Politique
Pour les syndicats agricoles reçus par Macron, « les avancées que le président de la République ne conviennent pas »
Emmanuel Macron a reçu mardi 23 décembre à l’Élysée les syndicats agricoles pour parler de l'accord UE-Mercosur, auquel ils sont opposés, avec en toile de fond l'inquiétude autour de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) illustrée par des blocages routiers qui persistent sur le terrain.
« L'objet du rendez-vous, c'était d'essayer d'éteindre un peu le feu qui est partout dans les campagnes », a souligné Stéphane Galais, porte-parole de la Confédération paysanne, à la sortie de la rencontre, ajoutant qu'il fallait pour cela « des mesures structurelles fortes ».
Pour Pierrick Horel, président des Jeunes Agriculteurs (JA), « la balle a été transmise, maintenant elle est dans leur camp ». « Le message de la FNSEA au président de la République restera inchangé, ferme et clair : Mercosur = NON », avait prévenu en amont de cette rencontre la FNSEA.
Selon l’AFP, les syndicats disent avoir par ailleurs rappelé au chef de l'État « l'extrême tension » et la « colère » du monde agricole et que des réponses étaient attendues « dès les premiers jours de janvier » sur le Mercosur, mais aussi sur les crises sanitaires, au premier rang desquelles la DNC et l’influenza aviaire.
« Sur le traité du Mercosur, la position de la France est ferme », a affirmé de son côté le Premier ministre Sébastien Lecornu, après le rendez-vous des syndicats agricoles à l'Élysée.
« Aucun accord ne sera accepté s'il fragilise nos filières ou impose une concurrence déloyale. Le texte a évolué, mais le compte n'y est toujours pas », a ajouté M. Lecornu, qui doit à nouveau rencontrer les syndicats agricoles le 5 janvier.
La FNSEA a affirmé, de son côté, à l’issue de l’entrevue que « les avancées que le président de la République nous porte ne nous conviennent pas (…) Importer du reste de la planète des produits qui ne correspondent pas aux standards européens et à ce qu’on nous demande tous les jours dans nos fermes, ça n’est pas possible », a réaffirmé Arnaud Rousseau.