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Élevage
PMAZH 2025-2027 : un programme conciliant élevage et agroécologie

Le pâturage est indispensable à la préservation des zones humides. C’est pour préserver l’élevage dans ces secteurs qu’est mené le PMAZH (Programme de maintien de l’agriculture en zones humides), qui se décline dans notre département en Plaine maritime picarde et en Moyenne vallée de la Somme. Le 6 mars dernier, les éleveurs du territoire ont pu découvrir le nouveau programme pour les années 2025-2027, à l'occasion d’une réunion organisée sur le site du Paraclet.

Le PMAZH a pour vocation de proposer aux éleveurs des actions permettant de concilier : maintien de l’élevage, viabilité des exploitations et préservations des zones humides, tout en délimitant également leurs fonctionnalités.

Basé sur le volontariat, ce programme est ouvert à tout agriculteur situé sur un des territoires du PMAZH. Toutes les actions sont prises en charge à 100 %. Il n’y a aucun coût pour l’agriculteur si ce n’est de son temps.

L’enjeu principal est de s’assurer que les élevages qui entretiennent les prairies de la Moyenne Vallée de la Somme soient économiquement viables.

Initié en 2015 sur la Moyenne Vallée de la Somme, ce projet régional est co-porté par le Conseil Départementale de la Somme et la Chambre d’agriculture de la Somme. Il est financé à 70 % par l’Agence de l’Eau Artois-Picardie.

C’est un programme multi-partenarial qui réunit différents acteurs du monde de l’élevage et de l’environnement, à savoir : Avenir Conseil élevage, Bio en Hauts-de-France, la chambre d’agriculture de la Somme, le Conservatoire d’Espaces Naturels Hauts-de-France, le Conseil départemental de la Somme, Vet’el.

Pour rappel, une extension du périmètre d’accompagnement des éleveurs aux affluents a permis d’intégrer les affluents de la Somme :  le Scardon, l’Airaines, la Nièvre-Fieffe, le Saint-Landon, la Selle, les Evoissons, l’Avre, la Luce, la Noye et l’Hallue.

Cette extension, validée lors de la commission permanente de l’Agence de l’Eau le 30 septembre 2024, fait passer le territoire de 40 à 154 communes et de 900 ha à 2400 ha de prairies en zones humides.

En participant au PMAZH, les éleveurs ont accès à différents accompagnements :
 

Accompagnement technico-économique

Avec la réalisation d’une «gestion technico-économique». C’est un outil qui permet de calculer la marge brute d’un atelier bovin lait et viande. L’intérêt est de permettre à l’éleveur de connaître ses résultats économiques et les performances de son troupeau pour identifier les pistes d’amélioration et pouvoir se situer grâce à des références locales.

Dans ce programme une ouverture aux autres espèces valorisant l’herbe et particulièrement les espèces ovines, caprines et équines sera également proposée prochainement.
 

Accompagnement sur la valorisation des prairies naturelles

Avec un suivi agronomique des prairies pâturées via la démarche Pâtur’Ajuste. Cela représente une démarche d’accompagnement individuelle et collective, en partenariat avec Scopela, afin d’aider les éleveurs à organiser leur pâturage en tenant compte de la végétation présente dans les prairies, des besoins du troupeau et des objectifs de l’éleveur. Le suivi «à la carte» vise à redonner confiance à l’éleveur dans les ressources fourragères issues des milieux naturels, et le rendre autonome dans ses décisions. Pâtur’Ajuste est un lieu d’échanges, entre éleveurs, agronomes et naturalistes.
 

Accompagnement sur les cultures fourragères

Pour ce nouveau PMAZH, à la demande des éleveurs nous avons souhaité élargir l’accompagnement à une échelle du système en intégrant les cultures fourragères afin de travailler : l’autonomie, le coût alimentaire et la récolte des fourrages. L’accompagnement consistera à aider les éleveurs à organiser leur système fourrager, en lien avec leur surface et leur nombre d’animaux, ou étudier l’opportunité d’introduire une nouvelle culture fourragère. Des événements, comme par exemple des tours de plaines, ou visites d’essais seront organisées en co animation entre la chambre d’agriculture, Avenir conseil élevage et Bio en Hauts-de-France, et permettrons des échanges entre les éleveurs.
 

Accompagnement sur l’aspect sanitaire

Un suivi du parasitisme interne pour les espèces bovins, équins et petits ruminants est proposé en partenariat avec le réseau Vet’el. Ainsi les éleveurs peuvent bénéficier d’analyses de laboratoires (analyse de sang et coproscopies) prises en charges, suivies d’un audit annuel, réalisé par un vétérinaire du secteur. Cet accompagnement vise à aider les éleveurs à raisonner l’usage des produits antiparasitaires qui peuvent être nocifs pour l’environnement. Évidemment, il ne s’agit pas de mettre en danger la santé des animaux et l’économie de l’élevage mais de s’appuyer sur les résultats des examens complémentaires et sur la connaissance de la conduite du cheptel pour proposer un plan d’actions sur mesure. En plus des suivis individuels, Vet’el proposera différentes thématiques de formations autour du parasitisme et des maladies abortives.
 

Les Maec

Les mesures agro-environnementales et climatiques sont des aides optionnelles du second pilier de la Pac. Les agriculteurs se trouvant sur la Moyenne Vallée de la Somme et ses affluents, ont la possibilité de souscrire un contrat de cinq ans sur des pratiques respectueuses de l’environnement, moyennant une rémunération annuelle.

La Chambre d’agriculture anime le dispositif Maec sur ce territoire, dont le Département est opérateur. Elle vous accompagne pour le montage du dossier et le suivi des engagements tout au long du contrat.

 

Concours des «pratiques agroécologiques prairies et parcours» : une nouvelle édition

Cette année encore le PMAZH se porte candidat au Concours des pratiques agroécologiques Prairies et Parcours.
Le jury composé de technicien agricole, de botanistes et d’un apiculteur, est chargé de récompenser la parcelle représentant le meilleur équilibre entre productivité et biodiversité, de quoi mettre en avant le travail des éleveurs et valoriser les prairies du territoire. Le concours est organisé dans un premier temps au niveau local, il est reconnu au Concours général agricole du Salon international de l’agriculture. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 23 mai 2025.

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