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Potentiel des céréales : des conditions moins favorables depuis deux semaines

Au 20 juin, beaucoup d’indicateurs étaient au beau fixe et laissaient espérer de très bons niveaux de rendement en céréales, mais la situation a évolué.

Une verse trop précoce sur blé pénalisera obligatoirement le remplissage.
Une verse trop précoce sur blé pénalisera obligatoirement le remplissage.
© AAP

Le nombre d’épis est un critère très satisfaisant mais pas suffisant. Les comptages d’épis réalisés par différents services techniques sont proches de 700 dans de nombreuses situations et ce quel que soit le type de sol. Ces populations sont liées à un bon niveau de tallage et une bonne montée des épis, favorisés par un printemps pluvieux et frais et une disponibilité régulière des éléments fertilisants.

On sait que le rendement d’une parcelle est la résultante de trois composant e s : l e nombr e d’épis/m2, le nombre de grains par épi et le poids des grains. Or cette dernière composante est certainement la plus déterminante : ainsi en 2011, le PMG (poids de mille grains) élevé, de l’ordre de 60 à 65, a permis de compenser en limon un nombre faible de grains/m2. A l’inverse, certaines années, un PMG faible n’est pas suffisant pour atteindre un niveau de rendement correct. Autrement dit, il est préférable d’avoir dans sa parcelle 17 000 grains/m2 avec un PMG de 60 que 20 000 grains avec PMG de 42.

Des conditions moins propices pour les blés depuis deux semaines

Les conditions climatiques de ces derniers jours, permettent d’émettre quelques inquiétudes.

- Les orages survenus ces dernières semaines dans certains secteurs du département (secteur de Roye notamment) accompagnés parfois de vent violent et d’une pluviométrie importante (plus de 100 mm dans certaines zones) on entraîné une verse trop précoce sur blé. Cette verse pénalisera obligatoirement le remplissage.

- Fusarioses et septoriose sont présentes. Des contrôles difficiles de la septoriose sont constatés liés à des baisses d’efficacité de certaines matières actives (triazole par exemple) et une forte pression de la maladie en fin de cycle. Le piétin-échaudage est régulièrement observé même sur des blés assolés. Le développement de ces maladies aura également un impact sur le poids des grains.

- L’excès d’eau et le manque d’ensoleillement ont souvent été des éléments défavorables au remplissage, ce fut le cas des années 1991 ou 2007. - Une maîtrise difficile des adventices dans certaines parcelles, des échecs sur vulpin, ray-grass, agrostis, coquelicots est fréquemment observé.

- Enfin sur le plan qualitatif, on peut émettre des réserves sur le niveau des poids spécifiques à la récolte.

Des réflexions techniques à étudier après la moisson

Chaque année est particulière et après chaque moisson un bilan doit être tiré afin de fournir les préconisations pertinentes pour les campagnes futures. D’ores et déjà, des questions se posent. - Comment choisir ses variétés ? La résistance variétale aux maladies (dont la septoriose) reste un atout majeur dans le choix variétal afin de mieux contrôler les maladies en végétation

- L’année 2012 remet-elle en cause les densités de semis préconisées ?

- La conduite intégrée, en mettant en oeuvre des moyens préventifs (densité de semis plus faible, date de semis après le 10 octobre, variété tolérante) resteelle très favorable techniquement et économiquement cette campagne ?

- Les semis très précoces doiventils être développés, compte tenu des difficultés de maîtrise des adventices ou des maladies dans ces situations ?

- Comment mieux utiliser les molécules fongicides ou herbicides pour préserver leur efficacité ?

Toutes ces questions seront abordées lors de réunions de bilan de moisson organisées chaque année après la récolte par la chambre d’agriculture.

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