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Politique
Pour François Ruffin, l’accord UE-Mercosur, c’est toujours « non »

Le député de la Somme François Ruffin demande à Emmanuel Macron de confirmer son opposition à l'accord avec le Mercosur.

Ruffin et Mercosur
A chaque occasion de rencontre avec les agriculteurs, le député samarien François Ruffin réaffirme sa ferme opposition aux accords de libre-échange.
© FDSEA 80

D’un côté, un président du Brésil (Lula) qui se montre pressé que l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur soit rapidement entériné, et une Commission européenne qui le souhaite aussi. De l’autre, des parlementaires européens qui entendent bien ne pas lâcher le morceau en ce qui concerne le volet « environnement » de l’accord. Et au milieu, un gouvernement français qui tente de réchauffer les relations entre la France et le Brésil comme en a témoigné la visite de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna les 8 et 9 février derniers…

C’est dans ce contexte que le député de la première circonscription de la Somme François Ruffin vient d’adresser une question écrite au ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, demandant à ce que le chef de l’État français, Emmanuel Macron, réitère son opposition au traité. Car si le président Macron s’est à plusieurs reprises déclaré opposé à l’accord UE-Mercosur, le député Ruffin craint un retour de l’accord sur le devant de la scène.  

Menace sur l'élevage en particulier

Ce qui dérange l’élu de la Somme dans l’accord UE-Mercosur, c’est qu’il contienne « 15 fois le mot « concurrence », 38 fois le mot « marché », 28 fois le mot « commerce » et seulement 2 fois le mot « climat » et 0 fois le mot « écologie », relate-t-il dans sa question écrite. François Ruffin craint également que cet accord soit synonyme « de grand danger de dumping social pour nos agriculteurs, nos éleveurs en particulier », citant la menace que représenterait le quota annuel d’importation de viande bovine en europe en provenance des pays du Mercosur.

Si le député samarien réagit aujourd’hui, c’est suite à des propos de la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen dans lesquels elle affirmait qu’« une fenêtre d’opportunité » pour la ratification de l’accord existe. Le vice-président de la Commission européen, Frans Timmermans y serait lui aussi favorable en partageant son espoir de « finaliser l’accord avant le prochain sommet avec l’Amérique latine qui aura lieu le 17 et le 18 juillet à Bruxelles. » Enfin, rapporte le député français Ruffin, au sein des Etats-Membres de l’UE, Olaf Scholz, le chancelier allemand, vote « pour » en ayant déclaré que « notre objectif est d'arriver enfin à une conclusion rapide.»

En visite au SIA le 28 février

Alors qu’Emmanuel Macron doit se rendre prochainement au sommet de l’Amazonie, François Ruffin attend du chef de l’État qu’il clarifie sa position. « Que va-t-il annoncer ? Se prépare-t-il à valider l’accord avec le Mercosur ? », interroge le député samarien qui demande à ce que le gouvernement « mette fin au dépeçage de de notre pays ».

Par ailleurs, annonce sa cheffe de cabinet, « François Ruffin sera présent au salon de l'agriculture le mardi 28 février, pour notamment discuter de cet accord avec les premiers concernés » ; lui qui rappelle à chaque occasion de rencontre avec les agriculteurs sa ferme opposition aux accords de libre-échange.

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