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Porc : la remontada des abattoirs régionaux

Les abattages de porcs élevés dans les Hauts-de-France, dans des abattoirs installés dans la région, dépassent aujourd’hui la barre des 50 %.

L’arrêt d’activité d’un certain nombre d’ateliers porcins semble «être en recul», constate l’URGPP. 
L’arrêt d’activité d’un certain nombre d’ateliers porcins semble «être en recul», constate l’URGPP. 
© Claudine Gérard



La formule «nés, élevés et abattus en France», voire dans la région, prend un sens de plus en plus fort pour les animaux qui y sont produits, au regard des chiffres dévoilés lors des assemblées générales de l’Union régionale des groupements de producteurs de porcs (URGPP) et d’Interporc Nord-Picardie, la semaine dernière. Que deviennent ainsi les 1,117 million de porcs élevés dans les cinq départements du nord de la France ? Réponse de l’URGPP-Interporc Nord-Picardie : les abattoirs régionaux - qu’ils soient dans la zone Uniporc ou pas -, l’export en deuxième position (33 %, en baisse) puis, enfin, les abattoirs hors région.

Des abattoirs régionaux en progression
Dans les Hauts-de-France, on compte huit abattoirs aptes à valoriser les porcs charcutiers élevés dans la région, et quasiment tous affichent une progression de leur activité (+ 5 %) en 2017 par rapport à 2016. Bigard Saint-Pol est de loin le premier d’entre eux, représentant à lui seul 426 838 animaux (+ 0,1 %). Le Nouvion se place en seconde position (69 028, soit + 6,8 %), suivis par Fruges (35 793, soit + 9,2 %), Montdidier (23 968, soit - 2,8 %), Zegerscappel (9 058, soit + 4,5 %), Valenciennes (7 677, soit - 2,9 %), Hirson (2 788, soit + 23,1 %) et Bavincourt (1 309, soit + 4,1 %). Aussi, rapporte-t-on du côté d’Interporc Nord-Picardie, «la remontée des abattages dans les abattoirs régionaux que l’on constatait en 2016 se confirme». On estime, par ailleurs, que 52 % des porcs élevés dans la région sont désormais abattus dans des outils installés dans les Hauts-de-France.

Des perspectives 2018 «encourageantes»
Et en 2018 ? Bien que l’année ne soit pas complètement terminée, et qu’il faudra encore attendre quelque temps pour connaître les chiffres des abattages réalisés hors région, l’année 2018 devrait être positive pour les éleveurs, groupements et abattoirs, selon l’URGPP et Interporc Nord-Picardie :
«Si Bigard Saint-Pol stabilise son activité (- 0,1 % de janvier à septembre 2018), certains abattoirs, comme la Scop Aisne, affichent de très fortes hausses d’abattage (+ 29,2 %) et les exportations reprennent après deux années difficiles (+ 11 %)», constate Gwendoline Desailly.

Des cessions d’activité en baisse
D’après les données enregistrées dans la base BDPorc, la région Hauts-de-France compte 698 élevages de plus de dix truies ou de plus de cinquante places d’engraissement. Sur cet ensemble, les groupements de producteurs de porcs en fédèrent 379, amenant le directeur de l’un d’entre eux, Jean-Michel Heuel (GGPMF), à considérer que «les groupements ont encore du boulot à faire pour organiser encore un peu plus la production». On  notera toutefois que ces groupements captent 73 % de la production réalisée en 2017, avec un total de 812 970 porcs commercialisés.
Les départements du Nord et du Pas-de-Calais restent en tête en nombre d’élevages avec respectivement 369 et 214 sites, représentant 53 et 31 % des élevages régionaux. Les autres sites d’élevage se répartissent entre la Somme (63), l’Aisne (38) et l’Oise. Toutes tailles d’élevages confondues, le cheptel porcin des Hauts-de-France compte 51 923 truies. L’arrêt d’activité d’un certain nombre d’ateliers porcins semble «être en recul», constate l’URGPP. Si 47 sites ont fermé leurs portes en 2016, on a recensé 21 fermetures en 2017 et «seulement» 18 entre les mois de janvier 2018 à aujourd’hui.

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