses maraîchages ou encore de ses produits de la mer.
Pour ce qui est de l’existant, même si Somme produits locaux est une plate-forme logistique qui couvre l’ensemble du département, notre projet reste pertinent, car c’est un projet de territoire. Sa valeur ajoutée réside dans le service logistique et le service commercial qu’il apportera. Une fois cela dit, il n’est pas question de travailler dans notre coin. Aujourd’hui, nous réfléchissons d’ailleurs avec la Chambre d’agriculture de la Somme comment articuler les deux plates-formes. Il semble évident que nous nous appuierons sur Somme Produits locaux. De toute façon, on ne pourra pas travailler sans eux.

Le marché d’intérêt local que vous imaginez aura forcément un coût pour les producteurs ? Quel intérêt pour eux de l’intégrer ?
Un agriculteur qui vend directement sa production récupère toute la valeur ajoutée de son travail. C’est un fait. S’il intègre le marché d’intérêt local que nous souhaitons mettre en place, cela aura un coût pour lui. Mais nous lui rendons service tant sur le plan de la logistique que sur la commercialisation de ses produits. Enfin, avec ce marché, il pourra développer ses débouchés plus facilement.

(1) http://www.baiedesomme3vallees. fr/enquete-mil
(2) Mardi 29 novembre, de 10h à 12h, à Garopôle, place de la Gare, à Abbeville. La participation à cet atelier se fait uniquement sur inscription en fin de questionnaire de ligne.

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