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Pommiers et poiriers durement touchés par le gel d’avril

La mission d’enquête a constaté l’ampleur des dégâts du gel sur les vergers.

La mission d’enquête calamité a constaté l’ampleur des dégâts.
La mission d’enquête calamité a constaté l’ampleur des dégâts.
© AAP

Dans la nuit du 16 au 17 avril dernier les pommiers et poiriers ont subi dans la Somme des dommages importants du fait du gel printanier. C’est ce qu’ont constaté les membres de la mission d’enquête calamité qui s’est déroulée le 6 juillet. Elle était composée de Michel Randjia, Jacques Vanoye, Delphine Nicolaï, Régis Dubois représentants la profession, et Jean Luc Becel, Sabine Desanlis pour la Ddtm. Pour évaluer la situation, la délégation a parcouru différentes communes : Herbécourt, Fres - nes-Mazancourt, Douilly, Marchelepot, Vron. Cet échantillonnage a permis de bien se rendre compte de la situation catastrophique. Comme l’a indiqué, Michel, Randjia, «le spectacle est désolant, certains arbres n’ont aucun fruit».

Jacques Vanoye, le président de Nelfruit a expliqué que «ce froid d’avril est intervenu au moment de la «nouaison», lorsque les fruits se forment et s’accrochent aux branches. Il s’agissait d’une gelée noire qui a duré longtemps de minuit à 7 h du matin. C’est pourquoi les dégâts sont importants, cette gelée a fait chuter les fleurs». Toutes les conséquences ne sont pas encore connues. Au delà de la perte de volume, le calibre des fruits pourrait être très gros donc invendable, sans compter certains défauts d’aspect, l’épiderme restant marqué par le gel (russeting, anneaux de gel). Les producteurs s’inquiètent aussi pour la prochaine campagne car ils constatent que des boutons à fruits se transforment en feuille du fait de la poussée de sève qui ne trouve pas assez de fruits à alimenter.

«Sur certains pommiers la cueillette va coûter cher en maind’oeuvre. En saison normale, on effectue trois passages mais pour cette campagne on peut même se poser la question de la rentabilité d’un passage. Mais malgré tout il faut persévérer et continuer, l’entretien des pommiers ne doit pas être interrompu. Faute de quoi les conséquences sur les récoltes se feront sentir sur trois ans», commente Delphine Nicolaï, arboricultrice à Vron.

Procédure : décision le 20 juillet

«Le comité départemental d’expertise va se réunir le 20 juillet et décider ou non d’engager la procédure», a indiqué Jean-Luc Becel. «Si la procédure est lancée, le dossier sera ensuite envoyé au ministère qui doit l’examiner lors d’un comité national de gestion des risques en octobre. L’administration instruira les dossiers de demande d’indem ni sation en novembre et décembre. La mise en paiement des dossiers éligibles aura lieu en janvier. L’indemnisation sera de l’ordre de 28% de la perte ».

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