Aller au contenu principal

Portrait et critique de la filière laitière française post-quota

Un rapport sur la situation du secteur laitier post-quota, examiné le 25 juin à la Commission des affaires européennes du Sénat, aborde tous les sujets au cœur des discussions dans la filière laitière.

© AAP

 

«Avancer ensemble... c’est sans doute l’une des clefs de la réussite de la filière pour les prochaines années». Telle est l’une des conclusions du rapport. Celui-ci aborde tous les sujets qui «fâchent». Il met ainsi le doigt sur le manque de stratégie de la filière française, une stratégie décrite comme «passablement confuse» et «absolument pas à la hauteur des défis du moment».
«Les Français ne semblent pas être dans une stratégie de développement, encore moins dans une posture de conquête. […] La France présente un catalogue où rien ne manque : l’aménagement de territoires, le maintien des exploitations et des laiteries partout en France, les marges des entreprises, les revenus des producteurs… Il ne manque plus que le paysage et la lutte contre le changement climatique pour que le catalogue soit complet…  Il y a tout. Autrement dit, il n’y a rien.»
«Ce qui frappe le plus  […], c’est cette impression de pessimisme ambiant, le regret d’une situation révolue, la crainte des concurrences, l’impression d’une inadaptation, l’absence de perspective claire et, plus que tout, le sentiment diffus de ne pas savoir où aller», est-il écrit.

Contrat et prix
Le rapport aborde également la contractualisation, les organisations de producteur (OP) et les relations entre coopératives et industriels. «A priori, les coopératives ne sont pas concernées par les OP. Les relations entre la coopérative et ses adhérents relèvent du statut et non du contrat. […]  La frontière, encore nette, entre secteur coopératif et secteur non coopératif, pourrait être plus perméable à l’avenir. […]  Un écart de prix durable entre les deux secteurs pourrait être une incitation à changer».
Du côté de la fixation des prix du lait aux éleveurs, «si les indicateurs retenus dans les clauses prix des contrats sont connus, de nombreuses entreprises n’utilisent pas directement ou pas totalement ces indicateurs».
Ils expliquent pourquoi «les éleveurs français sont tant attachés à voir figurer des clauses volumes dans les contrats. Quand les Allemands disent aux éleveurs : «Produisez ce que vous pouvez, on prend tout», en France, les volumes ne sont nullement garantis. Tout dépend de la stratégie de l’entreprise avec laquelle ils auront contractualisé et donc, des perspectives de marché. Pendant les quotas laitiers, c’est l’offre qui régulait le marché. Sans les quotas laitiers, c’est la demande. Cela induit des changements fondamentaux pour l’ensemble de la filière.»

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Johan Boudinel, un samarien champion du monde de boucherie

Johan Boudinel, artisan-boucher d’Arrest, fait partie de l’équipe de France de boucherie qui a décroché le titre de championne…

lin France 5
"Le lin, ce trésor français" sur France 5 ce soir

La chaîne France 5 diffuse ce mardi 1er avril en soirée (21h05) un documentaire consacré à la culture et à la valorisation du…

Les yaourts du T’chiot Berton dégustés à pleines cuillerées

À Bougainville, Gwendoline Guillerm et Jérémy Le Bot ont développé une toute récente activité de transformation à la ferme,…

Au 20 avril, les blés sont généralement au stade 2 nœuds, soit environ 2-3 jours de retard par rapport à la médiane des dix dernières années.
Optimiser la fertilisation azotée malgré un printemps contrasté

Le développement du blé tendre d'hiver est légèrement en retard en raison des conditions climatiques fraîches et sèches. L'…

Cette année, le vent de Nord-Est permet un séchage fort mais principalement  en surface.
Les bonnes pratiques d’implantation selon Arvalis

Alors que les plantations de pommes de terre ont démarré depuis quelques semaines, Arvalis Hauts-de-France fait un tour d’…

Les surfaces d'endives françaises (encore) en baisse

La production française d'endives est à nouveau en baisse, de 5 % en 2024. 

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde