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Pour que la mer reste toujours un plaisir

À l’approche des vacances d’été, la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord rappelle ses recommandations pour éviter que la baignade en mer comme la pratique d’un sport nautique ne tourne au drame. Une occasion aussi de saluer le travail des sauveteurs.



En bleu, en orange, depuis la terre ferme, sur le sable ou dans le ciel, ils sont nombreux sur le littoral français à veiller par tous les temps à la sécurité de leurs concitoyens venus profiter des joies de la mer et de la baignade. Car si la mer est souvent synonyme de plaisir et de détente, elle peut aussi se révéler dangereuse, en particulier pendant la période estivale.
Fin de semaine dernière, c’est accompagné d’une équipe de sauveteurs en mer bénévoles (SNSM) de la station de Berck-sur-Mer (62) que le vice-amiral Philippe Dutrieux, préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord lançait une nouvelle campagne de prévention des risques liés aux activités nautiques. La période qui s’étend du 1er juin au 30 septembre reste considérée «à risques». «À l’aube de la saison estivale, période propice à une concentration de la population sur nos côtes, il est important d’intensifier la sensibilisation des usagers de la mer aux règles élémentaires de sécurité et de leur rappeler la nécessité d’adopter un comportement exemplaire», a-t-il dit. «Il y a besoin d’une prise de conscience sur le fait que la mer est un environnement de loisir, mais aussi qu’il s’agit d’un environnement à risques si on ne prend pas quelques précautions.»

Responsabiliser les usagers
Sur une zone de surveillance qui s’étend de la frontière belge au Cap d’Antifer, les plages picardes comme la Baie de Somme ne sont pas épargnées par les drames. Beaucoup gardent en tête le souvenir de la disparation de trois kayakistes au sein d’un groupe de quatre, en janvier dernier. En 2019, le Cross Gris-Nez a ainsi enregistré pas moins d’un millier d’interventions de secours en mer avec un nombre de trente décès et sept disparus.
Pour la préfecture maritime, la solution-miracle pour faire baisser ces (mauvais) chiffres n’existe pas, hormis accentuer la prévention : «Nous appelons à une plus grande responsabilisation des usagers de la mer, a ainsi déclaré le vice-amiral Philippe Dutrieux. Quand nous réalisons des contrôles, c’est d’abord pour faire de la pédagogie.» Il n’aura toutefois échappé à personne que les règles se durcissent en 2020, à commencer par le marquage du matériel de nautisme obligatoire. L’an dernier, 250 interventions des services de secours en mer ont porté sur le repêchage de matériel à la dérive. «Quand on trouve une embarcation ou un équipement seul, on peut penser qu’il y a une personne en difficulté. Les recherches que l’on effectue pour cela mobilisent des moyens qui pourraient être utilisés ailleurs», regrette le préfet maritime.
Parmi les recommandations des autorités pour préserver sa vie lors de sorties en bord de mer ou sur l’eau, figurent ensuite celle d’être équipé d’un moyen de communication ainsi que d’une lampe-torche étanche. La mer qui sait se montrer belle peut aussi rapidement changer et devenir dangereuse avec les phénomènes de marée, les courants violents ou une météo instable.

Des moyens humains et matériels efficaces
Pour conclure sa visite sur le littoral berckois par une note plus positive, le vice-amiral Dutrieux a souhaité rendre un hommage «à la solidarité des gens de mer». L’an dernier, «20 % des opérations de sauvetage ont été menées avec des moyens privés qui ne sont pas dédiés à cela», a ainsi rapporté la préfecture maritime. En même temps qu’il est venu «témoigner de l’effort de l’État pour garantir la sécurité en mer», Philippe Dutrieux a voulu également mettre en avant le travail des sauveteurs en mer de la SNSM. Et de louer leur capacité à «intervenir rapidement» ; une performance notable qui fait leur fierté et les rend légitimes alors qu’ils assurent chaque année la moitié des sauvetages en mer effectués en Manche et mer du Nord.

Les bonnes eaux du littoral picard

À l’approche de la période estivale, c’est une bonne nouvelle pour le territoire comme pour des touristes de plus en plus nombreux à venir profiter du littoral picard : les eaux de baignade de la plupart des stations balnéaires de Fort-Mahon à Mers-les-Bains sont de qualité suffisante pour que la baignade soit autorisée. D’après les prélèvements et analyses réalisés par l’Agence régionale de santé et l’Agence de l’eau Artois-Picardie, la qualité des eaux se situe en effet dans la plupart des cas au niveau bleu (excellent). C’est notamment le cas à Fort-Mahon, Quend, Cayeux-sur-Mer, Woignarue, Ault et Onival. À Mers-les-Bains, le drapeau est «orange», ce qui correspond à une qualité «suffisante». Au Crotoy, le drapeau reste en revanche de couleur rouge, ce qui signifie que la baignade y est interdite.

Des pavillons bleu-vert dominants dans la région
Ailleurs, dans la région des Hauts-de-France, tous les signaux sont positifs à quelques exceptions près. De Bray-Dunes (59) à Berck-sur-Mer (62), la tendance est majoritairement au bleu (excellent) – vert (satisfaisant), avec quelques pastilles orange. Réouverte depuis 2019, la plage de Boulogne-sur-Mer (62) présente par exemple une qualité conforme à la réglementation. Une attention particulière reste portée sur les sites de Dunkerque/Digue-des-Alliés (59), Le Portel et Escalles (62) où la qualité de l’eau est suffisante, mais avec des résultats proches des normes en vigueur. À l’intérieur des terres, où des plans d’eau douce sont ouverts à la baignade et font l’objet d’une surveillance, les sites d’Avion (Lac des trois îlets, 62), Rieulay (Les Argales, 59), Fourmies (Étang des moines, 59), le pavillon est bleu. Au Quesnoy (Étang du pont rouge, 59), le drapeau est vert. Dans le département de l’Aisne, l’étang d’Isle à Saint-Quentin présente, quant à lui, une qualité de l’eau insuffisante – il reste classé en rouge -, ce qui  synonyme d’interdiction de la baignade.

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