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Pré-résultats lait 2017 : retour à des conditions plus favorables… mais insuffisantes

Simulation de revenu 2017 à partir des données Inosys Réseaux d’élevage.

© AAP

2017 marque le retour à des conditions plus favorables, tant au niveau des cultures que du lait. Après une longue période de surproduction laitière, le recul des volumes et la tension sur les matières grasses permettent peu à peu de redynamiser les cours. Les stocks conséquents de poudre de lait et l’embargo russe freinent toutefois cette reprise.
Dans tous les cas, contrairement à 2016, ce printemps a été marqué par de faibles précipitations. Le retour des pluies mi-mai a permis de maintenir le potentiel des cultures. Seules les terres avec une faible réserve hydrique ont été pénalisées. Au niveau des fourrages, les récoltes d’herbe printanières sont en retrait et la pousse de l’herbe a été stoppée une grande partie de l’été. Les pluies d’août devraient permettre de compenser pour partie ce déficit estival. Les récoltes de maïs, en avance d’une dizaine de jours, s’annoncent prometteuses. Au final, seules les exploitations très herbagères devraient recourir à des achats supplémentaires.

Perte de revenus
L’équipe Inosys Réseau d’élevage a estimé l’évolution des revenus sur deux systèmes laitiers bien représentés dans les Hauts-de-France.
Les variations indices de prix sont appliquées sur les postes de charges et de produits par rapport à l’année précédente. Ces indices s’appuient sur l’expertise des ingénieurs des réseaux d’élevage, les tendances nationales issues de l’Ipampa, des cotations et de données d’enquêtes régionales (prix et volumes de lait, rendements des cultures…).

Résultats par système
Le premier système correspond à une exploitation familiale de polyculture-élevage de 62 VL en zone à bon potentiel pour une référence de 534 600 litres.
Le retour de rendements céréaliers corrects et la remontée du prix du lait entraînent une hausse du produit de l’ordre de 60 000 €. Les charges opérationnelles diminuent légèrement grâce à la baisse des prix des engrais et des concentrés azotés. Les frais de mécanisation repartent, quant à eux, à la hausse, sous l’impulsion du poste carburants. L’EBE retrouve un niveau proche de 2015, après une année 2016 catastrophique. Le résultat courant et le revenu disponible sont impactés par des frais financiers inhabituels et un niveau de MSA en baisse suite aux aléas de la campagne précédente.
Le deuxième système correspond à une exploitation spécialisée lait de 64 VL avec une part de maïs conséquente (35 % maïs/SFP) pour une référence de 544 500 litres.
Le prix du lait et les rendements cultures impactent différemment les exploitations spécialisées.
Les fermes d’élevage devraient renouer avec des ratios économiques proches de ceux de 2015. Ces résultats permettront d’équilibrer les comptes de l’année, mais resteront insuffisants pour combler les déficits de l’exercice précédent. Il est à noter que nos simulations sont réalisées à annuités constantes, alors que de nombreuses exploitations ont dû contracter de nouveaux prêts pour consolider leur trésorerie ou doivent assumer des reports d’emprunts.

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