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Prairies : comment installer une prairie de longue durée

Comment optimiser l’exploitation des surfaces prairiales.

Des légumineuses sont également incorporables au mélange : trèfle blanc, luzerne et trèfle violet.
Des légumineuses sont également incorporables au mélange : trèfle blanc, luzerne et trèfle violet.
© AAP

Face à des contrastes climatiques de plus en plus forts, les mélanges d’espèces prairiales apparaissent comme un facteur de sécurité pour les éleveurs. Rappelons que les meilleurs mélanges sont obtenus à partir des meilleures variétés. Toutes les informations sur celles-ci sont publiées sur le site www.herbe-book.fr, ce qui permet de les identifier très facilement.
Pour créer un mélange de longue durée, il faut bien sûr que les constituants aient une pérennité suffisante. Cinq graminées sont utilisables (fétuque élevée, fétuque des près, dactyle, ray-grass anglais et fléole), auxquelles on peut ajouter le ray-grass hybride. Toutefois, la pérennité de ce dernier n’est que de trois ans, mais il assurera une productivité rapide après le semis. Les autres espèces sont plus lentes d’installation (hormis le ray-grass anglais). Le ray-grass hybride servira ainsi de couvert de protection pour ces espèces lentes d’installation, puis leur cédera progressivement la place.
Des légumineuses sont également incorporables au mélange : trèfle blanc, luzerne et trèfle violet. Ces deux dernières s’estompent au bout de trois ou quatre ans alors que le trèfle blanc est très vivace s’il a facilement accès à la lumière, sans excès d’eau ou de conditions trop séchantes.
En cas de sol léger et séchant, le lotier corniculé, qui possède des vertus «condimentaires» (tanins et vermifuge), peut être ajouté. Dans le cas d’une zone humide, le trèfle hybride sera privilégié.

Trouver le bon équilibre
Pour chacune de ces espèces, il convient de connaître leur comportement, non seulement lors de l’implantation, mais aussi face aux diverses conditions climatiques probables pendant toute la durée de vie de la prairie. Pour une bonne rentabilité, la prairie restera en place pendant cinq ans.
Il faut composer son mélange en imaginant la proportion de chaque espèce souhaitée. Il est préconisé une dose totale comprise entre 25 et 30 kg de semences à l’hectare. Pour aider à la composition de mélanges, des outils existent comme, par exemple, une application sur smartphone qui offre un calculateur pour mélanges prairiaux ou bien encore un tableur sur le site www.herbe-actifs.org . Le principe est de traduire un peuplement de plantes souhaité en kg de semences par hectare.
Le poids est important à connaître en cas de sollicitation de la prime protéine. En effet, cette prime est accordée à condition que 50 % des graines soient des légumineuses (et non pas 50 % du poids).
L’utilisation en mélange atténue les limites des espèces avec un effet relais d’une espèce sur l’autre.

Les atouts d’un mélange tout fait
Il est désormais facile de trouver chez votre distributeur des mélanges de semences déjà élaborés. Il est parfois difficile de les comparer et de s’assurer qu’ils répondent bien aux besoins recherchés et soient bien composés de variétés performantes.
C’est pourquoi l’association française pour la production fourragère (AFPF) a créé le label France prairie. Il permet à l’utilisateur de bénéficier d’une expertise agronomique reconnue, puisque le cahier des charges a été élaboré à travers un travail collectif d’organismes comme Arvalis, l’Inra, l’Idele… Il permet aussi de connaître à quel usage (fauche, pâturage ou mixte) et à quel type de sol le mélange est adapté via le site www.franceprairie.fr.
Il est donc possible pour l’éleveur de concevoir lui-même son mélange en achetant des espèces pures. Mais, encore mieux, il peut acheter un mélange déjà préparé. En préférant un mélange labélisé «France prairie», reconnaissable par son logo, il s’assure d’une bonne composition adaptée à sa situation.

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